Abbaye de Mazan à Mazan-l'Abbaye en Ardèche

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye de Mazan

  • Le Village
  • 07510 Mazan-l'Abbaye
Abbaye de Mazan
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Abbaye de Mazan
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Vestiges de l'abbaye : classement par arrêté du 26 juin 1946

Origine et histoire de l'Abbaye de Mazan

L'abbaye de Mazan est une abbaye cistercienne ruinée située à Mazan-l'Abbaye, en Ardèche, à plus de 1 100 mètres d'altitude. Fondée au début du XIIe siècle (1120), elle a connu une prospérité notable malgré un site difficile, au point de donner naissance à plusieurs maisons-filles en Auvergne et en Provence. La chronologie de sa fondation a fait l'objet de débats à partir de deux textes lacunaires, une charte de 1123 de l'évêque de Viviers et la Vie d'Amédée d'Hauterive. Selon l'analyse de Lucien Parat, la création s'est déroulée en deux temps : des ermites installés sur la terre dite « Mas d'Adam », donnée par Pierre Itier, ont commencé la construction du monastère, puis, après un séjour à l'abbaye de Bonnevaux où ils firent profession, douze moines revinrent à Mazan sous la conduite de Pierre Itier. L'église abbatiale fut consacrée par l'évêque de Viviers en juillet 1123 et la charte fondatrice date de la même année. L'abbatiale dont subsistent des vestiges aurait probablement été reconstruite autour de 1140-1150, tandis que les bâtiments monastiques furent édifiés entre environ 1136 et 1217. La famille de Chanaleilles a joué un rôle important, fournissant plusieurs abbés et accueillant des inhumations au monastère.

L'abbaye a rapidement étendu son domaine dans le val d'Itier et la vallée de Vauclare, comme l'atteste son cartulaire, et a reçu de nombreux dons des grands seigneurs locaux. Elle a contribué à la fondation ou à l'affiliation d'autres établissements : Sylvanès vers 1132, Florièyes en 1136 (qui, après s'être déplacée, participa à la fondation du Thoronet), Sénanque en 1148 et Notre-Dame de Bonneval entre 1147 et 1161. Mazan possédait également des granges, dont celles de Cheylard à Aubenas et de Berg, et en 1217 le pape Honorius III publia une bulle énumérant ses possessions et la plaçant sous sa protection, la soustrayant ainsi à la juridiction de l'évêque de Viviers. En 1285, le sénéchal de Beaucaire Garin d'Amplepuys et l'abbé Foulques fondèrent la ville de Villeneuve-de-Berg sur des terres appartenant à l'abbaye. Durant les périodes de troubles, notamment la guerre de Cent Ans, les moines durent édifier des défenses pour se protéger des pillages.

À partir de 1469, la commende s'instaure à Mazan : les abbés ne sont plus choisis parmi les moines et privilégient les revenus au détriment de la règle, ce qui entraîne un déclin religieux et matériel. En 1661 la communauté compte une dizaine de moines, nombre qui tombe à six à la Révolution française ; l'abbaye est fermée en 1790 et devient peu à peu une carrière de pierres. L'intérêt patrimonial pour les ruines émerge dans la seconde moitié du XIXe siècle ; l'abbatiale, encore voûtée mais privée de couverture, a été signalée comme menacée dès 1858 par l'architecte Raymondon. L'église avait été classée dès 1847, abandonnée comme église paroissiale en 1843 et une nouvelle église fut construite vers 1845 en réutilisant des pierres de l'abbaye. La prise de conscience de l'importance du site s'accrut après une visite organisée par la Société de sauvegarde des monuments de l'Ardèche, et des travaux de dégagement sont entrepris en 1966-1967 sous la direction de l'architecte en chef des monuments historiques Jean-Claude Rochette. Ces interventions ont mis en évidence la parenté de style et de technique entre Mazan, Sénanque et Le Thoronet, rapprochement déjà suggéré par Marcel Aubert en 1943. Les ruines ont été classées au titre des monuments historiques au XXe siècle, et l'abbaye reste aujourd'hui un vestige majeur du patrimoine cistercien ardéchois.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site officiel ci-dessus.