Hospice de la Charité de Mâcon en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Hospice

Hospice de la Charité de Mâcon

  • 249 Rue Carnot
  • 71000 Mâcon
Hospice de la Charité de Mâcon
Hospice de la Charité de Mâcon
Hospice de la Charité de Mâcon
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Hospice de la Charité de Mâcon
Crédit photo : Chabe01 - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public communal

Période

3e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

L'hospice en totalité (cad. BI 95) : classement par arrêté du 28 juin 2013

Origine et histoire de l'hospice de la Charité

L’hospice de la Charité, dit aussi hôtel Soufflot, est situé au 249 rue Carnot à Mâcon ; il a été fondé en 1621 et son existence est liée à l’action de saint Vincent de Paul, alors curé de Châtillon-sur-Chalaronne. Les bâtiments d’origine, un ensemble disparate de vieilles maisons, ne furent réellement occupés qu’à partir du 1er novembre 1681 ; en 1721 on y logeait déjà 143 pensionnaires et l’insalubrité conduisit à envisager une reconstruction. La décision de construire le nouvel hospice date du 18 juillet 1751 ; Jacques‑Germain Soufflot fut chargé d’en dresser les plans le 20 janvier 1752 et l’architecte‑entrepreneur mâconnais Michel Minoya prit la direction des travaux le 9 juillet 1752. L’édifice, élevé selon les plans de Soufflot et conduit par Minoya, fut achevé en novembre 1761 ; des aménagements complémentaires du jardin eurent lieu en 1781, au moment de la démolition d’un mur de la ville qui masquait la façade sur la Saône, laquelle fut alors reconstruite. De plan trapézoïdal, le bâtiment se compose de quatre corps organisés autour d’une cour intérieure et d’un cinquième corps faisant la jonction avec la rue Carnot, où se présente la façade principale. Grand édifice à quatre étages, il comprend des caves au rez‑de‑chaussée en raison des risques d’inondation et une cour intérieure élevée de quatre mètres pour se protéger des crues. Bien que désaffectés depuis plusieurs années, les locaux conservent de nombreux éléments attribués à Soufflot. L’apothicairerie semble fonctionner à partir de 1784 et, en 1785, des achats de pots en faïence et d’un ouvrage de pharmacopée sont attestés ; des travaux de restauration et d’entretien — refonte de cloche, escaliers, planchers, carrelages, couverture, lucarnes, taille de pierre, installations de l’apothicairerie et divers aménagements de chambres et bains — sont relevés entre 1784 et 1790, les derniers paiements concernant des cloisonnements en 1790. Par la suite, les locaux évitèrent à trois reprises une transformation en caserne (projets de 1845, 1848 et 1851) ; la pharmacie fut réorganisée en 1889. Le bâtiment fut réhabilité en 1980 pour accueillir la maison de retraite « Résidence Soufflot », qui ferma au début du XXIe siècle ; en 2004‑2005 les décors et boiseries de l’apothicairerie, de l’herboristerie et de la chapelle ainsi que les objets mobiliers conservés furent déposés à l’hôtel‑Dieu de Mâcon et l’orgue de la chapelle installé dans l’église Saint‑Clément. Le tour d’abandon destiné à recevoir des enfants se trouvait près de la porte d’entrée côté rue Carnot ; longtemps l’un des rares subsistants, il fut rendu caduc après leur interdiction en 1904. La chapelle, située à l’angle nord de la façade Carnot, a été inscrite à l’inventaire en 1982 ; de plan elliptique, elle est couverte d’une coupole étoilée et ses piliers, reliés par des arcades, supportent deux étages de tribunes permettant aux malades de suivre les offices depuis les étages, les galeries étant ornées de balustrades en fer forgé également classées. L’ensemble du bâtiment, inscrit en 2012, a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 28 juin 2013. Après une période de désaffection et l’acquisition par la municipalité en 2011, le projet de sauvegarde a abouti à une opération de rénovation conduite par le Groupe François 1er et l’opération de réhabilitation a été achevée en février 2021.

Liens externes