Abbatiale Saint-Nabor de Saint-Avold en Moselle

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbatiale Eglise de style classique

Abbatiale Saint-Nabor de Saint-Avold

  • Le Bourg
  • 57500 Saint-Avold
Abbatiale Saint-Nabor de Saint-Avold
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Abbatiale Saint-Nabor de Saint-Avold
Crédit photo : AMSA - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
700
800
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
720
Fondation de l'abbaye
24 août 765
Transfert des reliques
1300
Construction église gothique
1497
Agrandissement de l'église
1557
Reconstruction de l'église
1720-1790
Reconstruction de l'abbaye
1754-1769
Construction abbatiale actuelle
1791
Division des opinions
1792
Désaffectation de l'église
1793
Émigration locale
1798
Vente de l'église
1905
Travaux de restauration
1920
Installation du bourdon
1944
Destruction des vitraux
1947
Recomplétion de la sonnerie
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Boiseries anciennes ainsi que le bas-relief : classement par arrêté du 10 septembre 1923 ; Eglise, sauf parties classées : inscription par arrêté du 5 avril 1930

Personnages clés

Saint Fridolin Moine irlandais fondateur de l'oratoire Hilariacum.
Saint Sigisbaud Évêque de Metz qui fit édifier une abbaye sous le vocable de saint Pierre.
Saint Chrodegang Introduisit la règle bénédictine et permit le transfert des reliques de saint Nabor.
Enguerrand de Metz Personnage réputé pour avoir vécu comme simple moine au monastère.
Adam de Roupeldange Abbé qui agrandit l'église gothique en 1497.
Dom Léopold Durand Auteur probable des plans de l'église abbatiale actuelle.
Jean Nicolas Houllé Archiprêtre de Saint-Avold qui rétablit un climat plus calme après la Révolution.
Barthélémy Chevreux Constructeur des grandes orgues en 1770–1771.
Jacques Gounin Sculpteur du buffet des grandes orgues en 1769.
Arthur Schouler Maître-verrier naborien qui réalisa les vitraux actuels entre 1969 et 1971.

