Abbaye de Basse-Fontaine à Brienne-la-Vieille dans l'Aube

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye de Basse-Fontaine

  • 132 Chemin de Basse Fontaine
  • 10500 Brienne-la-Vieille
Abbaye de Basse-Fontaine
Abbaye de Basse-Fontaine
Abbaye de Basse-Fontaine
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Abbaye de Basse-Fontaine
Abbaye de Basse-Fontaine
Crédit photo : Auteur inconnuUnknown author - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Cloître : inscription par arrêté du 10 juin 1926

Origine et histoire de l'Abbaye de Basse-Fontaine

L'abbaye de Basse-Fontaine est une ancienne abbaye de l'ordre des Prémontrés située dans la commune de Brienne-la-Vieille, dans le département de l'Aube, sur la rive droite de l'Aube, à environ deux kilomètres au sud-ouest de Brienne-le-Château et quarante kilomètres à l'est de Troyes, dans le diocèse de Troyes et les bois proches du château de Brienne. Fille de l'abbaye de Beaulieu, elle aurait été fondée peut‑être le 22 janvier 1143 selon un chirographe du comte Gautier II de Brienne, tandis que l'obituaire de Prémontré mentionne seulement une ancienneté de six cents ans et un anniversaire au 31 mars. Elle paraît avoir été établie à la demande de Gautier II, qui appréciait la piété des moines et les invita à s'installer dans la forêt près d'une fontaine donnant son nom à l'abbaye ; il fit édifier dans l'église une chapelle dédiée à sainte Catherine où il venait entendre la messe avant la chasse. Dès 1166, une communauté féminine de norbertines était installée à proximité de Brienne. Les donations se succédèrent : la famille de Brienne donna notamment la grange de Nuisement à Aujon (1161), la grange de Brienne-la-Vieille (1210) et deux cents arpents de bois à Wèvre (1231), tandis que l'évêque de Langres offrit la dîme de Vitry-le-Croisé en 1146 et que Jacques, seigneur de Chacenay, donna une dîme à Bligny; son épouse y ajouta une grange à Vitry-le-Croisé. Pierre d'Arcis, évêque de Troyes, reconnut dans les reliques de l'abbaye le doigt de saint Jean‑Baptiste, relique qui, lors de la destruction de l'abbaye, fut transférée dans l'église de Brienne-la-Vieille. Plusieurs personnages demandèrent à reposer dans l'abbaye, parmi lesquels Jehan de Brienne, mort en 1293. Un chevalier de Brienne, qui fut garde des foires de Champagne et fit don de ses biens en la grange de Brienne-la-Vieille en 1280, fut inhumé au milieu du chœur; son épitaphe médiévale est conservée. À la suite de l'édit royal de 1768 sur la réforme des maisons religieuses, le chapitre national de l'ordre des Prémontrés décida la suppression de l'abbaye le 16 septembre 1770; l'établissement fut réuni à celle de Beaulieu le 19 février 1773 avec l'accord du dernier abbé, Louis‑Marie‑Athanase de Loménie de Brienne, et les trois religieux encore présents. L'édifice devint ensuite une métairie et a été inscrit au titre des monuments historiques en 1926. Le site comprend notamment un jardin et une colonnade.

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