Origine et histoire de l'Église Saint-Felix
L'église Saint-Félix est une église romane en ruines, située à Marsanne, dans la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle se trouve dans la partie nord du village médiéval, à 500 mètres au nord du centre du village moderne. En raison du relief, son chevet est orienté au nord‑est et sa façade au sud‑ouest, orientation peu courante. Datée du XIIe siècle, elle a été édifiée sur l'emplacement d'une église primitive dédiée à Félix, évangélisateur de la vallée du Rhône envoyé par Saint Irénée. Placée à l'intérieur des remparts du château, elle se situait sous le donjon aujourd'hui ruiné. L'origine précise de sa construction et l'ordre religieux auquel elle a pu appartenir restent inconnus, mais les archives indiquent que le prieur de Saint‑Félix dépendait des chanoines de Saint‑Tiers de Saou. Deux prieurés importants subsistaient jusqu'au XVIIe siècle dans la plaine des Andrans — Saint‑Laurent de Meyrus, entre Roynac et Marsanne, et Saint‑Martin près de Sauzet — qui appartenaient également à l'abbaye de Saint‑Tiers de Saou. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 13 juillet 1926. Extérieurement, l'église, couverte de tuiles, est construite en moellons avec un usage limité de pierre de taille pour les chaînages d'angle et l'encadrement des baies. La façade, simple, est percée d'une porte et d'une baie cintrée ; l'édifice comprend une abside semi‑circulaire et une tour romane remarquable. La tour, accolée à la façade nord‑ouest, compte quatre niveaux séparés par de puissants cordons de pierre ; elle présente une petite baie au premier étage et des baies cintrées géminées aux deux étages supérieurs, séparées au deuxième étage par un trumeau simple et au dernier étage par une colonne. Sur la face nord, les baies géminées du deuxième étage ont été remplacées par une grande baie ogivale ; au rez‑de‑chaussée la tour offre une petite porte sur sa face nord‑ouest et une grande baie ogivale murée sur sa face sud‑ouest. À l'intérieur, une nef unique se prolonge par une abside voûtée en cul‑de‑four ; le mur droit de la nef est percé de plusieurs fenêtres cintrées tandis que le mur gauche comporte des baies ogivales permettant la communication avec la base de la tour. Des ressources et références en ligne, telles que Clochers de France, l'Observatoire du patrimoine religieux, la base Mérimée et divers portails consacrés au catholicisme, à l'architecture chrétienne, à la Drôme et aux monuments historiques, complètent les informations disponibles.