Origine et histoire du Musée Nicéphore-Niépce
Le lycée Nicéphore-Niepce, anciennement École nationale professionnelle, est un ensemble architectural situé à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire, Bourgogne-Franche-Comté) qui illustre des techniques de construction modernes pour l'époque : béton armé vibré, terrasses gravillonnées, chauffage central, larges baies vitrées, galeries de circulation et décor « moderniste ». Le bâtiment rassemble salles de cours, amphithéâtres et dortoirs autour d’un axe de circulation vertical central monumental ; la sculpture, la ferronnerie et les décors intérieurs témoignent d’un soin particulier apporté aux détails ornementaux. La cité scolaire Niépce‑Balleure regroupe deux lycées publics — le lycée polyvalent Nicéphore Niépce (enseignement général et technologique) et le lycée professionnel Julien de Balleure — et accueille également le GRETA 71. Le nom de l'établissement renvoie à Nicéphore Niépce, inventeur de la photographie, et à Pierre de Saint‑Julien de Balleure, historien bourguignon.
Les origines remontent à 1836 et à la loi Guizot de 1833 imposant l’ouverture d’écoles primaires supérieures, mais des difficultés de financement réduisirent les effectifs jusqu’à trois élèves en 1881. En 1884 un arrêté ministériel crée l’École Primaire Supérieure de Chalon, reconnue et gratuite grâce aux lois de Jules Ferry et aux fonds municipaux, puis en 1891 est fondée l’École nationale de perfectionnement, dite École professionnelle, qui prend le nom d’École primaire supérieure et professionnelle et est financée par des acteurs économiques locaux. En 1910, lors du départ à la retraite d’Edgar Paillard, l’établissement compte seize professeurs pour deux cents élèves. En 1922 l’école se scinde en deux entités autonomes, une consacrée à l’enseignement général et l’autre à la formation technique (École pratique du commerce et de l’industrie), puis la pression foncière conduit à l’achat de terrains avenue Boucicaut où l’État achève ultérieurement le projet. La loi de finances de 1930 crée l’École nationale professionnelle qui voit le lancement des travaux du grand bâtiment rose en 1932 et son ouverture en octobre 1934 ; la municipalité donne le nom de Nicéphore Niépce en 1933 et, à la rentrée 1936, l’établissement accueille 650 élèves. L’école devient en 1962 un lycée technique d’État et crée son premier BTS la même année ; de nouveaux locaux sont construits dans les années 1960 et le collège d’enseignement technique est renommé lycée Julien de Balleure en 1973.
Le bâtiment principal est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 4 octobre 2012, inscription motivée par ses particularités architecturales et décoratives, notamment les reliefs de façade illustrant les enseignements exécutés par Jan et Joël Martel et la conservation d’éléments d’origine à l’intérieur, tels que le hall et l’escalier principal avec leurs mosaïques et carreaux de verre.
En tant que lycée polyvalent, l’établissement propose un enseignement général à dominante scientifique avec diverses spécialités (mathématiques ; numérique et sciences informatiques ; sciences de la vie et de la Terre ; sciences de l’ingénieur ; humanités, littérature et philosophie ; physique‑chimie) que l’élève choisit à hauteur de trois en Première et réduit à une en Terminale, ainsi qu’une section européenne. Il délivre également un baccalauréat technologique (STI2D et STL spécialité SPCL) et plusieurs baccalauréats professionnels — plastiques et composites, technicien en chaudronnerie industrielle, maintenance des équipements industriels, métiers de l’électricité et de ses environnements connectés, systèmes numériques. Les formations post‑bac comprennent une classe préparatoire PTSI‑PT et plusieurs BTS (systèmes numériques ; pilotage de procédés ; métiers de la chimie ; conception de produits industriels ; conception et réalisation de systèmes automatiques ; assistance technique d’ingénieur), certaines pouvant être suivies en apprentissage ou en formation continue.
La direction de la cité scolaire se compose d’un proviseur assisté de deux proviseurs adjoints et de deux directeurs délégués, d’un gestionnaire‑agent comptable et de trois conseillères principales d’éducation.
