Abbaye d'Alet-les-Bains dans l'Aude

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye d'Alet-les-Bains

  • Avenue Nicolas Pavillon
  • 11580 Alet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Abbaye dAlet-les-Bains
Crédit photo : Acoma - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

La porte d'entrée : classement par arrêté du 18 février 1922 ; La salle capitulaire, la chapelle polygonale et les murs du cloître avec trois baies, tels qu'ils sont indiqués par une teinte brune sur le plan annexé au décret : classement par décret du 25 mars 1922

Origine et histoire de l'Abbaye

L'ancienne abbaye Notre‑Dame d'Alet, située à Alet‑les‑Bains, est une fondation bénédictine dont une charte de 813 attribue l'origine au comte Berà et à son épouse Romella, mais cette charte est aujourd'hui considérée comme un faux et l'abbaye apparaît plus vraisemblablement à la fin du Xe siècle avec le premier abbé connu, Benoît. Les moines bénédictins y entreprirent d'importantes constructions ; l'église conserve des éléments corinthiens évoquant une réutilisation d'un édifice antique et des parties gothiques plus récentes. Richement dotée, l'abbaye suscita convoitises et conflits locaux ; elle fut ravagée avant 1058 par le comte de Carcassonne et renforcée au XIIe siècle, l'abbé Pons Amiel dotant le monastère et le bourg d'un mur d'enceinte. Pendant la croisade contre les cathares, la communauté d'Alet se rallia aux vicomtes Trencavel et connut excommunication puis, après la pacification, une réintégration sous surveillance ecclésiastique. En 1268 l'abbé Raimon II prit et incendia le château de Fa, action pour laquelle il fut excommunié et condamné à réparer les dommages. Le pape Jean XXII éleva l'abbaye au rang d'évêché à l'aube du XIVe siècle, l'abbatiale devenant la cathédrale Notre‑Dame d'Alet ; le nouveau diocèse couvrait grosso modo l'ancien pagus Redensis et était limité par les diocèses voisins. Les guerres de Religion marquèrent un tournant tragique : les huguenots prirent Alet en 1573 et, en 1577, pillèrent et démolirent la cathédrale et le palais épiscopal ; une partie de la toiture s'effondra sous un boulet de canon et les pierres du monument furent réutilisées pour les remparts. L'ancien réfectoire servit ensuite de cathédrale de fortune sous le vocable de Saint‑Benoît, tandis que la cathédrale romane, abandonnée vers 1600, tomba progressivement en ruine et fut vendue par l'un des derniers évêques avant la Révolution. Le diocèse d'Alet compta trente‑cinq évêques entre sa création en 1318 et sa suppression en 1790 ; parmi eux, Nicolas Pavillon, évêque de 1637 à 1677, est le plus connu pour son soutien au jansénisme. À la Révolution le diocèse fut supprimé et son territoire réparti, puis le siège épiscopal fut définitivement supprimé par le Concordat de 1801 ; depuis 2009, Alet est le siège d'un évêque titulaire. Classée parmi les monuments historiques dès 1862, la cathédrale en ruine a fait l'objet d'interventions à partir de 1903, d'un dégagement en 1947 et de récentes consolidations qui ont permis de préserver le chœur roman, tandis que la porte d'entrée, la salle capitulaire, la chapelle polygonale et les murs du cloître bénéficient de protections au titre des monuments historiques depuis 1922. La construction de la route CD118 a en revanche entraîné la destruction de quatre des cinq absides gothiques, provoquant l'effondrement progressif de pans de murs.

Liens externes