Abbaye de Mègemont à Chassagne dans le Puy-de-Dôme

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye de Mègemont

  • L'Abbaye
  • 63320 Chassagne
Abbaye de Mègemont
Abbaye de Mègemont
Abbaye de Mègemont
Abbaye de Mègemont
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Abbaye de Mègemont
Abbaye de Mègemont
Abbaye de Mègemont
Abbaye de Mègemont
Crédit photo : M.A.Record - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Partie subsistante de l'ancienne église abbatiale, ainsi que le sol de la parcelle (cad. ZI 49) ; ancien bâtiment conventuel (cad. ZI 31) : classement par arrêté du 27 juin 1996

Origine et histoire de l'Abbaye de Mègemont

L'ancienne abbaye de Mègemont est une abbaye cistercienne féminine située sur la commune de Chassagne, en Auvergne, dans la vallée du ruisseau de Chassagne, à environ 870 mètres d'altitude et à moins de 700 mètres à l'est du village. Son nom vient du latin Medius Mons. La fondation, attribuée traditionnellement à 1206, est désormais située par les sources entre 1199 et 1206 ; il s'agit du dernier établissement cistercien créé alors dans le diocèse de Clermont. Le fondateur est Robert IV d'Auvergne, premier dauphin d'Auvergne, qui entreprit la fondation pour assurer des prières en faveur de son épouse Guillemette de Comborn, décédée le 2 mai 1199 ; il écarte les religieuses de L'Éclache pour des raisons de liens dynastiques et de distance et choisit un site proche de son fief de Vodable, en bordure du territoire, afin d'en affirmer l'emprise seigneuriale. Durant les XIIIe et XIVe siècles, l'abbaye reste étroitement liée à la maison des dauphins : plusieurs dauphines y entrent et l'une d'elles devient abbesse, tandis que des maisons plus modestes y envoient également certaines de leurs filles ; la tradition d'ensevelissement des comtes dans le monastère paraît en revanche incertaine. À l'époque de la commende, la maison connaît une paupérisation matérielle et spirituelle ; en 1611, l'abbesse Françoise de Nérestang, soutenue par son père, organise l'échange de communautés avec l'abbaye de la Bénisson-Dieu : neuf religieuses et deux converses partent pour la Bénisson-Dieu tandis que les cisterciens de cette abbaye, dirigés par Claude, frère de Françoise, prennent leur place à Mègemont. À la Révolution, l'abbaye est vendue comme bien national et transformée en bergerie. Parmi les abbesses connues figurent Marie Ire de Resse (1274), Delphine I de Roquefeuil (1276-1298), Delphine II de Roquefeuil (1299-1321), Isabelle de Trizel (1398), Jaquette de Lastic (1500), Gisleberte de Lastic (1529), Hélène de Clavière (1587-1605) et Françoise de Nérestang (1605-1612). La confusion avec l'abbaye Saint-André de Clermont a longtemps persisté dans l'historiographie et a pu entraîner des erreurs concernant des ensevelissements supposés. Sur le plan architectural, l'abbaye conserve des vestiges médiévaux : l'église abbatiale, d'origine XIIIe siècle, n'en garde aujourd'hui que le chœur et le transept, la nef ayant disparu au début du XXe siècle ; la croisée du transept était coiffée d'un clocher accessible par un escalier encore en place, et il est probable qu'il abritait une seule cloche. Les bâtiments conventuels, remaniés aux XVIIIe siècle, conservent des salles voûtées en arêtes et une pièce ornée de décors de stuc. L'ensemble a été classé monument historique le 27 juin 1996.

Liens externes