Abbaye de Marchiennes dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye de Marchiennes

  • Place Gambetta
  • 59870 Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Abbaye de Marchiennes
Crédit photo : Ottaviani - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Les façades et les toitures des bâtiments en hémicycle, de l'entrée principale, de l'ancien presbytère et des restes du quartier abbatial ; le mur en hémicycle qui relie ces bâtiments entre eux ; les façades et les toitures du colombier et du bâtiment subsistant de l'ancienne ferme (cad. C 106, 108 à 110, 144 à 147, 256, 258 à 260, 281) : inscription par arrêté du 17 mai 1974

Origine et histoire de l'Abbaye

L’ancienne abbaye de Marchiennes, implantée sur la Scarpe à Marchiennes dans le Nord, a été fondée vers 630 par des moines irlandais disciples de saint Colomban, avec le soutien d’Adalbaud, duc de Douai, sur les conseils de saint Amand. À l’origine monastère d’hommes, elle devint un monastère double à l’initiative de Rictrude après la mort d’Adalbert I d’Ostrevent, accueillant à la fois moines et moniales de tradition colombanienne. Il est possible que Jonas de Bobbio, collaborateur de saint Amand et membre de la tradition colombanienne, ait joué un rôle dans l’organisation de cette communauté, la vie de sainte Rictrude mentionnant un supérieur nommé Jonatus, inhumé sur place. Malgré les guerres et les invasions, le monastère contribua au développement économique et à la mise en valeur des terres locales par le défrichement, le drainage et l’exploitation des marais et des tourbières. Ravagé à deux reprises par les Normands au IXe siècle, il conservait à la fin du Xe siècle seulement une petite communauté masculine. En 1024, Marchiennes redevint monastère d’hommes et adopta la règle de saint Benoît, qui remit l’équilibre de la vie monastique en place. Relevée et soutenue par la jeune abbaye Saint-Sauveur d’Anchin, l’abbaye devint l’un des foyers religieux et intellectuels du Nord, son scriptorium produisant de nombreux manuscrits enluminés entre le XIe et le XIIIe siècle. Après un abbatiat difficile sous Fulcard de Landas, Armand de Castello, nommé abbé en 1120, impulsa un renouveau institutionnel et artistique qui se manifesta dans l’enrichissement du cartulaire et la production de textes hagiographiques et historiographiques. Le 16 mai 1133, les reliques de sainte Eusébie furent transférées à Marchiennes et exposées aux fidèles, aux religieuses et aux enfants des écoles. Au XVIe siècle, l’abbaye bénéficia d’un mécénat important de Jacques Coëne, originaire de Bruges, et soutint la fondation d’un collège à l’université de Douai entre 1564 et 1570 ; elle fut cependant en grande partie détruite par les « Gueux » en août 1566. L’activité monastique se poursuivit jusqu’au XVIIIe siècle, malgré le siège de Marchiennes en 1712 au cours duquel abbaye et ville furent bombardées pendant quatre jours; une restauration fut alors entreprise et la plupart des bâtiments actuels datent de cette période. La Révolution mit fin à la présence des bénédictins : les moines quittèrent définitivement l’abbaye en 1791. Les gouaches commandées pour le duc de Croÿ gardent le souvenir de l’abbaye au XVIIe siècle, et des peintures topographiques réalisées pour ce même duc, probablement datées de 1603, représentent l’abbaye et son environnement. La tour de l’église abbatiale fut abattue en 1817, après la vente d’autres bâtiments comme biens nationaux, mais subsistent le portail daté de 1748 qui sert aujourd’hui d’hôtel de ville et certains bâtiments d’exploitation, dont une brasserie en cours de restauration. Les vestiges de l’abbaye ont été inscrits à l’inventaire des monuments historiques le 17 mai 1974. Le polyptyque de Marchiennes, œuvre de Jan van Scorel du XVIe siècle, est conservé au musée de la Chartreuse de Douai. Parmi les abbés et figures liées à l’abbaye figurent Fulcard de Landas, Armand de Castello, Hugues II, Engerrand, Lietbert, Amand Duchâtel et, au XVIIe siècle, Maximilien Obert ; on y trouve également des copistes et scribes célèbres comme frère Guy (Guido) et frère André (André Silvius), auteur d’un manuscrit remarquable en 1133.

Liens externes