Chapelle des Pénitents blancs d'Aigues-Mortes dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle baroque et classique

Chapelle des Pénitents blancs d'Aigues-Mortes

  • Rue de la République
  • 30220 Aigues-Mortes
Chapelle des Pénitents blancs dAigues-Mortes
Chapelle des Pénitents blancs dAigues-Mortes
Chapelle des Pénitents blancs dAigues-Mortes
Chapelle des Pénitents blancs dAigues-Mortes
Chapelle des Pénitents blancs dAigues-Mortes
Chapelle des Pénitents blancs dAigues-Mortes
Chapelle des Pénitents blancs dAigues-Mortes
Chapelle des Pénitents blancs dAigues-Mortes
Chapelle des Pénitents blancs dAigues-Mortes
Chapelle des Pénitents blancs dAigues-Mortes
Crédit photo : Daniel Villafruela. - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

milieu XVIIe siècle, 1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

La chapelle (cad. AB 1) : classement par arrêté du 6 août 2007

Origine et histoire de la Chapelle des Pénitents blancs

La chapelle des Pénitents-Blancs, située dans la vieille ville d'Aigues-Mortes à l'angle des rues de la République et Louis-Blanc, est une propriété privée et l'une des plus anciennes chapelles de Camargue et du département du Gard. La confrérie des Pénitents Blancs, fondée en 1625 à partir de dissidents des Pénitents Gris, fit édifier la chapelle ; la porte d'entrée porte la date 1668, probablement celle de sa construction. Pendant la Révolution, le bâtiment servit de siège au club des Sans-Culottes, qui dispersa son mobilier ; la chapelle fut rachetée à l'État en 1796 et utilisée comme église paroissiale avant d'être rendue à la confrérie. Les Pénitents firent reconstruire le chœur, de plan semi-circulaire, et confièrent en 1818 l'agrandissement néo-classique à l'ingénieur Durand. Un tableau représentant la Pentecôte fut commandé au peintre Xavier Sigalon ; la grande peinture de la Pentecôte, datée de 1817 et attribuée à Sigalon, couvre 4 mètres sur 12,20 mètres et est prolongée par une peinture du cul-de-four contemporaine qui prolonge la scène. L'éclairage naturel de la chapelle a sans doute été conçu en fonction de ce décor peint. Construite en calcaire et en pierre de taille, la chapelle présente un arc triomphal en forme de serlienne qui relie le chœur à la nef. La façade porte un bas-relief montrant des pénitents cagoulés et agenouillés ainsi qu'un oiseau symbolisant l'Esprit-Saint ; les cagoules sont parfois représentées sous la forme de têtes de lièvre, figure qui évoquerait à la fois une chanson des Pénitents Blancs et la volonté d'utiliser la lumière dans la nuit. L'édifice comporte également un escalier tournant à retours avec jour et un escalier à vis sans jour. L'extérieur de la chapelle a fait l'objet d'une restauration à l'automne 2015. Sur le plan mobilier, la chapelle conserve une grande toile de Sigalon consacrée à la Pentecôte, une statue du Christ en croix en bois peint et doré datée du XIVe siècle, une copie du retable de Jérusalem ainsi que des statues de saint Félix et de saint Jacques le Mineur, ce dernier présenté comme premier évêque de Jérusalem. Le mobilier comprend encore des croix de procession, un lutrin et divers objets de culte autrefois utilisés lors des processions, tels que lanternes, dais et ostensoirs. Des tableaux sur la vie de la Vierge, peints par Auguste Glaize en 1846-1847, illustrent le mariage de la Vierge, l'adoration des Mages, la déploration du Christ et la dormition de la Vierge. La chapelle a été inscrite aux Monuments historiques en 1911 et fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 6 août 2007.

Liens externes