Abbaye de Fontfroide à Narbonne dans l'Aude

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye de Fontfroide

  • Route Départementale 613
  • 11100 Narbonne
Abbaye de Fontfroide
Abbaye de Fontfroide
Abbaye de Fontfroide
Abbaye de Fontfroide
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Abbaye de Fontfroide
Abbaye de Fontfroide
Abbaye de Fontfroide
Crédit photo : --Pinpin 20:15, 10 July 2006 (UTC) - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XIIe siècle, 2e moitié XIIIe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Ancienne sacristie, passage et cage d'escalier situés de part et d'autre de la salle capitulaire ; quatre corps de bâtiments fermant la cour dite cour Louis XIV, y compris la partie qui enjambe le lit du torrent à l'est et le moulin au nord ; éléments décoratifs (immeubles par destination) du corps de bâtiment situé entre le cloître et la cour Louis XIV, à savoir : boiseries du salon vert, stucs et boiseries du grand salon avec les peintures de Burgstaal, vitraux composés de papiers aquarellés entre deux plaques de verre fermant les baies de la salle de musique (ancien dortoir des moines) , panneaux de céramiques historiées et décoratives du grand salon et de l'office, boiseries de la bibliothèque ; portail d'entrée de l'abbaye ; cour d'honneur et décor architectural qui la ferme ; sol de la grande roseraie ; parc et terrasses étagées avec leurs statues et fabriques ; vestiges du corps de bâtiment médiéval qui enjambait le torrent à l'est du cloître ; chapelle du père Jean ; mur de clôture ; puits au sud de l'abbaye ; deux tours cylindriques ouest et nord-est ; ferme avec les deux ponts médiévaux qui la relient à l'abbaye (cad. G 320, 331, 332, 334, 336 à 338, 340) : inscription par arrêté du 15 septembre 1988 - Ensemble des parties bâties situées à l'intérieur de l'enceinte de l'abbaye, y compris le porche d'entrée, l'aire du cloître, les murs d'enceinte et les terrasses étagées, à l'exception - en ce qui concerne le corps de bâtiment situé entre le cloître et la cour dite "Louis XIV" - des éléments décoratifs intérieurs suivants : les boiseries et les toiles peintes du salon vert, les stucs et boiseries du grand salon avec les peintures de Burgstahl, les vitraux de papier aquarellés entre deux plaques de verre fermant les baies de la salle de musique (ancien dortoir des moines) , les panneaux de céramiques historiées et décoratives du parloir et de l'office, les boiseries de la bibliothèque (cad. G 336 à 338) : classement par arrêté du 21 février 2001

Origine et histoire de l'Abbaye de Fontfroide

Fondée à la fin du XIe siècle sur la source appelée Fons frigidus, l'abbaye naît d'une donation des seigneurs de Narbonne et de terres accordées par Aymeric, vicomte de Narbonne. Le pape Innocent II confirme les premières donations et l'abbaye s'enrichit rapidement de possessions en pays narbonnais, en Fenouillède, en Roussillon et en Catalogne. Placée sous la dépendance de l'abbaye de Grandselve dès 1143, elle s'affilie à l'ordre cistercien vers 1146. Dès le milieu du XIIe siècle et au XIIIe siècle, Fontfroide reçoit d'importantes libéralités — notamment d'Ermengarde de Narbonne et d'Olivier de Termes — qui permettent de nouvelles constructions et l'extension de son domaine. En 1151 Fontfroide fonde le monastère de Poblet en Catalogne, puis Valbonne en 1242 ; au XIIIe siècle elle est abbaye mère de plusieurs maisons d'hommes et de moniales. Pendant la crise de l'hérésie albigeoise, l'abbaye joue un rôle central dans la défense de l'orthodoxie et connaît son apogée démographique avec près d'une centaine de moines et plusieurs centaines de frères convers. L'un de ses abbés, Jacques Fournier, accède plus tard au siège pontifical sous le nom de Benoît XII. Mise en commende en 1476, Fontfroide voit ses biens réunis au siège épiscopal de Perpignan au XVIIIe siècle. Vendue comme bien national à la Révolution, l'abbaye change de mains avant d'accueillir de nouveau une communauté cistercienne au XIXe siècle ; des bernardins s'y installent en 1858 mais sont expulsés en 1901. Acheteurs en 1908, Gustave Fayet et son épouse Madeleine d'Andoque entreprennent une vaste restauration — le cloître dès 1908, l'ensemble des bâtiments à partir de 1910 — et font de Fontfroide un foyer artistique où séjournent écrivains, musiciens et peintres tels qu'Odilon Redon et Richard Burgsthal. Fayet commande la décoration de plusieurs salles : la bibliothèque reçoit des peintures d'Odilon Redon en 1911, le grand salon et l'ancien réfectoire sont ornés de toiles de Burgsthal et d'autres décors d'époque. L'abbaye présente un plan formé de deux quadrilatères : le premier, médiéval, regroupe l'église, la salle capitulaire, la chapelle des Morts et le cellier occidental (XIIe siècle) ainsi que le cloître de la seconde moitié du XIIIe siècle ; le second réunit trois corps de bâtiments du XVIIIe siècle et un édifice du XIIe élevé au XVe siècle. À l'intérieur se succèdent des espaces aménagés à différentes époques, dont un salon vert aux boiseries du XVIIIe siècle, un grand salon peint, une salle à manger ornée d'azulejos et la bibliothèque redécorée au début du XXe siècle. L'architecture de Fontfroide illustre la transition entre le roman méridional et les innovations gothiques des cisterciens, en particulier dans les voûtements, et la salle capitulaire se rapproche d'exemples comme Escaladieu, Flaran ou Sylvanès. Classée au titre des monuments historiques depuis le milieu du XIXe siècle, l'abbaye reste aujourd'hui une propriété privée détenue par les descendants des Fayet et demeure membre de la Charte des abbayes et sites cisterciens d'Europe.

Liens externes