Abbaye d'Olivet à Saint-Julien-sur-Cher dans le Loir-et-Cher

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye d'Olivet

  • 126-127 Olivet
  • 41320 Saint-Julien-sur-Cher
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1144–1146
Fondation de l'abbaye
XIIIe siècle
Construction de la salle capitulaire
XVe siècle
Ajout du vaisseau nord
XVIe siècle
Passage en commende
XVIIe et XVIIIe siècles
Rénovation du cloître
1850
Destruction de l'église
1957
Restauration de la salle capitulaire
1963
Classement des vestiges
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Salle capitulaire (cad. A 5) : classement par arrêté du 11 février 1963

Personnages clés

Étienne de Graçay Fondateur de l'abbaye, ayant fait don de terres pour sa création.
Berthélémy Premier abbé de l'abbaye d'Olivet.
François Gaultier Abbé commendataire ayant contribué au déclin de l'abbaye.
Antoine Joseph de Fiennes Abbé commendataire ayant succédé à François Gaultier.
Louis Gaspard de Polastron Abbé commendataire ayant joué un rôle dans l'histoire de l'abbaye.
N. de Fleurigny Abbé commendataire ayant marqué l'histoire de l'abbaye.
Jean-Baptiste du Plessis d'Argentré Abbé commendataire ayant contribué à l'histoire de l'abbaye.
Ranjard Responsable de la restauration de la salle capitulaire en 1957.

Origine et histoire de l'Abbaye d'Olivet

L'abbaye d'Olivet est une ancienne abbaye cistercienne située sur la commune de Saint-Julien-sur-Cher, en Loir-et-Cher, le long du Cher au pied du coteau, en amont des bourgs de Saint-Julien et de Villefranche-sur-Cher. Les sources indiquent une fondation au milieu du XIIe siècle (1144–1146) par des moines de la Cour-Dieu et par Étienne de Graçay, qui fit don de terres en expiation de l'incendie de l'abbaye de Saint-Satur sous l'archevêque Pierre de la Châtre ; certaines sources la rattachent à Noirlac, donc à la filiation de Clairvaux, et Berthélémy est cité comme premier abbé. L'abbaye présentait le plan habituel des établissements cisterciens ; elle connaît une prospérité relative jusqu'au début du XVIe siècle, sans toutefois fonder d'abbaye-fille. L'église, remaniée à la fin du Moyen Âge, comportait un vaisseau sud de la seconde moitié du XIIe siècle et un vaisseau nord ajouté au XVe siècle ; des reconstructions de l'aile sud au XVe siècle laissent supposer des destructions contemporaines de la guerre de Cent Ans. La salle capitulaire, datée du XIIIe siècle, est presque entièrement conservée : salle rectangulaire divisée en deux nefs par deux piles isolées qui reçoivent les ogives des six compartiments de voûte. Le cloître a été remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles ; les galeries nord et ouest ont été reconstruites au XVIIe siècle et les galeries nord ont ensuite été incluses dans un logis d'habitation élevé au XVIIIe siècle. Au XVIe siècle, l'abbaye passe en commende, ce régime provoque un déclin rapide et voit se succéder plusieurs abbés commendataires aux XVIIe et XVIIIe siècles, dont François Gaultier, Antoine Joseph de Fiennes, Louis Gaspard de Polastron, N. de Fleurigny et Jean-Baptiste du Plessis d'Argentré. Endommagée pendant la Révolution et vendue comme bien national, l'abbaye est partiellement détruite : l'église est rasée en 1850. Certaines boiseries Renaissance attribuées par la tradition aux moines furent transférées à l'église Saint-Loup, qui accueille aussi une sculpture de Marie et de sainte Anne. La salle capitulaire a fait l'objet d'une restauration en 1957 par Ranjard. Les vestiges subsistants, notamment la salle capitulaire et deux ailes du cloître, ont été classés au titre des monuments historiques en 1963.

Liens externes