Abbaye d'Élan à Élan dans les Ardennes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye d'Élan

  • 2 Allée du Château
  • 08160 Flize
Abbaye dÉlan
Abbaye dÉlan
Abbaye dÉlan
Abbaye dÉlan
Abbaye dÉlan
Abbaye dÉlan
Abbaye dÉlan
Abbaye dÉlan
Crédit photo : HenriDavel - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades, charpente et couverture du bâtiment du 17S : inscription par arrêté du 27 septembre 1946

Origine et histoire de l'Abbaye

L'abbaye d'Élan est un ancien monastère cistercien implanté dans la commune d'Élan, dans les Ardennes. Fondée au milieu du XIIe siècle par Ithier dit « le Dévot », comte de Rethel, elle développa une communauté conduite par un abbé venu de l'abbaye cistercienne de Loroy, accompagné de douze moines. La nouvelle fondation, nommée Esland (terre de l'est), s'installait dans un vallon retiré, entouré d'une forêt de hêtres et alimenté par de nombreuses sources ; Saint Bernard aurait d'ailleurs visité cette communauté cistercienne. Au XVIe siècle, l'abbaye passa en commende et la vie religieuse déclina progressivement. Fermée lors de la Révolution française en 1790, elle fut en partie détruite au début du XIXe siècle et son domaine dispersé. Les vestiges furent inscrits en 1946 sur la liste complémentaire des monuments historiques. Les abbés commendataires provenaient principalement des grandes familles ardennaises ; parmi eux, Claude de Joyeuse fut abbé de Mouzon et d'Élan de 1655 à 1710. L'abbaye fut dotée d'un important système hydraulique — canaux, digues et aménagements — qui permit de faire fonctionner moulins et marteaux de forges et resta en usage jusqu'à la fin du XIXe siècle. Philippe de Bourgogne, mort à Azincourt en 1415, fut inhumé dans l'église de l'abbaye. Parmi les éléments encore visibles figurent le logis ou château abbatial, de plan rectangulaire avec tourelles aux angles coiffées de poivrières et couvert d'un comble d'ardoise reposant sur une charpente en châtaignier ; les vestiges du réfectoire des moines ; un pan de mur du cloître datant du XIIe siècle ; l'aile des convers du XVIe siècle ; l'église Notre‑Dame ; ainsi que des bâtiments reconstruits à la fin du XVIIe siècle. À l'écart, une allée depuis le logis à travers la forêt conduit au vallon de la chapelle Saint‑Roger et à ses bassins : cette chapelle, édifiée à côté d'une source réputée miraculeuse, date du XVIIIe siècle et c'est là que Saint Roger vint mourir en 1160.

Liens externes