Origine et histoire de l'Abbatiale Saint-Nabor

L'abbatiale Saint-Nabor se situe à Saint-Avold en Moselle. Seul vestige de l'ancien prieuré bénédictin, elle était l'église conventuelle et est classée monument historique depuis le 5 avril 1930. Depuis 1792, après la désaffectation de l'ancienne église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, elle sert d'église paroissiale et constitue une étape du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle reliant la Sarre à Metz. Un oratoire nommé Hilariacum, fondé par le moine irlandais Saint Fridolin venu de Poitiers, occupa le site avant la création du monastère de Säckingen. Vers 720, l'évêque de Metz Saint Sigisbaud fit édifier une abbaye sous le vocable de saint Pierre. Saint Chrodegang introduisit la règle bénédictine et permit, au retour d'un voyage à Rome le 24 août 765, le transfert des reliques de saint Nabor, dont la fête et le pèlerinage sont encore célébrés ce jour-là. La bourgade qui se développa extra muros prit le nom d'abbatias Sancti-Naboris, devenu au fil du temps Saint-Avold. Le monastère, réputé pour son scriptorium et placé sous la protection des évêques de Metz, a aussi été fréquenté par Enguerrand de Metz, qui y aurait vécu comme simple moine. La Révolution et la Constitution civile du clergé de 1791 divisèrent les opinions locales; la Terreur provoqua l'émigration de soixante-trois personnes en 1793, et Saint-Nabor fut rebaptisé Rosselgène, le culte de l'Être suprême y étant institué. Après la Révolution le Consulat puis l'Empire rétablirent un climat plus calme, notamment grâce à la modération de Jean Nicolas Houllé, archiprêtre de Saint-Avold. La paroisse disposait aussi d'une église gothique dédiée aux apôtres Pierre et Paul, érigée vers 1300, agrandie en 1497 par l'abbé Adam de Roupeldange, puis reconstruite en 1557 et réparée au XVIIIe siècle; elle assura le culte paroissial jusqu'en 1792, fut vendue comme bien national en 1798, partiellement démolie et transformée en habitations, et des vestiges subsistent rue de la Salle. L'origine du lieu de culte remonte au VIIIe siècle; lors de la restauration de l'édifice gothique on mit au jour deux sarcophages en grès et les fondations de l'édifice primitif, ainsi qu'une base d'ossuaire des XIIIe–XIVe siècles contenant encore des ossements. L'abbaye fut reconstruite entre 1720 et 1790 et attira plusieurs dynasties d'artistes, notamment les Metzinger et les Melling. L'église abbatiale actuelle fut édifiée de 1754 à 1769 dans le style classique, sans doute d'après les plans de Dom Léopold Durand, et remplaça une église romane du début du XIe siècle déjà remaniée au début du XVIe siècle. L'abbatiale est bâtie en grès bigarré extrait des carrières de Saint-Avold; ses dimensions extérieures sont de soixante-sept mètres de longueur sur vingt-huit mètres de largeur, avec une toiture à trente mètres et un clocher culminant à quarante-cinq mètres. Il s'agit d'une église-halle avec transept et plan en croix latine; le tour-clocher est hors-œuvre en façade et le chœur semi-circulaire est flanqué de deux tours. Les voûtements comprennent une voûte en berceau, une coupole sur pendentifs, des voûtes d'arêtes et des voûtes d'ogives; les trois nefs sont soutenues par des colonnes de grès aux chapiteaux dorés, qui dégagent une impression d'espace et de clarté. Le mobilier et les œuvres d'art comprennent un groupe sculpté de la Crucifixion en bois polychrome (croix, Vierge, Jean), traditionnellement lié à Jean des Porcelets de Maillane et daté 1624 au pied de la croix, mais dont la facture suggère un début du XVIe siècle; cette sculpture est classée monument historique depuis le 5 novembre 1982. Une Mise au Tombeau de facture bourguignonne datée de 1510 figure également dans l'abbatiale. Une imposante statue en pierre de saint Nabor, armé d'un pilum, se trouve au fond du chœur, au-dessus du tabernacle en pierre. Un retable en pierre du XVe siècle, à sujet marial, était encastré dans le bas-côté nord mais il fut détruit lors du bombardement du 2 août 1945; les boiseries et le bas-relief avaient été classés monument historique le 10 septembre 1923. L'autel en bois sculpté a été remplacé par un autel moderne en marbre reposant sur un unique pied en roche non taillée. Un tableau sur toile du XVIIIe siècle représentant l'Assomption est classé depuis le 28 mars 1979, et quatre peintures marouflées, réalisées par des artistes munichois lors des travaux engagés à partir de 1905 par le curé Dicop et évoquant la vie de saint Nicolas, sont classées depuis le 5 novembre 1982. Les grandes orgues, construites par Barthélémy Chevreux en 1770–1771, reçurent un buffet sculpté par Jacques Gounin en 1769; l'instrument fut restauré au début du XXe siècle par la maison Kries et son décor confié à Weissdorff, puis classé le 11 janvier 1982. Reconstruit par Koenig en 1987, l'instrument comprend quatre claviers de 51, 51, 32 et 32 notes, un pédalier de 29 notes et des transmissions mécaniques; un orgue de chœur installé en 1957 par Haerpfer-Erman possède deux claviers de 56 notes, un pédalier de 30 notes et des transmissions électriques. Des vitraux conçus par Franz Xaver Zettler de Munich furent posés en 1910 et détruits en 1944; leurs vestiges sont classés depuis le 5 novembre 1982. Les vitraux actuels, réalisés par le maître-verrier naborien Arthur Schouler entre 1969 et 1971, couvrent une surface de 420 m². La sonnerie comprend un bourdon de la Fonderie Paccard, installé le 14 novembre 1920, béni par Mgr Pelt, pesant 6 000 kg pour 2,10 m de diamètre et accordé en sol; c'est le seul rescapé du pillage de 1944. Autrefois complétée par un petit bourdon, un carillon de dix-neuf cloches et sept autres cloches, la sonnerie fut recomplétée en 1947 par quatre grosses cloches de Blanchet, ramenant l'ensemble actuel à cinq cloches de volée. La sacristie conserve un ensemble complet de boiseries, armoires, placards et chasubliers en chêne mouluré, datés de la seconde moitié du XVIIIe siècle, couvrant intégralement les murs et comprenant de multiples armoires et tiroirs agencés autour de corniches et de panneaux décorés; ces boiseries portent, sur la corniche du mur ouest, les armoiries d'un prince-évêque et celles d'un pape, et l'ensemble est classé monument historique depuis le 5 novembre 1982.

Liens externes