Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue à Ginals dans le Tarn-et-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise gothique

Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue

  • Beaulieu
  • 82330 Ginals
Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
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Crédit photo : Dominique Robert REPERANT - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public de l'Etat

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

L'ancienne église : classement par liste de 1875 - La salle capitulaire ; le cellier ; les façades et toitures des bâtiments entourant la cour de l'ancienne abbaye : classement par arrêté du 8 juillet 1942 - Les viviers : inscription par arrêté du 8 juillet 1942

Origine et histoire de l'Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue

L’ancienne abbaye cistercienne de Beaulieu, située sur la commune de Ginals à la limite du Tarn et de l’Aveyron, appartient à l’État et est gérée par le Centre des monuments nationaux. Elle a été fondée en 1144 par l'évêque de Rodez Adhémar, accueillant des moines venus de Clairvaux, et figure parmi les abbayes filles de Clairvaux. Les bâtiments primitifs, partiellement conservés, datent de la seconde moitié du XIIe siècle ou du début du XIIIe siècle. Au XIIIe siècle, l’abbaye connaît une importante phase de reconstruction : la salle capitulaire et le réfectoire sont édifiés au début du siècle, la chapelle des convers et le cellier dans le courant du XIIIe siècle, et l’église est entreprise à la fin du XIIIe siècle sous la direction du maître d’œuvre Guillaume de Verfeil. Les guerres de religion l’endommagent fortement ; elle est mise à sac et le cloître ainsi que la porterie sont détruits. Au XVIIe siècle, d’importants travaux de modernisation sont menés et l’aile sud du cloître est entièrement reconstruite, le pigeonnier est élevé et certaines galeries reçoivent des voûtes d’arêtes. Après la Révolution, l’abbaye est vendue comme bien national, transformée en ferme et partiellement démantelée ; sa toiture est enlevée en 1840, puis des mesures de protection et des restaurations sont engagées à partir de 1875 et l’édifice est classé Monument historique en 1942. Au XXe siècle, le couple Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi rachète l’abbaye en ruine, la restaure avec l’aide de la Caisse des monuments historiques, la donne aux Monuments nationaux en 1973 et y installe une importante collection d’art moderne transformant le site en centre d’art contemporain. La donation, complétée après leur décès, porte aujourd’hui la collection à plus de 1 300 œuvres, qui font de l’abbaye un musée majeur pour l’art des Trente Glorieuses.

Sur le plan architectural, les éléments conservés de l’abbaye comprennent l’église, l’aile orientale dite bâtiment des moines (avec la sacristie, une pièce voûtée qui pourrait être la chambre de l’abbé, la salle capitulaire et un passage voûté), l’aile sud reconstruite au XVIIe siècle abritant le réfectoire et les salons, et le bâtiment occidental des convers qui contient le cellier ; le réfectoire des convers qui prolongeait ce bâtiment vers le sud a disparu. Du cloître, il ne subsiste que des traces dans les murs et quelques chapiteaux encastrés dans la façade occidentale sur cour. L’église, en pierre de taille, adopte un plan en croix latine ; la nef, à vaisseau unique, comporte cinq travées voûtées sur croisée d’ogives et se prolonge par un chœur d’une travée et une abside à sept pans éclairée par des fenêtres étroites d’environ huit mètres de haut. Chaque croisillon du transept comporte une chapelle et la croisée porte une lanterne octogonale soutenue par des trompes d’angle et raidie par des nervures rayonnantes autour d’un oculus ; les faces au‑dessus des trompes sont percées de roses à réseaux. L’abside est couverte par une voûte à huit ogives avec une courte lierne rayonnante partant d’une clef ornée d’un agneau pascal. Le portail ouest présente trois voussures toriques reposant sur six colonnettes ; diverses portes permettent l’accès des convers, la sortie vers le cimetière des moines et la liaison avec la sacristie, tandis qu’un escalier reliait l’église au dortoir des moines. La salle capitulaire, située à l’est dans le bâtiment des moines, est couverte de six voûtes d’ogives reposant sur deux colonnes et des consoles ; elle a été construite avant l’église, peut‑être au début du XIIIe siècle. Entre la salle capitulaire et l’église la sacristie est voûtée en berceau et une pièce carrée voûtée en berceau, attenante, semble avoir servi de chapelle de l’abbé. Le cellier, couvert de dix voûtes sur croisée d’ogives, ouvrait autrefois sur la ruelle des convers et son espace supérieur devait accueillir le dortoir des convers, transformé au XVIIe siècle en chambres d’hôtes. Le cloître, aujourd’hui disparu, mesurait aux XVIIe siècle environ 36,50 m d’est en ouest et 30,60 m du nord au sud entre les bâtiments ; il était à l’origine de plan probablement carré. Enfin, le bâtiment sud du XVIIe siècle englobe le réfectoire et les salons ; au‑delà se trouvaient les jardins, l’étang, le colombier et le moulin.

Liens externes