Abbaye de Féniers à Condat dans le Cantal

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye de Féniers

  • Sur la route de Condat à Marcenat
  • 15190 Condat
Abbaye de Féniers
Abbaye de Féniers
Abbaye de Féniers
Abbaye de Féniers
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Abbaye de Féniers
Abbaye de Féniers
Abbaye de Féniers
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Ruines de l'abbaye de Feniers : inscription par arrêté du 16 septembre 1947

Origine et histoire de l'Abbaye de Féniers

L'abbaye de Féniers, dite Val-Honnête, était un monastère cistercien fondé en 1173. Elle est sise à Condat, dans le hameau de Féniers, dans la vallée du Val Honnête, au pied du Gézallier, à deux kilomètres et demi au sud-est du confluent de la Rhue et de la Santoire, et se présente aujourd'hui en ruines. La fondation de 1173 fut accomplie par les moines d'Aiguebelle à la demande de Béraud de Mercœur auprès de l'abbé Aimar Adhémar. On rapproche peut‑être ce choix des liens entre l'évêque de Clermont, Ponce de Polignac — lui‑même ancien abbé cistercien — et l'abbé d'Aiguebelle. L'abbaye se développa rapidement et fournit des religieux aux maisons du Bouschet et de Bellaigue. À partir de 1328, elle prospéra sous la sauvegarde du roi Philippe VI. Sa décadence commença au XVIe siècle sous l'effet d'abbés commendataires négligents qui dilapidèrent ses revenus. Elle fut réformée de 1522 à 1524 par l'abbé commendataire Claude du Mont‑Dore, avec le soutien du Parlement de Paris. Brûlée par un incendie, elle fut reconstruite en 1686. Désaffectée à la Révolution, elle fut supprimée à la fin de 1790. Des incendies en 1857 et 1872 la laissèrent en ruines et ses pierres servirent de carrière pour les maisons voisines. Les vestiges ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 16 septembre 1947. Le corps de bâtiments, de plan rectangulaire, comprenait une façade et deux ailes parallèles encadrant une cour carrée dont l'église constituait le quatrième côté ; la façade était flanquée de deux tourelles carrées. Le cloître, au niveau de la cour, présentait des arcades en plein cintre reposant sur des colonnettes accouplées. La galerie méridionale était de style roman, tandis que les arcades latérales appartenaient au gothique de la fin du XIIIe siècle. L'église, en croix latine, avait une nef, des bas‑côtés et deux chapelles dans les bras du transept. Quatre colonnes à chapiteaux soutenaient les voûtes romanes du XIIe siècle. Parmi les abbés figurent Guillaume Ier (1270), Pierre Berthol (1386), Beraud Ier (1421), Claude du Mont‑Dore (1523–1524), Louis Geraud de Gordemoy (1678–1722) — fils de l'académicien Geraud de Cordemoy, connu pour ses controverses contre les hérétiques et les protestants — ainsi que le dernier prieur D. de Bigol et le dernier abbé M. de Gaylus de Lévy jusqu'à la suppression à la fin de 1790.

Liens externes