Abbaye de Saint-Jean-aux-Bois dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise gothique

Abbaye de Saint-Jean-aux-Bois

  • 1-3 Rue du Couvent
  • 60350 Saint-Jean-aux-Bois
Abbaye de Saint-Jean-aux-Bois
Abbaye de Saint-Jean-aux-Bois
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Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1862 ; Salle capitulaire et entrée de l'abbaye : classement par liste de 1889

Origine et histoire de l'Abbaye

L'abbaye de Saint-Jean-aux-Bois est une ancienne abbaye située dans la forêt de Compiègne, sur la commune de Saint-Jean-aux-Bois (Oise). Elle a été fondée en 1152 par la reine Adélaïde de Savoie pour accueillir une communauté de moniales bénédictines suivant la règle de Cluny. La salle capitulaire date des années 1160-1170, l'église abbatiale a été édifiée durant les années 1220-1225 et le beffroi du clocher, construit en 1273, a disparu depuis. Les reliques de sainte Euphrosine et de la Vraie Croix sont rapportées à l'abbaye entre 1152 et 1190 et ont contribué à l'essor des pèlerinages. En 1634, en raison de l'isolement du site, les moniales échangent leur monastère avec les chanoines réguliers de saint Augustin, et Saint-Jean-aux-Bois devient un prieuré augustinien ; les reliques partent alors à Royallieu. Le prieuré subit un pillage en 1652 et, confronté à des difficultés économiques, il est finalement supprimé en 1761 ; l'église devient paroissiale et les bâtiments conventuels sont vendus entre 1791 et 1793. Les archives de l'abbaye ont été détruites à la Révolution, si bien que la connaissance de sa vie quotidienne reste limitée. L'abbatiale, restaurée au XIXe siècle, a été classée monument historique par liste en 1862 ; la salle capitulaire et la porte fortifiée ont été classées en 1889.

L'ancien enclos est encore lisible : la porte fortifiée et des portions d'enceinte subsistent au nord, la rue du Couvent traverse le site du nord au sud en passant devant la façade occidentale, et la salle capitulaire se trouve perpendiculairement à l'axe de l'église, près de l'accès principal situé au sud. Le terrain est en grande partie propriété municipale et aménagé en jardins publics et espaces de loisirs, la mairie occupe l'espace au nord de l'église et le cimetière communal borde le chevet ; quelques maisons historiques, dont la rue des Abbesses et le porche de l'ancienne ferme, témoignent encore de l'organisation monastique.

Dès ses origines la communauté vécut avec des ressources modestes mais reçut des dons royaux et des droits d'usage dans la forêt de Compiègne ; le nombre de moniales fut limité à quarante en 1175. Une chapelle annexe, Sainte-Perrine, servait de lieu d'accueil pour certaines candidates. Après le départ des moniales, la présence des chanoines génovéfains modifia l'usage et l'aménagement de l'église, et la vie du prieuré connut des périodes de réforme, de difficultés économiques et d'aliénations de biens, jusqu'à la réunion des manses et la suppression définitive du prieuré au XVIIIe siècle. Les bâtiments conventuels tombèrent en ruine après la vente révolutionnaire ; la commune racheta la salle capitulaire au XIXe siècle afin d'en assurer la conservation.

L'église présente un plan cruciforme sobre : nef de trois travées, transept largement débordant et chœur à chevet plat d'une seule travée. L'édifice est dépourvu de collatéraux, déambulatoire et chapelles latérales ; la croisée du transept et le chœur sont voûtés en sexpartite, tandis que la nef reçoit des croisées d'ogives simples. Les croisillons sont chacun couverts par deux voûtes, une disposition peu courante, et la plupart des ouvertures sont des lancettes simples ; la rosace orne la façade occidentale. La sobriété des volumes et la hauteur sous voûte contribuent à l'élégance austère de l'ensemble.

La salle capitulaire, de plan rectangulaire et de style gothique primitif, compte deux fois trois travées voûtées dont les ogives retombent sur deux colonnes centrales ; ses chapiteaux présentent un décor végétal sobre et la pièce conserve un banc périphérique en pierre. À l'extérieur, outre l'église, subsistent la porte fortifiée flanquée de tours et de mâchicoulis, des portions de courtine, le porche de la ferme et des vestiges de la grange ; le fossé d'enceinte, encore visible en grande partie, était alimenté par le ru Saint-Nicolas et le ru des Planchettes.

Le mobilier est peu abondant mais comporte des éléments remarquables : les vitraux du chœur, datés d'environ 1230 et classés au titre des monuments historiques, dont le vitrail d'axe polychrome illustrant la Passion et la Résurrection, et plusieurs verrières en grisaille ; un « tombeau gothique » en niche, datable du dernier quart du XIIIe siècle, occupe une place devant le croisillon nord. L'église, qui sert de paroisse depuis 1761, est ouverte au public : la mairie assure son accueil quotidiennement sauf le mardi, de 10 h à 16 h, et la salle capitulaire se visite gratuitement pendant ces mêmes horaires ; des messes sont célébrées le quatrième dimanche du mois, hors juillet et août.

Liens externes