Abbaye de Saint-Amand dans le Nord à Saint-Amand-les-Eaux dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise baroque

Abbaye de Saint-Amand dans le Nord

  • 77 Grand'place
  • 59230 Saint-Amand-les-Eaux
Abbaye de Saint-Amand dans le Nord
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Crédit photo : Morio60 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Hôtel de ville : classement par arrêté du 26 décembre 1883

Origine et histoire de l'Abbaye de Saint-Amand

L'abbaye de Saint-Amand, d'abord nommée Elnon, fut fondée par le moine Amand de Maastricht au confluent de la Scarpe et de l'Elnon, dans la forêt de Vicoigne, sous le patronage de Dagobert Ier, et resta active de 639 à 1790 ; son fondateur y mourut en 679. Dès le IXe siècle, l'abbaye devint un important foyer culturel, doté d'une bibliothèque et d'un scriptorium produisant des manuscrits remarquables, et accueillit des lettrés renommés tels que Milon et Hucbald. Elle contribua aux efforts de défrichement et d'aménagement des environs et joua un rôle notable pendant la renaissance carolingienne ; le roi Charles le Chauve y fit d'ailleurs enterrer deux de ses enfants. L'abbaye connut de nombreuses destructions, notamment des incendies répétés et un pillage par les Normands à la fin du IXe siècle, si bien que son histoire est souvent découpée en périodes séparées par ces catastrophes. Relevée au XVIIe siècle par l'abbé Nicolas du Bois, elle fut reconstruite dans le style baroque flamand entre 1626 et 1672, remplaçant des édifices antérieurs. Le site fut incendié à plusieurs reprises (883, 1066, 1340, 1424 et 1477) et, déclaré bien national à la Révolution, il fut démantelé entre 1797 et 1820 ; seuls subsistent aujourd'hui l'échevinage devenu hôtel de ville, la tour de l'église et le quartier du prieur, transformés en habitations. En 1672, Dom Mabillon identifia dans un manuscrit conservé à l'abbaye un texte germanique, le Ludwigslied, considéré comme l'un des plus anciens témoignages écrits de la langue germanique. La tour de l'église fut classée monument historique en 1848 et les pavillons d'entrée en 1883 ; la tour abrite aujourd'hui le musée municipal.

Le monastère du XVIIe siècle formait un vaste quadrilatère de 183 m sur 169 m, cantonné de tours : la « Tour » ou massif occidental de l'église au sud‑ouest et, aux autres angles, les tours dites de Sainte Aldegonde, du Pigeonnier et des Agaches, plus modestes. La face sud du quadrilatère était presque entièrement occupée par l'église ; les autres faces alignaient des bâtiments de service et l'entrée se faisait au milieu de la face ouest par un double pavillon ; un second quadrilatère central renfermait les bâtiments claustraux et des douves baignaient les faces ouest et nord, alimentées par la Scarpe longeant la face est. Les bâtiments reconstruits au XVIIe siècle furent en grande partie démantelés à la Révolution, à l'exception des pavillons d'entrée et de la tour, et le quartier du prieur subsiste sous forme de maisons mitoyennes.

Les pavillons d'entrée, achevés en 1632 et servant également d'hôtel de ville, comportaient sur l'axe un portail anciennement à pont‑levis, flanqué de colonnes et surmonté d'un fronton incurvé, dominé par un clocher carré à deux niveaux ; de petits bâtiments reliaient ce clocher à deux pavillons octogonaux à un étage coiffés de dômes. Avant la Révolution, les échevins, le maire ou le prévôt y tenaient leurs réunions, on y rendait la justice et l'on y emprisonnait les condamnés ; après le transfert des juridictions au tribunal de Valenciennes dans les années 1960, la salle de haute justice fut transformée en salon de réception, aujourd'hui appelé salon Watteau.

L'église abbatiale, reconstruite entre 1648 et 1675, était de dimensions imposantes et présentait un plan en croix à double transept ; elle mesurait environ 140 m de longueur hors œuvre et 78 m de largeur au transept, ce qui la plaçait alors au‑dessus de nombreuses églises contemporaines. La nef, bordée de collatéraux, était coupée par un long transept entouré de bas‑côtés et par un faux transept, puis se terminait par un chevet droit appuyé de trois chapelles à pans coupés ; chacun des quatre croisillons s'achevait par une abside octogonale. En tête de nef se dressait une tour‑clocher octogonale coiffée d'un dôme et de lanternes superposées, et la croisée du transept était surmontée d'une tour‑lanterne octogonale ; à partir de 1700, une lanterne en menuiserie fut ajoutée pour éclairer le faux transept.

La crypte, située au rez‑de‑chaussée de la nef nord, formait une vaste salle divisée par quatre files de huit piliers, reconstruite sur les fondations de l'église du VIIe siècle et dédiée aux usages funéraires en raison de son humidité ; ses murs étaient en grès plat local, appelé « platoux », et on y accédait par des degrés placés aux extrémités des bas‑côtés. Au‑dessus, le chœur et ses annexes restaient réservés au clergé tandis que le rez‑de‑chaussée du transept et la partie occidentale faisaient office de basilique ouverte au peuple ; un grand escalier d'honneur de quarante‑trois marches en marbre noir, ceint d'une grille dorée, reliait la basilique au niveau du chœur et conduisait au maître‑autel. Les élévations comprenaient, sur les côtés du transept et de la nef occidentale, quatre niveaux successifs — allée basse, hautes tribunes, triforium et rang de fenêtres hautes —, les tribunes s'étendant jusqu'au pourtour du chœur et séparant ainsi l'espace réservé aux religieux de celui du peuple. Les voûtes mêlaient traditions gothiques et innovations de la Renaissance, enrichies de dorures et de peintures ornant écussons et cartouches ; la transition du plan carré au tambour octogonal du dôme se faisait par des arcs ménagés entre les doubleaux, et le tambour comportait une baie sur chacune de ses faces.

La succession des abbés, de saint Amand (633‑678) au dernier titulaire avant la suppression en 1790, est détaillée dans les sources, notamment dans la Gallia Christiana.

Devenir actuel

Le musée municipal est situé dans la tour de l'ancienne église abbatiale. L'entrée au musée est gratuite.

Liens externes