Abbaye de Saint-André-le-Bas à Vienne dans l'Isère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye de Saint-André-le-Bas

  • Rue de la Table-Ronde 
  • 38200 Vienne
Abbaye de Saint-André-le-Bas
Abbaye de Saint-André-le-Bas
Abbaye de Saint-André-le-Bas
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Abbaye de Saint-André-le-Bas
Abbaye de Saint-André-le-Bas
Crédit photo : Jacques MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1840 ; Ancien cloître de Saint-André-le-Bas et les cinq colonnettes avec leurs bases et chapiteaux déposés sur la terrasse du musée chrétien attenant : classement par arrêté du 8 février 1954

Origine et histoire de l'Abbaye de Saint-André-le-Bas

L'église Saint-André-le-Bas, abbatiale de l'abbaye de Saint-André-le-Bas à Vienne (Isère), s'inscrit dans un ensemble patrimonial riche en vestiges. Le site, proche du forum antique, a livré des traces d'un quartier gallo-romain : le mur du « grand escalier monumental », probablement une salle non couverte destinée aux réunions municipales, des arcades de portique du forum, des maisons, des terrasses et le temple de Cybèle. L'abbaye elle-même, fondée au VIe siècle par le duc Ansemond selon une copie tardive de son testament conservée aux archives départementales de l'Isère, se développe au confluent du Rhône et de la Gère. Après avoir restauré l'église Saint-Pierre et soutenu l'abbaye féminine de Saint-André-le-Haut, Ansemond établit ce monastère masculin dont les premiers siècles restent mal connus. À la fin du IXe siècle, l'église devint chapelle du palais des rois de Bourgogne, et l'établissement adopta la règle bénédictine sans doute à la fin du Xe siècle. Grâce aux donations, l'abbaye devient l'une des plus puissantes de la ville, après l'abbaye Saint-Pierre, et au XIIIe siècle l'abbé obtient du pape le droit de porter la mitre. Le quartier de la Grande Paroisse, où s'implante l'abbaye, se distingue par une population juive nombreuse mentionnée dans les archives et par la tenue fréquente des premières réunions consulaires à proximité de l'abbatiale. Les difficultés liées à la guerre de Cent Ans, la concurrence des nouveaux ordres religieux puis les guerres de Religion affaiblissent progressivement la communauté ; le monastère s'unira à Saint-Chef en 1774 puis à Saint-Pierre en 1780, mettant fin à la vie monastique sur le site avant la Révolution. L'église abbatiale devient paroissiale et les bâtiments conventuels sont vendus et partiellement démantelés. L'ensemble de l'abbaye fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 8 février 1954, tandis que l'église Saint-André-le-Bas figure sur la liste de 1840.

L'abbatiale repose sur une plateforme romaine artificielle, où subsiste un passage voûté sous les travées occidentales. Deux campagnes de construction principales sont visibles : la première, attribuée au Xe siècle, a laissé l'élévation des murs gouttereaux, des baies en plein cintre aujourd'hui comblées et l'abside caractérisée par l'alternance de briques et de pierres ; il s'agissait d'une église basilicale sans transept, qui remployait de part et d'autre de l'abside deux colonnes antiques aux chapiteaux corinthiens. La seconde campagne est attestée par une inscription sur un pilastre de la nef portant la date 1152 et a consisté à hausser les murs, voûter l'édifice, l'étayer par des arcs-boutants et lui adjoindre un clocher ; c'est à cette époque que datent des chapiteaux proches des œuvres bourguignonnes contemporaines. À partir du XIIIe siècle, des chapelles sont ajoutées et les stalles du chœur datent du début du XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, plusieurs projets ont visé la reconstruction de la façade, aboutissant au début du XXe siècle à la façade actuelle due à l'architecte Jules Formigé. L'abbatiale abrite un orgue Merklin restauré en 2017.

Le cloître, construit au milieu du XIIe siècle, est le seul cloître roman complet de Rhône-Alpes ; ses sculptures présentent des affinités avec celles du clocher de l'abbatiale. Non voûté à l'origine mais simplement charpenté, il possède un plafond lambrissé dont une partie remonte à la fin du XVe siècle et il comportait un étage. Après la fin de la vie conventuelle, l'aile sud fut démantelée et les autres ailes intégrées à des constructions voisines. La restauration menée par Jules Formigé, inaugurée en 1938, a reconstitué l'aile sud à partir d'éléments sculptés restitués par leurs propriétaires et a restitué l'ensemble du plafond. Les chapiteaux, principalement végétaux et inspirés de modèles corinthiens, représentent notamment Samson déchirant le lion et un ours dans une vigne ; certains fûts de colonnes présentent des motifs d'inspiration antique comme des imbrications de feuilles, des rais de cœurs et des perles.

Parmi les autres bâtiments liés à l'abbaye, l'ancienne église Saint-Pierre-entre-les-Juifs conserve deux fenêtres incluses dans la façade d'un immeuble de la rue de la Table-Ronde, la chapelle de l'abbé subsiste par un fragment de corniche et un modillon sur la façade sud de l'école de la Table-Ronde, la « maison du chamarier » accolée au sud de l'église abbatiale conserve des éléments du XIIIe siècle, et le palais abbatial, aujourd'hui englobé dans l'école de la Table-Ronde, conserve un escalier du XVIIIe siècle. L'abbaye avait par ailleurs la charge de plusieurs prieurés et églises, dont ceux de Saint-Gervais, Saint-Philippe-de-la-Porte, Septème, Gleizé, Moidieu-Détourbe et la chapelle Saint-Maxime à Chuzelles. L'église conserve enfin, enchâssées dans ses murs extérieurs et dans le cloître, des stèles et épitaphes médiévales, principalement des XIIe et XIIIe siècles.

Liens externes