Abbaye de la Boissière à Dénezé-sous-le-Lude en Maine-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye de la Boissière

  • La Boissière
  • 49490 Dénezé-sous-le-Lude
Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
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Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
Abbaye de la Boissière
Crédit photo : Romain Bréget - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle dite de la Vraie Croix : classement par arrêté du 27 mars 1923 ; Abside de l'ancienne église abbatiale : inscription par arrêté du 20 juin 1928 ; Façades et toitures des bâtiments conventuels : inscription par arrêté du 20 octobre 1954

Origine et histoire de l'Abbaye de la Boissière

Située à Dénezé-sous-le-Lude, en Baugeois (Maine-et-Loire), l'abbaye de la Boissière a été fondée en 1131. Elle rejoint le mouvement cistercien en 1147 par l'apport des abbayes de l'ordre de Savigny et devient fille de l'abbaye de Cîteaux. Le chœur de l'église abbatiale date de la seconde moitié du XIIe siècle ; l'église a été consacrée le 26 mai 1212 par l'évêque Guillaume de Beaumont. L'abside semi-circulaire, percée de cinq fenêtres, subsiste avec un autel du XVIIe siècle qui a été désaffecté après la Révolution. Les deux galeries encore en élévation du cloître ont été détruites en 1795 ; on conserve par ailleurs des ruines de deux chapelles rectangulaires, d'un transept ouvert et de trois baies de style gothique. La chapelle de la Vraie Croix, datée de 1246 et située en limite de l'ancienne clôture pour permettre aux pèlerins de vénérer la relique, présente une voûte angevine complexe à liernes et tiercerons. En 1241, Jean d'Alluye rapporte de Crète un fragment de la Vraie Croix qu'il vend à l'abbaye pour 533 livres tournois et pour lequel il fonde trois lampes destinées à brûler jour et nuit devant la relique ; celle-ci attire de nombreux pèlerins. Durant la guerre de Cent Ans, les religieux mettent la relique en sécurité : en 1359 le duc Louis Ier d'Anjou la dépose au château d'Angers où elle séjourne jusqu'en 1388, puis elle est rapportée en 1399 par Louis II d'Anjou et intégrée au trésor d'une nouvelle chapelle reconstruite dès 1405 et exposée dès 1412. En 1428, l'abbaye est pillée par les Anglais, qui détruisent le chartrier et endommagent des bâtiments ; au terme de la guerre quatorze religieux subsistent et obtiennent des indulgences entre 1456 et 1476 pour entreprendre des réparations. La relique est rapportée à la Boissière en 1456 et y demeure jusqu'à la Révolution ; au début du XVIe siècle l'abbaye passe en commende. À la Révolution, seuls quatre religieux demandent à quitter la communauté ; le 30 septembre 1790 la relique est transférée dans la sacristie de l'église de Baugé puis à l'hospice des Incurables, où elle se trouve encore aujourd'hui. Les bâtiments conventuels sont largement remaniés : l'aile ouest conserve des parties du XIIe siècle mais a été totalement remaniée et flanquée d'échauguettes à la fin du XVe siècle, tandis que les ailes sud et est ont été construites dans la première moitié du XVIIIe siècle ; l'ensemble des bâtiments conventuels a été reconstruit au XVIIIe siècle. Les archives de l'abbaye sont conservées pour une partie à la Bibliothèque nationale et d'autres documents se trouvent aux Archives départementales de Maine-et-Loire. La chapelle de la Vraie Croix est classée au titre des monuments historiques depuis le 27 mars 1923 ; l'abside de l'ancienne église abbatiale est inscrite depuis le 20 juin 1928 et les façades et toitures des bâtiments conventuels depuis le 20 octobre 1954.

Liens externes