Abbaye d'Olivet à Saint-Julien-sur-Cher dans le Loir-et-Cher

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye d'Olivet

  • 126-127 Olivet
  • 41320 Saint-Julien-sur-Cher
Propriété privée

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Salle capitulaire (cad. A 5) : classement par arrêté du 11 février 1963

Origine et histoire de l'Abbaye d'Olivet

L'abbaye d'Olivet est une ancienne abbaye cistercienne située sur la commune de Saint-Julien-sur-Cher, en Loir-et-Cher, le long du Cher au pied du coteau, en amont des bourgs de Saint-Julien et de Villefranche-sur-Cher. Les sources indiquent une fondation au milieu du XIIe siècle (1144–1146) par des moines de la Cour-Dieu et par Étienne de Graçay, qui fit don de terres en expiation de l'incendie de l'abbaye de Saint-Satur sous l'archevêque Pierre de la Châtre ; certaines sources la rattachent à Noirlac, donc à la filiation de Clairvaux, et Berthélémy est cité comme premier abbé. L'abbaye présentait le plan habituel des établissements cisterciens ; elle connaît une prospérité relative jusqu'au début du XVIe siècle, sans toutefois fonder d'abbaye-fille. L'église, remaniée à la fin du Moyen Âge, comportait un vaisseau sud de la seconde moitié du XIIe siècle et un vaisseau nord ajouté au XVe siècle ; des reconstructions de l'aile sud au XVe siècle laissent supposer des destructions contemporaines de la guerre de Cent Ans. La salle capitulaire, datée du XIIIe siècle, est presque entièrement conservée : salle rectangulaire divisée en deux nefs par deux piles isolées qui reçoivent les ogives des six compartiments de voûte. Le cloître a été remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles ; les galeries nord et ouest ont été reconstruites au XVIIe siècle et les galeries nord ont ensuite été incluses dans un logis d'habitation élevé au XVIIIe siècle. Au XVIe siècle, l'abbaye passe en commende, ce régime provoque un déclin rapide et voit se succéder plusieurs abbés commendataires aux XVIIe et XVIIIe siècles, dont François Gaultier, Antoine Joseph de Fiennes, Louis Gaspard de Polastron, N. de Fleurigny et Jean-Baptiste du Plessis d'Argentré. Endommagée pendant la Révolution et vendue comme bien national, l'abbaye est partiellement détruite : l'église est rasée en 1850. Certaines boiseries Renaissance attribuées par la tradition aux moines furent transférées à l'église Saint-Loup, qui accueille aussi une sculpture de Marie et de sainte Anne. La salle capitulaire a fait l'objet d'une restauration en 1957 par Ranjard. Les vestiges subsistants, notamment la salle capitulaire et deux ailes du cloître, ont été classés au titre des monuments historiques en 1963.

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