Abbaye de la Frenade à Merpins en Charente

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye de la Frenade

  • 1-59 Impasse de l'Abbaye
  • 16100 Merpins
Abbaye de la Frenade
Abbaye de la Frenade
Abbaye de la Frenade
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Abbaye de la Frenade
Abbaye de la Frenade
Crédit photo : JLPC - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1140
Fondation de l'abbaye
1147-1151
Affiliation cistercienne
1164
Bulle papale
XVe siècle
Saccage pendant la guerre de Cent Ans
XVIe siècle
Construction de la salle capitulaire
1790
Fermeture de l'abbaye
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Bâtiment Nord-Sud contenant les restes de l'escalier en vis précédé de la porte Renaissance et la salle capitulaire (cad. AN 138, 37) : classement par arrêté du 10 février 1987

Personnages clés

Itier III de Cognac Seigneur ayant fait un don pour la fondation de l'abbaye.
Charles de Saint-Gelais Abbé commendataire de l'abbaye.
Jacques de Saint-Gelais Abbé commendataire et évêque d'Uzès.
Jean de Burg Prieur ayant entrepris des réparations à l'abbaye.
Vitier Prieur ayant entrepris des réparations à l'abbaye.
Abbé Maury Dernier abbé commendataire de l'abbaye.

Origine et histoire de l'Abbaye de la Frenade

Les vestiges de l'abbaye Notre-Dame de la Frenade se situent à Merpins, en Charente. Fondée par des moines venus d'Obazine/Aubazine, sa date de naissance varie selon les sources : vers 1140 ou 1148 ; la fondation s'effectua grâce à un don du seigneur Itier III de Cognac. L'abbaye s'affilie à l'ordre cistercien et à l'abbaye double d'Aubazine entre 1147 et 1151, et une bulle d'Alexandre III de 1164 confirme les donations et privilèges qui lui avaient été accordés. Pendant la guerre de Cent Ans, alors que Merpins faisait partie de l'Aquitaine anglaise, l'abbaye est saccagée par les Anglais. Après le départ des Anglais, les abbés réguliers sont remplacés par des abbés commendataires, parmi lesquels Charles et Jacques de Saint-Gelais, ce dernier évêque d'Uzès. Les guerres de Religion causent de graves dégâts ; un incendie ravage notamment l'église et affecte d'autres bâtiments qui se dégradent encore au XVIIe siècle en raison de la négligence des abbés commendataires. Le service religieux est alors transféré dans le réfectoire et, malgré les réparations entreprises grâce au zèle des prieurs Jean de Burg et Vitier, la communauté reste pauvre. En 1638, le curé de Saint-Léger de Cognac, venu au pèlerinage du mardi de Pâques, trouva la porte close et dut dire la messe en plein air avant de rentrer à Cognac pour le repas, témoignage de l'affaiblissement de l'abbaye. À la veille de la Révolution, la communauté ne compte plus que trois moines ; l'abbaye est fermée définitivement en 1790 et son dernier abbé commendataire est l'abbé Maury, futur député aux États généraux de 1789. Après la Révolution les bâtiments servent de carrière et l'église ainsi que les constructions conventuelles disparaissent progressivement. Du plan cistercien traditionnel, avec bâtiments disposés en carré autour du cloître et l'église au nord, subsistent surtout le corps oriental — qui abritait le réfectoire, la salle capitulaire et, à l'étage, le dortoir — et une partie du mur sud de l'église. On peut également relever le mur sud de la nef datant du XIIe siècle et la salle capitulaire du début du XVIe siècle ; la clé de voûte porte les armes des Saint-Gelais. L'abbaye, fille d'Aubazine, est classée partiellement au titre des monuments historiques depuis le 10 février 1987 ; la fiche Mérimée signale notamment le bâtiment nord-sud contenant les restes d'un escalier en vis précédé d'une porte Renaissance et la salle capitulaire.

Liens externes