Abbaye de Cîteaux à Saint-Nicolas-lès-Cîteaux en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye de Cîteaux

  • Abbaye de Cîteaux
  • 21700 Saint-Nicolas-lès-Cîteaux
Abbaye de Cîteaux
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Crédit photo : G CHP - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

1ère moitié XVIe siècle, XVIIe siècle, 3e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Les bâtiments subsistants comprenant : la communauté, le définitoire, la bibliothèque avec le bâtiment en prolongement (cad. A 98, 106, 115) : classement par arrêté du 28 décembre 1978

Origine et histoire de l'Abbaye de Cîteaux

Fondée en 1098 par Robert de Molesme, l’abbaye de Cîteaux prit d’abord place au lieu-dit la Forgeotte où les premiers bâtiments étaient en bois. Sous l’abbatiat d’Albéric l’implantation fut déplacée jusqu’au bord de la Vouge et une église en pierre commença à être édifiée, bien que l’ensemble restât inachevé à sa mort. Après l’arrivée de Bernard de Clairvaux au début du XIIe siècle, la communauté connut un rapide essor et une grande église fut élevée entre le XIIe et la fin du XIIe siècle, agrandie ensuite et consacrée en 1193 ; les aménagements hydrauliques débutèrent parallèlement dès 1130. De la fin du XIIe siècle à la fin du XIIIe siècle se déroula une vaste campagne de construction qui comprit notamment le grand cloître, le réfectoire et l’infirmerie ; un incendie en 1297 entraîna d’importantes réparations au début du XIVe siècle. Au fil des siècles la porterie reçut une chapelle, une bibliothèque fut élevée au‑dessus des cellules des copistes en 1509, et des transformations aux XVIIe et XVIIIe siècles, auxquelles participèrent les architectes Caristie, Antoine et Lenoir, modifièrent l’aspect du monastère ; le logis abbatial conçu par Lenoir fut achevé en 1771. Abbaye mère de l’ordre cistercien, Cîteaux joua un rôle central dans l’expansion de l’ordre, notamment grâce au rayonnement de Bernard, et donna naissance aux maisons dites « filles » comme La Ferté, Pontigny, Clairvaux et Morimond. Étienne Harding rédigea avec les premiers abbés la Carta Caritatis, approuvée par le pape Calixte II, qui institua des règles d’unité et le Chapitre général annuel tenu à Cîteaux, institution qui conféra à l’abbaye une autorité durable mais ne put empêcher querelles et interventions pontificales ultérieures. Sitôt confrontée aux difficultés matérielles et aux exigences de l’expansion, la communauté développa un vaste temporel et un réseau de granges exploitées par des convers pour assurer la diversité des productions ; la viticulture, avec des domaines célèbres comme le Clos de Vougeot, fut l’un des succès majeurs de cette économie monastique. Les besoins en eau conduisirent à des réalisations de génie hydraulique impressionnantes : après le transfert sur la Vouge, les moines creusèrent des biefs et un canal de plusieurs kilomètres, achevèrent un détournement de sources et construirent un pont‑aqueduc qui permirent d’alimenter moulins et forges et de fournir un débit régulier au monastère. Malgré cette prospérité, Cîteaux subit pillages, occupations et destructions à plusieurs reprises du Moyen Âge à l’époque moderne, épisodes qui affaiblirent parfois la communauté et exigèrent ventes et regroupements de biens. La Révolution entraîna la confiscation et la vente du domaine, la dispersion ou la destruction d’éléments du patrimoine et l’enlèvement de la bibliothèque ; plusieurs bâtiments furent démolis ou transformés au XIXe siècle, certains devenant demeure, théâtre, sucrerie ou orangerie selon les propriétaires successifs. Le site vécut des expériences diverses au XIXe siècle, dont une tentative de phalanstère et l’installation d’une colonie agricole pénitentiaire pour enfants, qui prit fin après des scandales et des critiques. La restauration de la vie monastique commença à la fin du XIXe siècle : des moines trappistes revinrent en 1898 et entreprirent la remise en état des bâtiments et de la vie communautaire, malgré des années difficiles et les réquisitions de la Première Guerre mondiale. Au XXe siècle l’abbaye se développa et adapta ses structures ; l’église héritée du XIXe siècle fut rénovée et consacrée, puis une nouvelle église monastique fut reconstruite et inaugurée en 1998, tandis que la bibliothèque et d’autres éléments anciens furent restaurés. Trois bâtiments anciens — la bibliothèque de 1509, le définitoire et le bâtiment dit Lenoir — ont été classés au titre des monuments historiques par arrêté du 28 décembre 1978. La communauté actuelle poursuit la tradition cistercienne, ouvre l’hôtellerie et propose des retraites, et soutient son activité par des productions artisanales telles que le fromage Abbaye de Cîteaux ; une trentaine de moines était encore en place au début du XXIe siècle. L’ancienne abbaye reste visitable et conserve une vocation spirituelle, patrimoniale et agricole inscrite dans son histoire millénaire.

Liens externes