Abbaye de Murbach dans le Haut-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye de Murbach

  • Rue Principale
  • 68530 Murbach
Abbaye de Murbach
Abbaye de Murbach
Abbaye de Murbach
Abbaye de Murbach
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Abbaye de Murbach
Abbaye de Murbach
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Abbaye de Murbach
Abbaye de Murbach
Abbaye de Murbach
Abbaye de Murbach
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Abbaye de Murbach
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Abbaye de Murbach
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Abbaye de Murbach
Abbaye de Murbach
Abbaye de Murbach
Crédit photo : Alex für die Wikipedia - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XIIe siècle, 4e quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Léger (ancienne église abbatiale) : classement par arrêté du 1er octobre 1841 ; Porterie (ancienne) de l'abbaye : portail et immeubles situés 6, 7, 8 rue Principale (cad. B 368/96, 366/95, 175) : inscription par arrêté du 30 décembre 1985

Origine et histoire de l'Abbaye

L'ancienne abbaye de Murbach, située dans le Haut-Rhin en Alsace au fond de la vallée de Guebwiller, laisse voir depuis le vallon de Murbach deux hautes tours de grès, vestiges d'une importante abbaye romane. Sur la clé de voûte du porche d'entrée figurent les armes du prince-abbé, un lévrier d'argent jadis surnommé le « chien de Murbach ». Classée au titre des monuments historiques depuis 1841, l'abbaye a cependant subi des dommages de guerre. Fondée au VIIIe siècle, elle s'est développée rapidement grâce à de nombreux dons et disposait dès le IXe siècle d'une bibliothèque et d'un scriptorium remarqués. Le scriptorium a produit des manuscrits liturgiques et littéraires, et on y conserve notamment ce que l'on appelle les Annales de Murbach ; la bibliothèque comptait vers 850 environ 340 ouvrages. Selon certaines interprétations, Poggio Bracciolini aurait trouvé à Murbach un manuscrit de Lucrèce qu'il copia puis fit parvenir en Italie, mais le manuscrit original a disparu à la suppression de l'abbaye à la Révolution. L'abbaye connut aussi des épisodes violents, comme le ravage commis par les Hongrois qui fit sept martyrs, et des restaurations sous l'influence de Cluny soutenues par des dons impériaux. L'abbaye exerça une grande puissance temporelle au Moyen Âge, possédant des biens dans plusieurs centaines de localités et relevant au XIIIe siècle du rang de principauté ecclésiastique, son abbé recevant le titre de prince-abbé. Elle perdit cependant une partie de ses possessions et certains privilèges au fil des siècles, tout en obtenant à d'autres moments des droits tels que la frappe de monnaie. Entre les XVIe et XVIIIe siècles, la situation se fragilisa avec l'instauration de la commende, l'arrivée d'abbés qui ne résidaient pas toujours et enfin le déplacement progressif du couvent vers Guebwiller. Dès le milieu du XVIIIe siècle l'abbaye fut sécularisée et transformée en chapitre de chanoines nobles, tandis que le dernier prince-abbé mourut en exil en 1839. L'église abbatiale Saint-Léger, souvent présentée comme un chef-d'œuvre de l'art roman rhénan, a été édifiée entre le XIIe siècle et le milieu du XIIe siècle selon les analyses stylistiques, puis consacrée en 1216. Au XVIIIe siècle un projet de reconstruction baroque entraîna la dépossession de la toiture de la nef et la démolition des trois nefs à partir de 1738, projet finalement abandonné ; le cimetière occupe aujourd'hui l'emplacement des nefs détruites et un porche à étage fut ajouté sur le mur est du bras nord du transept. L'abbatiale fut réaffectée en église paroissiale au milieu du XVIIIe siècle et a fait l'objet de plusieurs restaurations aux XIXe et XXe siècles, notamment entre 1860 et 1870, en 1900-1905, 1964-1966 et 1981-1986 ; lors de la dernière campagne elle reçut deux portes en bronze et trois nouvelles cloches. L'orgue de tribune actuel, réalisé en 1906 par Martin et Joseph Rinckenbach, fait partie du mobilier remarquable. Parmi les éléments encore visibles figurent la façade ouest, le chœur, l'orgue Rinckenbach, le gisant du comte Eberhard et le sarcophage des moines martyrs, qui témoignent de l'histoire complexe et de l'importance culturelle de l'abbaye.

Liens externes