Abbaye de Saint-Julien à Tours en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye de Saint-Julien

  • 7 Rue Nationale
  • 37000 Tours
Abbaye de Saint-Julien
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Abbaye de Saint-Julien
Abbaye de Saint-Julien
Crédit photo : ManuD - Sous licence Creative Commons

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Ancienne salle capitulaire (cad. DY 3, 222, 248) : classement par arrêté du 1er mai 1923 ; Façades et toitures du bâtiment formant le côté Est de la cour du cloître et contenant la salle capitulaire (déjà classée) (cad. DY 3, 222, 248) : inscription par arrêté du 28 octobre 1940 ; Sol de la cour du cloître et dortoir (intérieur et extérieur) (cad. DY 3, 222, 248) : classement par arrêté du 17 septembre 1947 ; Celliers voûtés (cad. DY 3, 222, 248) : classement par décret du 10 mai 1948

Origine et histoire de l'Abbaye de Saint-Julien

L'ancienne abbaye de Saint-Julien à Tours forme un ensemble complet comprenant l'église abbatiale, le bâtiment est qui renferme une salle capitulaire voûtée surmontée d'un dortoir, des bâtiments nord destinés aux dépendances et les anciens celliers voûtés sur la face ouest; le cloître qui entourait la cour carrée a disparu. Elle est située dans le Vieux-Tours, en Indre-et-Loire; son domaine s'étendait entre la rue Colbert au sud, la rue Voltaire à l'est, les bords de la Loire au nord et, à l'ouest, au-delà de la rue Nationale. L'abbaye Saint-Julien trouve son origine au VIe siècle. Des moines venus d'Auvergne se groupent autour d'un oratoire dédié à Notre-Dame, et Grégoire de Tours confie à ces moines des reliques de saint Julien et leur impose la règle bénédictine, fondant ainsi la communauté. Les sources manquent pour les siècles suivants, mais l'abbaye est attaquée par les Normands en 853. Au Xe siècle, l'archevêque Théotolon relance la maison, fait bâtir une première église abbatiale et confie la direction de la communauté à Odon, abbé de Cluny. Théotolon regroupe des biens autour de l'abbaye, notamment des terres agricoles et des vignes, et obtient pour Saint-Julien des privilèges d'exemption. Plusieurs abbés successifs développent la vie artistique et intellectuelle de la communauté et entreprennent des constructions ou des réparations; parmi eux figurent Bernard, Gausbert et Richer. Des reconstructions importantes ont lieu aux XIe et XIIe siècles: Richer reconstruit l'ensemble entre 1031 et 1052, puis Gerbert rebâtit totalement l'abbatiale en style roman, avec un clocher-porche et une salle capitulaire. Au XIIIe siècle, après la destruction partielle de l'abbatiale par une tempête, la nef est rebâtie en style gothique et raccordée à la tour romane conservée à l'ouest. L'église adopte alors la silhouette qu'on lui connaît : une tour-porche ouvrant sur une nef flanquée de bas-côtés, un transept saillant d'une travée et un chœur à quatre collatéraux terminé par un chevet plat; deux absidioles sont ajoutées au début du XIVe siècle. Aux siècles suivants, l'abbaye connaît son apogée foncière puis un lent déclin: le nombre de moines diminue à partir du XIVe siècle et la commende s'installe au XVIe siècle, affaiblissant la discipline régulière. Les guerres de Religion entraînent le pillage de 1562, sans qu'il soit possible d'en mesurer précisément l'étendue, et les bâtiments font l'objet de réparations ponctuelles par la suite. En 1637, la congrégation de Saint-Maur reprend brièvement en main la communauté et rétablit la règle bénédictine, mais un ouragan détruit alors le petit cloître qui ne sera jamais reconstruit. À la Révolution, la communauté est dispersée en 1790 et les biens sont vendus comme biens nationaux à la fin du siècle, entraînant la démolition et la transformation progressive des bâtiments. L'église sert ensuite à des usages civils: transformée en relais de poste et en écuries, percée d'ouvertures et largement remaniée, elle est laissée sans entretien jusque dans la première moitié du XIXe siècle. Inscrite sur la première liste des monuments historiques en 1840, elle est rachetée par l'État en 1846; des travaux de remise en état sont engagés entre 1846 et 1857, permettant la réouverture au culte en 1858 et la création d'une paroisse sous la double dédicace Saint-Julien et Saint-François-de-Paule. Les verrières d'origine ont disparu; elles sont remplacées par des vitraux provenant des ateliers Lobin, posés à la fin du XIXe siècle. Malgré un long XXe siècle relativement calme, l'abbaye subit des dommages importants pendant la Seconde Guerre mondiale: incendies et bombardements en 1940 et 1944 détruisent des bâtiments monastiques, décapitent le clocher et détruisent la plupart des vitraux. Après le conflit, des campagnes de restauration sont entreprises à partir de 1960 sous la direction de l'architecte en chef des Monuments historiques Bernard Vitry; les celliers, la salle capitulaire et le dortoir sont restaurés à l'identique. Des travaux plus récents ont porté sur la restauration de la tour-porche et la remise en état des toitures, des arcs-boutants et du croisillon du transept, et une longue campagne de consolidation menée après une chute de voûte en 2004 s'est achevée en 2011. L'État reste propriétaire et assure la conservation, la restauration et la mise en valeur de l'église, débarrassée des maisons qui l'adossaient et désormais dégagée sur plusieurs faces. Les anciens celliers accueillent aujourd'hui le Musée des vins de Touraine, la salle capitulaire sert d'espace d'expositions après fouilles, et le dortoir abrite le Musée du Compagnonnage. Les bâtiments conservés de l'ancienne abbaye, dont les parties datent des Xe au XVIe siècles, sont protégés au titre des monuments historiques.

Liens externes