Abbaye de Saint-Père à Melun en Seine-et-Marne

Abbaye de Saint-Père

  • 77000 Melun
Abbaye de Saint-Père
Abbaye de Saint-Père
Crédit photo : Maxime Folschette - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades, arcades et toitures des bâtiments entourant le cloitre : inscription par arrêté du 9 décembre 1946

Origine et histoire

L’abbaye Saint‑Père est le plus ancien monastère de Melun et fut le principal seigneur ecclésiastique de la ville au Moyen Âge. Fondée au haut Moyen Âge, elle est relevée par Hugues Capet en 991. Une nouvelle église abbatiale est consacrée en 1162. L’ensemble subit de graves dommages lors de la guerre de Cent Ans en 1420, puis pendant les troubles de la Ligue en 1590. À partir du XVIIe siècle l’abbaye renaît peu à peu de ses ruines : dès 1598 l’église et les bâtiments conventuels sont partiellement reconstruits et le logis abbatial est rebâti en 1629. À partir de 1644, les Mauristes engagent d’importants travaux sur l’église (1665‑1688) et sur les bâtiments conventuels; aujourd’hui il ne subsiste qu’une portion du cloître. Le XVIIIe siècle marque un déclin progressif et la suppression de l’abbaye est même envisagée en 1767. Déclarée bien national en 1791, l’abbaye est vendue en deux lots, séparant la manse conventuelle de l’hôtel abbatial. Au XIXe siècle, l’hôtel abbatial accueille la Préfecture tandis que les anciens bâtiments conventuels sont affectés au Conseil général, installation qui entraîne d’importantes transformations. Les bâtiments hérités de l’abbaye sont soit détruits, l’église abbatiale l’étant en 1818, soit profondément remaniés, comme le logis abbatial entre 1864 et 1874, et de nouveaux édifices sont construits. L’édifice est situé au n°12 de la rue des Saints‑Pères, au nord‑ouest du centre‑ville de Melun, dans le département de Seine‑et‑Marne en région Île‑de‑France. Les institutions départementales s’installent dans l’ancienne abbaye en 1800 et deviennent propriétaires de la parcelle de l’hôtel de la préfecture en 1809‑1811. De grands travaux sont menés au XIXe siècle sous la direction de l’architecte Nicolas Nicaise Solente. Les façades, arcades et toitures des bâtiments entourant le cloître sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 9 décembre 1946, en tant que propriété du département; l’ancienne abbaye et l’hôtel de préfecture font par ailleurs l’objet d’un recensement dans l’Inventaire général du patrimoine culturel, avec enquêtes réalisées respectivement en 2001 et 2005. Des vestiges subsistent aujourd’hui : le côté sud du cloître avec ses arcades et le site de l’hôtel abbatial, accompagné d’un grand jardin descendant vers la Seine. Parmi les références figurent notamment Judith Förstel, Melun, une île, une ville (2006), qui consacre un dossier à la préfecture et à l’hôtel du département (p. 142‑147), et des notices consultables dans les bases Mérimée et Inventaire Île‑de‑France.

Liens externes