Origine et histoire de l'Église Notre-Dame
À l'origine, l'édifice était une chapelle castrale attestée au XIIIe siècle et donnée en 1225 à l'abbaye de la Chaise-Dieu par l'évêque de Clermont, située dans l'enceinte de la vaste basse-cour du château. La chapelle, agrandie au XVe siècle, fut ensuite transformée en église paroissiale. Extérieurement dénaturée, elle conserve à l'intérieur un ensemble relativement rare dans la région, mêlant des éléments du XIVe siècle (le chœur et deux travées de la nef) et du XVe siècle (les collatéraux et la travée ouest de la nef). La partie la plus ancienne de l'église actuelle est datable de la limite XIVe–XVe siècle : nef à trois travées, abside polygonale et portail flamboyant. Le chœur se compose d'une travée rectangulaire suivie d'une abside polygonale et est voûté en six branches d'ogives moulurées, présentant de larges cavets surmontés de cavets plus petits de part et d'autre du listel, qui rayonnent à partir d'une grosse clé de voûte sculptée de feuillages et cantonnée, en façade, d'une tête de personnage. Dans le chevet, une porte chanfreinée communique avec la sacristie. Les chapiteaux sont sculptés de motifs de feuillage, de têtes d'animaux ou de personnages. Entre 1606 et 1676, des dates portées indiquent la construction du bas-côté sud. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le vocable de l'église est Saint-Vincent ; elle devient paroissiale après la Révolution sous le vocable de Notre-Dame. De 1840 à 1842, le bas-côté nord est construit d'après les plans de Poinson, conducteur des Ponts et Chaussées ; une clé de voûte du bas-côté nord porte la date de 1842. Ces travaux sont exécutés sous la surveillance de Vimal Dupuy, ingénieur des Ponts et Chaussées, qui décide et réalise en 1843 des travaux supplémentaires, notamment une modification du plan du clocher destinée à remettre dans l'axe de la nef le portail latéral flamboyant ancien. La toiture et le clocher ont fait l'objet d'une restauration en 1974.