Abbaye de Combelongue à Rimont dans l'Ariège

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye de Combelongue

  • 223 Combelongue
  • 09420 Rimont
Abbaye de Combelongue
Abbaye de Combelongue
Abbaye de Combelongue
Abbaye de Combelongue
Abbaye de Combelongue
Abbaye de Combelongue
Abbaye de Combelongue
Abbaye de Combelongue
Abbaye de Combelongue
Crédit photo : BastienM - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

milieu XIIe siècle

Patrimoine classé

L'abbatiale en totalité, les vestiges en élévation et le sol des parcelles d'assiette du site de l'ancienne abbaye selon la délimitation porté sur le plan annexé à l'arrêté et sur les parcelles B 2638, 2639, 4400 à 4403, 4415, 4416 (celle-ci pour le sol uniquement, à l'exception des bâtiment en élévation) : inscription par arrêté du 9 juillet 2007

Origine et histoire de l'Abbaye de Combelongue

L'ancienne abbaye de Combelongue, ou abbaye Saint-Laurent de Combelongue, est une abbaye de l'ordre de Prémontré située sur la commune de Rimont, dans l'Ariège (ancien diocèse de Couserans, aujourd'hui diocèse de Pamiers). Elle est la seule abbaye du diocèse de Couserans. L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 9 juillet 2007.

L'abbaye a été fondée en 1138 par Arnauld d'Austria, comte de Pallars, pour l'un de ses fils, Antoine, qui en devint le premier abbé. En 1154, elle reçut le roi Louis VII en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Riche et prospère jusqu'au XIVe siècle, elle comptait alors une centaine de religieux. En 1207, Navarrus d'Acqs, abbé de Combelongue et évêque de Couserans, fut légat du pape Innocent III et prit part aux querelles entre catholiques et cathares à Montréal et au colloque de Pamiers.

À partir de 1446, l'abbaye amorça un déclin. Elle fut affectée par la peste noire (1353-1355), endommagée pendant la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion, et en 1568 dévastée par des protestants venus de la région de Tarascon. Maintenue jusqu'à la Révolution sous le régime de la commende, elle fut pillée et incendiée en 1789 ; Arnaud de Jonquet, dernier abbé de 1741 à 1789, émigra en Espagne. En 1791, l'abbaye fut sécularisée puis vendue comme bien national.

Construite entièrement en briques roses, matériau inhabituel dans une région où la pierre abonde, l'abbaye est un édifice roman qui témoigne de l'influence mudéjare dans la mise en œuvre de la brique. Le chœur et une travée de la chapelle ont été conservés et présentent un appareillage très proche des modèles mudéjars.

Le site comprend des jardins d'inspiration médiévale, de la Renaissance et à la française, un verger, une grande nef, un théâtre de verdure et une terrasse de buis. Le parc, entretenu, a reçu le label "Jardin remarquable" en 2012. L'abbaye est visitable en été et peut être louée. Parmi ses éléments remarquables figurent la vue côté jardin, la nef de l'église, le chevet de l'abbatiale, ainsi que des trouvailles archéologiques accompagnant une statue de Notre-Dame de Lourdes et un autel.

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