Abbaye de Marmoutier à Tours en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye de Marmoutier

  • 17 Quai de Marmoutier
  • 37100 Tours
Abbaye de Marmoutier
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Crédit photo : Guill37 - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée ; propriété de la commune ; propriété d'une association

Période

Moyen Age

Patrimoine classé

La porte d'entrée, dite Portail de la Crosse, avec la galerie qui la surmonte, sa toiture, la tour de guet et la tourelle d'angle attenantes : classement par arrêté du 13 juin 1929 - L'abbatiale romane et gothique, y compris les structures attenantes (cad. D 56, 57, 58) : classement par arrêté du 15 mars 1983 - Tous les sols et sous-sols situés à l'intérieur de l'enceinte médiévale sur les parcelles AH 18 à 29, 31 à 38, 40, 43 à 54, 56 à 58, 60, 62 à 71, 229, 230, 237, 238, 240 à 249, 280 à 292, 314 à 321, et les parties suivantes des vestiges de l'ancienne abbaye : l'enceinte médiévale en totalité (à l'exception des parties déjà classées du portail de la Crosse et de la tourelle attenante) , y compris les portails de Sainte-Radegonde et de Rougemont, ainsi que la tourelle d'angle nord-ouest dit tour du Hibou actuellement coupée du reste de l'enceinte par l'autoroute ; la tour des cloches en totalité (cad. AH 31) ; la maison du grand-prieur en totalité (cad. AH 280) ; le bâtiment dit "portail de la sacristie" en totalité (cad. AH 60) ; le logis abbatial en totalité (cad. AH 47) , à l'exception de la partie supérieure moderne ; le bâtiment dit Repos de Saint-Martin en totalité (cad. AH 57) ; le site des grottes sur deux niveaux et leurs aménagements tant intérieurs qu'extérieurs en totalité : grotte de Saint-Patrick, baptistère, galerie des Solitaires, chapelle des Sept-Dormants, cellule de Saint-Léobard et grotte de Saint-Brice (cad. AH 34 à 36) ; les vestiges d'un bâtiment conventuel au sud-ouest du portail de Sainte-Radegonde et le mur du XVIIIe siècle reliant ces vestiges à la maison du grand-prieur (cad. AH 280) : inscription par arrêté du 4 octobre 1994 ; Les parties non protégées du site de l'ancienne abbaye de Marmoutier telles qu'elles sont délimitées en bleu sur le plan annexé à l'arrêté : les façades et toitures de la galerie sud-ouest longeant la cour d'entrée cadastrée AH 508, les façades et toitures des pavillons latéraux encadrant le logis abbatial cadastrés AH 508, les façades et toitures du bâtiment contenant la chapelle cadastré AH 508, la chapelle dédiée à Saint-Pierre, en totalité, cadastrée AH 508, les façades et toitures du bâtiment Saint-Michel, cadastré AH 508, les façades et toitures de la galerie ouest, reliant le pavillon du logis abbatial au bâtiment Saint-Michel, cadastrée AH 508, le sol et sous-sol de la parcelle cadastrée AH 30 (ancien cimetière des sœurs). Cet ensemble figure au cadastre, section AH, parcelle n° 30 et parcelle n° 508 : inscription par arrêté du 28 janvier 2022

Origine et histoire de l'Abbaye de Marmoutier

Fondée par Martin de Tours qui s'y retira en ermitage, l'abbaye de Marmoutier s'est développée au bord de la Loire jusqu'à devenir un grand monastère dont le nom, Marmoutier (majus monasterium), atteste la renommée dès le VIe siècle. D'abord modeste, avec une cellule taillée dans le rocher, un réfectoire et une église dédiée à saint Pierre et saint Paul, elle accueillait à la fin de l'épiscopat de Martin plusieurs dizaines de compagnons. Des aménagements et des bâtiments dès l'Antiquité, attestés par les fouilles, montrent que le site était déjà occupé avant l'arrivée des moines, en lien avec la voie antique le long de la Loire. Au cours du haut Moyen Âge l'abbaye se dote d'un scriptorium et d'églises successives ; elle est mentionnée par Grégoire de Tours et, malgré des attaques et des destructions rapportées dans les chroniques, ne connaît pas d'abandon archéologiquement attesté. Le renouveau monastique intervient à la fin du Xe siècle avec l'arrivée de religieux venus de Cluny et la restauration de la vie conventuelle, puis l'abbaye s'enrichit et s'étend grâce à de nombreuses donations et dépendances, y compris hors de France. Entre les XIe et XIVe siècles se succèdent importantes campagnes de construction : églises romane et gothique, portail de la Crosse, cloîtres, dortoirs, réfectoires et autres bâtiments conventuels, tandis que l'abbaye développe un enseignement, notamment en médecine. L'abbatiale gothique, vaste et richement décorée, devint un édifice de prestige longuement célébré par les pèlerins et rivalisant par ses dimensions avec la cathédrale voisine. Au fil du temps l'ensemble monastique fut protégé par une enceinte conséquente et doté d'un domaine étendu comprenant prieurés et dépendances rurales. À partir de la fin du Moyen Âge l'abbaye subit guerres, pillages et conflits locaux qui affaiblirent sa communauté et ses ressources, et elle passa sous la tutelle de commendataires avant d'entrer dans la Congrégation de Saint-Maur au XVIIe siècle, qui en fit un centre intellectuel et entreprit d'importantes restaurations et constructions. La Révolution dispersa les moines, vendit les biens et transforma les bâtiments ; la grande abbatiale fut démantelée et de nombreux édifices furent utilisés puis détruits au XIXe siècle, les pierres servant souvent de carrière. En 1847 la congrégation du Sacré-Cœur acquit les restes du monastère, fit restaurer et compléter les bâtiments pour y établir un pensionnat, et plusieurs aménagements et constructions historiques furent remis en état au cours du XIXe siècle, favorisés par le renouveau des pèlerinages. L'institution scolaire fondée à cette époque perdure aujourd'hui sous la forme d'un établissement catholique qui rassemble école, collège, lycées et un enseignement supérieur, avec internats pour filles et garçons. La ville de Tours a racheté une partie du site et des campagnes de fouilles archéologiques sont menées régulièrement depuis la fin du XXe siècle, sous la direction de différents chercheurs. Les vestiges visibles témoignent d'une longue histoire : grottes creusées dans le coteau et chapelles troglodytiques, restes de trois églises successives, la tour des Cloches, l'enceinte médiévale en grande partie conservée, le portail de la Crosse et des portions en élévation de l'abbatiale gothique ainsi que des bâtiments conventuels partiellement fouillés. Des recherches archéologiques et des restaurations en cours contribuent à mieux comprendre l'organisation et l'évolution de cet ancien grand monastère ligérien.

Devenir actuel

Rachetés par les soeurs du Sacré-Coeur, les bâtiments rescapés furent restaurés et d'autres construits pour abriter un établissement d'enseignement privé toujours en activité au xxie siècle.

La partie du site abritant les vestiges de l'ancienne abbaye a été rachetée par la ville de Tours en 1981 et des fouilles archéologiques y sont en cours depuis 2004.

Liens externes