2 Statues-menhirs de Collorgues dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Menhirs

2 Statues-menhirs de Collorgues

  • Le Bourg
  • 30190 Collorgues
2 Statues-menhirs de Collorgues
2 Statues-menhirs de Collorgues
Crédit photo : Tylwyth Eldar - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Néolithique
Âge du Bronze
Âge du Fer
Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
2800 av. J.-C.
2700 av. J.-C.
0
1800
1900
2000
Néolithique final
Datation des statues
1879
Découverte première statue
1888
Découverte seconde statue
9 mai 1927
Classement monuments historiques
2018
Restauration des statues
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Statues-menhirs (deux) , provenant du tumulus du Mas de l'Aveugle : classement par décret du 9 mai 1927

Personnages clés

M. Teste Propriétaire ayant découvert la première statue-menhir en 1879.
H. Nicolas Fouilleur ayant découvert la seconde statue-menhir en 1888.
A. Lombard-Dumas Archéologue ayant mené les premières fouilles en 1886.
Jean Arnal Archéologue ayant signalé des détails sur la première statue-menhir.

Origine et histoire des 2 Statues-menhirs

Les deux statues‑menhirs de Collorgues, également appelées statues‑menhirs de Teste ou du Mas de l'Aveugle, appartiennent au groupe languedocien et ont été découvertes à Collorgues (Gard). Elles ont été mises au jour au lieu‑dit Mas Gaillard : la première en 1879 par M. Teste, propriétaire du terrain, lors de travaux agricoles, la seconde en 1888 par H. Nicolas au cours de fouilles. Le site comprend deux hypogées et un ensemble de puits d'extraction du silex ; il a été fouillé une première fois par A. Lombard‑Dumas en 1886 puis de façon plus systématique par H. Nicolas en 1888. Les deux stèles ont été classées au titre des monuments historiques par décret du 9 mai 1927. Elles sont rattachées au groupe morpho‑typologique du Bas‑Languedoc, dans le sous‑groupe gardois, qui recense 42 stèles complètes ou fragmentaires. Restaurées en 2018, elles sont conservées dans l'exposition permanente "Empreintes de l'Homme" au Musée de Lodève (Hérault).

La première statue, reconnue comme telle par Lombard‑Dumas, gisait à plat et bouchait l'entrée d'un hypogée. Il s'agit d'une dalle en grès oligocène sculptée en faible relief sur une seule face, mesurant 1,75 m de hauteur, 0,70 m de largeur et 0,15 m d'épaisseur. Le visage, en forme de « T », indique sourcils, yeux et nez ; les bras partent des sourcils en position verticale puis se recourbent aux coudes. L'arc de cercle issu des extrémités de la barre horizontale du « T » est interprété comme un collier entourant deux mamelons figurant les seins. Jean Arnal a signalé une pendeloque en double spirale rattachée au collier, visible uniquement en lumière rasante. Sous les avant‑bras apparaît un objet en forme de crosse, presque horizontal, interprété comme une hache emmanchée.

La seconde statue, utilisée comme linteau au débouché du couloir d'accès de l'hypogée avec la face sculptée vers le sol, a été découverte par H. Nicolas lors de ses fouilles. La pierre mesure 1,35 m de longueur ; la tête est dégagée du corps et les épaules sont marquées. Le visage, également en « T », laisse voir sourcils, nez et yeux ; les seins sont représentés par deux petits mamelons, les bras sont arqués et les mains visibles. Le personnage porte un objet recourbé, en forme de crosse. Au regard du contexte de découverte, ces deux statues‑menhirs ont fait l'objet d'un réemploi.

Les deux monuments sont datés du Néolithique final.

Liens externes