Abbaye de Saint-Amant-de-Boixe en Charente

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye de Saint-Amant-de-Boixe

  • Place de l'Église 
  • 16330 Saint-Amant-de-Boixe
Abbaye de Saint-Amant-de-Boixe
Abbaye de Saint-Amant-de-Boixe
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Crédit photo : JarnaQuais - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Les ruines du cloître et des bâtiments abbatiaux : classement par décret du 26 mai 1935 - Le chai (cad. G 574) , ainsi que le sol de cette parcelle ; les vestiges de l'ancienne porterie (cad. G 575 à 577) ainsi que le sol de ces parcelles ; le sol des parcelle suivantes pouvant contenir des vestiges archéologiques ou correspondant à d'anciens jardins : G 555 pour partie, 578 BND (biens non délimités lot n° 1) , 580, ainsi qu'une partie de la parcelle G 1168 attenante aux bâtiments abbatiaux : inscription par arrêté du 27 février 2008 - Le sol des parcelles pouvant contenir des vestiges archéologiques ou correspondant à d'anciens jardins, situés aux abords de l'abbaye (cad. G 536 à 539, 573, 578 BND lot n° 2, 579, 1037, 1038) : inscription par arrêté du 21 octobre 2008

Origine et histoire de l'Abbaye

L'abbaye de Saint‑Amant‑de‑Boixe est une ancienne abbaye bénédictine située à Saint‑Amant‑de‑Boixe, en Charente ; l'église abbatiale est classée au titre des monuments historiques depuis la liste de 1840. Sa fondation tient au tombeau de l'ermite Amantius, retiré dans la forêt de Boixe à la demande de saint Cybard : Amantius, né vers 520, vécut en ermite sur ce lieu et y est réputé avoir accompli des miracles. L'établissement apparaît sporadiquement dans les textes du haut Moyen Âge et, en 988, Arnaud Manze, comte d'Angoulême, le restitue à l'évêque d'Angoulême en le dotant de nombreuses possessions. En 1125 l'évêque transfère dans la nouvelle église les reliques du saint ; la partie orientale de l'édifice est alors achevée et l'église est consacrée en 1170. Un incendie au XIIIe siècle détruit les bâtiments abbatiaux, le mur sud de la nef et le chevet, ce qui entraîne de vastes travaux sur le chœur, la crypte et le voûtement du cloître. Le chœur actuel, fortement remanié, est achevé aux XVe–XVIe siècles tout en conservant des vestiges plus anciens. Lors de la guerre de Cent Ans, l'abbaye est fortifiée : la couverture de la nef est surélevée, une chambre forte est aménagée au-dessus de la grande absidiole nord et une tour d'escalier est ajoutée en hors‑œuvre. Après les dégâts des guerres de Religion, des travaux touchent le cloître ; au XVIIIe siècle les ailes Est et Sud sont détruites et l'aile Ouest devient maison presbytérale puis maison commune en 1790, tandis que le reste des bâtiments est vendu comme bien national. Des campagnes de restauration ont lieu dans les années 1860 avec la construction de la flèche, la restauration des bras du transept et de la nef, et la suppression de la chapelle gothique et des bâtiments abbatiaux jouxtant l'église au sud‑ouest. La commune rachète l'ensemble en 1973 ; la flèche, endommagée par la foudre en 1998, est restaurée l'année suivante. L'édifice est construit en pierre de taille locale, en petit, moyen et grand appareil, et s'adapte à un terrain en pente. L'église présente une nef de six travées voûtée en berceau et flanquée de deux collatéraux, un transept surmonté d'un clocher englobant une coupole sur tambour, deux croisillons dont le nord conserve deux absidioles, et un vaste chœur de trois travées, voûté d'ogives, désaxé et terminé par un chevet plat. Les vestiges romans permettent de restituer un chœur primitif à abside en hémicycle flanqué d'absidioles échelonnées, modèle inspiré de Cluny II, et la sculpture montre des influences du chantier de la cathédrale d'Angoulême. La crypte, comblée après un effondrement au XIIIe siècle, livre encore des fragments de peintures murales. Le clocher, très restauré, comporte une souche de lanternes, un étage d'arcatures aveugles sur pilastres et un second étage percé de trois baies par face séparées par un mince trumeau ; des faisceaux de colonnes marquent les angles et la tour est couronnée d'une flèche d'ardoise. Parmi les bâtiments conventuels, la grand'cour au sud du parvis regroupait la porterie, la buanderie, une écurie et les dépendances, et la porte d'entrée en plein cintre ainsi que le logis du frère portier sont encore visibles. Le cloître, au sud de l'église, montre en élévation des phases de construction du XIe au XVIIe siècle ; les fouilles de 2002 à 2005 ont mis au jour des vestiges architecturaux, de nombreuses sépultures et deux dépotoirs comblés aux XIIe et XVIIe siècles. L'ancien réfectoire romain, remanié aux XVe et XVIIe siècles, a servi de logement au prieur claustral et conserve une cheminée du XVIIe siècle et deux celliers, tandis que la salle du chapitre et les dortoirs ont été détruits au XIXe siècle. Le cellier souterrain du XIIe siècle, d'une surface d'environ 280 m² et voûté en pierre, témoigne du stockage des denrées et des matériaux nécessaires à la communauté. L'église est classée en 1840, le cloître et les bâtiments abbatiaux le sont depuis 1935 et les sols ont été inscrits en 2008. Le site est ouvert à la visite et propose des animations culturelles tout au long de l'année ; une halte jacquaire est maintenue à la porterie pour l'accueil des pèlerins du chemin de Saint‑Jacques, en mémoire de l'hospitalité bénédictine. L'Espace d'architecture romane, créé par la commune avec l'aide de la Région et inauguré le 19 septembre 2008 au cœur des bâtiments conventuels, présente une exposition permanente sur l'architecture romane et l'histoire de l'abbaye — maquettes, bornes interactives, objets archéologiques et supports pédagogiques y abordent notamment les origines du monachisme, le plan et les formes des édifices, la vie monastique, les traces archéologiques et les techniques de construction — et le site reçoit 12 000 visiteurs par an.

Liens externes