Abbaye de Montierneuf à Saint-Agnant en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye de Montierneuf

  • 1-3 Rue du Gros Chêne
  • 17620 Saint-Agnant
Abbaye de Montierneuf
Abbaye de Montierneuf
Abbaye de Montierneuf
Abbaye de Montierneuf
Abbaye de Montierneuf
Abbaye de Montierneuf
Abbaye de Montierneuf
Abbaye de Montierneuf
Abbaye de Montierneuf
Crédit photo : Patrick Despoix - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction initiale
XVIe siècle
Rénovation majeure
XVIIe siècle
Déclin du prieuré
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Porte : inscription par arrêté du 9 août 1941 ; Pigeonnier : classement par arrêté du 15 juin 1951 ; Logis ; vestiges de la priorale (cad. A 1589, 262) : inscription par arrêté du 13 novembre 1989

Personnages clés

Bertrand Daugeraud Seigneur responsable de la reconstruction et de l'agrandissement du prieuré au XVIe siècle.

Origine et histoire de l'Abbaye de Montierneuf

L'ancien prieuré de Montierneuf, situé à Saint-Agnant, a été fondé au XIe siècle (vers 1072) par l'abbaye de Vendôme sur ses terres. Il fut établi pour affirmer les droits de Vendôme en Saintonge maritime et représenter cette abbaye exempte dans la région. Après 1539, le prieuré‑seigneurie revint à Bertrand Daugeraud, qui mit en valeur les terres et les marais avoisinants, fit reconstruire et agrandir partiellement le monastère, fit édifier une enceinte fortifiée dont subsiste la porte d'entrée, et fit construire un pigeonnier de 3 500 boulins. Au début du XVIIe siècle, des moines de la congrégation de Saint‑Maur prirent la relève sans parvenir à redonner l'ancienne prospérité au prieuré ; l'église, ruinée, ne fut pas reconstruite. À la Révolution, le prieuré fut vendu en trois lots et les bâtiments disparurent peu à peu. Le bâtiment principal, d'origine XIIe siècle et remanié au XVIe siècle, présente un corps de logis rectangulaire flanqué au nord d'un petit bâtiment perpendiculaire ; une tour polygonale, dans l'angle sud‑ouest, abrite un escalier en vis. L'intérieur, en partie en ruines, conserve quelques salles voûtées. Le pigeonnier, la porte et le logis avec les vestiges de la priorale ont fait l'objet de protections au titre des monuments historiques : la porte est inscrite, le pigeonnier classé et le logis ainsi que les vestiges de la priorale sont inscrits. La quasi‑totalité des vestiges constitue une propriété privée située au 57 avenue de Montierneuf. Dans les années 1990, la municipalité et le propriétaire, avec l'appui de l'architecte des bâtiments de France et des financements publics (FEDER, État, région, département, commune), ont réhabilité le pigeonnier, puis ont conclu un bail emphytéotique à la suite d'un avis municipal favorable. Des aménagements ont été réalisés pour l'accueil du public : parking, liaison avec le chemin blanc sur l'emprise de l'ancienne voie ferrée, jonction jusqu'au canal de la Charente à la Seudre, installation d'un local d'accueil, organisation de visites guidées et d'animations. Cet état de gestion a perduré près de vingt ans jusqu'en 2013, date à laquelle le propriétaire, par courrier du 7 février 2013, demanda l'annulation du bail en raison d'un abandon de l'entretien et des animations ; le conseil municipal accepta cette demande le 13 mars 2013. L'annulation de l'emphytéose a imposé une réorganisation juridique en cours pour tenter de rétablir un accès public que souhaitent toujours les propriétaires, lesquels regrettent la situation et travaillent à une réouverture prochaine sous conditions sanitaires et réglementaires. L'approche libre de la fuie 1re Renaissance est, entre‑temps, tolérée lors de son 500e anniversaire. La porte du prieuré et l'intérieur du pigeonnier constituent des éléments remarquables du site.

Liens externes