Origine et histoire du Château de la Vaivre
Le domaine de la Vesvre (ou Vaivre), à Rigny‑sur‑Arroux (Saône‑et‑Loire), comprend le vieux château, deux corps de communs séparés et un château moderne édifié à quelque distance. Selon les sources, le vieux château aurait été bâti au XIVe siècle puis remanié au XVIIe siècle ; une autre mention indique une construction en 1630. Implanté sur la plaine alluviale de l'Arroux, il a été abandonné au XIXe siècle au profit d'une nouvelle résidence installée à la lisière de la forêt voisine ; une source situe cette construction nouvelle vers 1830, à 400 mètres, au bas du versant oriental de la vallée. Le logis ancien, de plan rectangulaire, comprend un rez‑de‑chaussée, un étage et des combles sous une haute toiture à croupes en tuiles plates ; il est flanqué à l'angle nord‑est d'une tour carrée d'un étage et demi. La façade sud ouvre sur une porte rectangulaire encadrée de deux pilastres d'ordre toscan portant un entablement et un fronton décoré de feuillages ; les piédroits des lucarnes alternent bossages rustiques et un bandeau souligne l'appui des fenêtres de l'étage. L'intérieur conserve un escalier en pierre à rampes successives, des plafonds « à la française » et des cheminées monumentales. Le château moderne se compose d'un corps central entre deux ailes alignées, le tout sous toits à croupes en ardoises ; des terrasses à balustrade occupent l'ouest de l'ensemble et le chevet à trois pans d'une chapelle de style flamboyant émerge du pignon sud. Les ouvertures du rez‑de‑chaussée du corps central sont en plein cintre. Le domaine a connu une succession de propriétaires : au XVe siècle Claude de Ganay est seigneur de la Vaivre ; au XVIe siècle François de Ganay fait construire un château ; vers 1569 Claude Berthaud est seigneur ; la famille Pérard procède à des remaniements au XVIIe siècle et, au début du XVIIIe siècle, le domaine passe par mariage à Bénigne‑Germain Le Goux. En 1728 la propriété est vendue à Jacques Maublanc, écuyer de Digoin, puis lui succède en 1768 son fils Jacques‑Marie Maublanc, capitaine au régiment d'Anjou, allié à la famille du Crest de Villaine. Après diverses successions, le domaine revient au début du XXe siècle au baron Antoine de Ponnat ; au XXe siècle, son petit‑fils, le baron Philippe de Ponnat, en est propriétaire. Les armoiries relevées pour ces familles sont : Maublanc, de contre‑hermine ; Ponnat, d'or à trois têtes de paon arrachées d'azur. Inscrit au titre des monuments historiques en 2009, le château est une propriété privée qui ne se visite pas.