Propriété de l'Etat ; propriété de la commune ; propriété d'une société privée
Frise chronologique
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1130-1140
Éléments romans du cloître
Éléments romans du cloître 1130-1140 (≈ 1135)
Construction des éléments romans du cloître et sculptures.
Fin du XIe siècle
Fondation de l'abbaye
Fondation de l'abbaye Fin du XIe siècle (≈ 1195)
Fondation par Gérard de Corbie, début du monastère bénédictin.
XIIIe siècle
Agrandissement et remaniement
Agrandissement et remaniement XIIIe siècle (≈ 1350)
Agrandissement de l'ensemble monastique et remaniement de l'abbatiale.
Fin du XVe et début du XVIe siècle
Restauration post-guerre
Restauration post-guerre Fin du XVe et début du XVIe siècle (≈ 1625)
Restauration du clocher et du bras nord du transept après la guerre de Cent Ans.
XVIIe siècle
Reconstruction par les Mauristes
Reconstruction par les Mauristes XVIIe siècle (≈ 1750)
Reconstruction des bâtiments claustraux et aménagements divers.
1793–1795
Transformation en prison
Transformation en prison 1793–1795 (≈ 1794)
L'abbaye est transformée en prison après la Révolution.
1838–1858
Collège religieux
Collège religieux 1838–1858 (≈ 1848)
Construction d'une aile sud et prolongement de l'aile ouest pour un collège religieux.
1910
Incendie majeur
Incendie majeur 1910 (≈ 1910)
Un incendie endommage gravement l'ensemble du site.
1960
Reprise par l'État
Reprise par l'État 1960 (≈ 1960)
L'État reprend la propriété du monument et conduit des travaux de consolidation.
1998
Classement UNESCO
Classement UNESCO 1998 (≈ 1998)
L'abbaye est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Les restes de l'ancienne église ; le terrain rectangulaire de 21 mètres sur 29 mètres situé au sud de la nef, limité au nord par le mur méridional de l'église, au sud, à l'est et à l'ouest par des murs anciens ; terrain situé à l'est de l'église jusqu'à la route de la mairie, à Gouffreteau ; terrain situé à l'ouest de l'église sur une profondeur de 2 mètres environ et limité vers le nord par des bâtiments modernes : classement par arrêté du 12 avril 1929 - Les parties non encore classées de l'abbaye (cad. AP 120, 121, 124 à 127, 130, 202, 203, 274 à 276, 278) , y compris la grange dîmière (cad. AP 277) : classement par arrêté du 9 avril 2002
Personnages clés
Gérard de Corbie
Fondateur de l'abbaye de La Sauve-Majeure à la fin du XIe siècle.
Origine et histoire de l'Abbaye de La Sauve-Majeure
Fondée par Gérard de Corbie à la fin du XIe siècle, l’abbaye de la Sauve-Majeure est un ancien monastère bénédictin situé en Gironde. À son apogée, elle abrita plusieurs centaines de moines et forma un centre religieux et artistique important sur la route de Compostelle. L’ensemble monastique fut agrandi aux XIIe et XIIIe siècles ; des éléments romans du cloître datent des années 1130-1140 et de nombreuses sculptures et chapiteaux ornent encore le chevet et la nef. L’abbatiale fut remaniée au XIIIe siècle et la partie haute du clocher ainsi que le bras nord du transept témoignent de restaurations effectuées à la fin du XVe et au début du XVIe siècle après des destructions liées à la guerre de Cent Ans. Au XVIIe siècle, les Mauristes reconstruisirent des bâtiments claustraux, aménagèrent le logis abbatial et élevèrent des murs de clôture sur l’emplacement de l’enceinte médiévale. Les façades et certains éléments architecturaux conservent des vestiges romans, notamment dans la partie Est soutenant l’ancien réfectoire, tandis que des constructions postérieures s’appuient sur des structures médiévales. Abandonnée à la fin du XVIIIe siècle, l’abbaye fut affectée en 1793–1795 à une prison, puis subit pillages et carrières de pierres qui entraînèrent la disparition de nombreux bâtiments. Au XIXe siècle, le site accueillit un collège religieux (1838–1858) avec la construction d’une aile sud et le prolongement de l’aile ouest, puis une école normale d’instituteurs à partir de 1860 ; l’ensemble fut gravement endommagé par un incendie en 1910. Entre les deux guerres, des usages temporaires se succédèrent, et pendant la Première Guerre mondiale on y aménagea un petit hôpital militaire de campagne. L’État a repris la propriété du monument en 1960 ; des démolitions de bâtiments du XIXe siècle furent conduites et d’importants travaux de consolidation protégèrent les parties médiévales survivantes. Aujourd’hui, les vestiges médiévaux, la grange abbatiale des XIVe–XVe siècles, la fontaine Saint-Gérard et les fondations visibles dans le jardin témoignent de l’ampleur du complexe ; une partie du mobilier et des sculptures est présentée au musée lapidaire. L’abbaye a fait l’objet de protections successives au titre des monuments historiques (classement dès la liste de 1840, arrêté publié en 1914, classement de l’ensemble en 1929 et classement complémentaire en 2002) et figure depuis 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. Le site est géré et présenté au public sous la responsabilité du Centre des monuments nationaux.
Devenir actuel
L'Abbaye de La Sauve-Majeure fait partie des 71 monuments ainsi que 7 portions de chemins sont inscrits depuis 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco sous le titre officiel de « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ».
Elle était à la marge d'une des 4 voies classiques (Via Turonensis, Via Lemovicensis, Via Podiensis et Via Tolosana). Les pèlerins devaient donc faire un détour pour la visiter.