Abbaye de Sylvanès dans l'Aveyron

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye de Sylvanès

  • Le Bourg
  • 12360 Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Abbaye de Sylvanès
Crédit photo : Castanet - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XIIe siècle, 1ère moitié XIIIe siècle

Patrimoine classé

Abbaye (ancienne) : classement par liste de 1862

Origine et histoire de l'Abbaye

L'abbaye de Sylvanès, située sur la commune du même nom dans le Sud-Aveyron, est une ancienne abbaye cistercienne fondée par Pons de Léras et rattachée à l'ordre de Cîteaux en 1136. Issue d'une expérience érémitique, la communauté se structura rapidement : certains frères suivirent un noviciat à l'abbaye de Mazan, d'autres restèrent comme frères convers pour assurer les travaux matériels. Grâce à de nombreuses donations la maison acquit des terres, des droits et des ressources minières qui assurèrent son essor et sa pérennité dans les siècles suivants. La construction du nouvel ensemble monastique, déplacé vers la vallée du Cabot, se déploya aux XIIe et XIIIe siècles selon les canons cisterciens, avec une architecture marquée par la sobriété et l'emploi d'appareils de pierre soignés. L'église abbatiale, largement préservée, combine des éléments romans et gothiques : elle possédait à l'origine deux portes romanes, a reçu une grande fenêtre gothique, et sa nef est couverte d'un rare berceau brisé qui témoigne d'une influence bourguignonne. La nef, conçue comme un vaisseau unique de 30 mètres de long et 14,5 mètres de large, se prolonge par un transept et un chœur surbaissé se terminant par un chevet plat, composé de deux travées. Le transept, couvert d'un berceau brisé élevé et orné de grosses nervures torique en diagonale, montre des recherches techniques proches de la croisée d'ogives sans en utiliser le système structurel complet. Les murs extérieurs traités comme de simples cloisonnements autorisent de larges ouvertures au sud et accueillent des chapelles peu profondes aménagées entre les contreforts. Les bâtiments conventuels formaient un quadrilatère autour du cloître ; l'aile est, qui subsiste grâce à son usage agricole après la Révolution, abrite la sacristie, la salle capitulaire et ce qui fut le scriptorium, tandis que les ailes nord, ouest et sud ont en grande partie disparu. De l'ancien cloître ne subsiste que la galerie Est, longue de cinq travées, rythmée de baies lancées et de colonnettes jumelées ; un plafond de bois primitif céda plus tard la place à des croisées d'ogives desservant un étage supérieur. La salle capitulaire, achevée au XIIe siècle, voûtée au XIIIe et remaniée aux XVIIe–XVIIIe siècles, s'ouvre sur le cloître par deux grandes baies géminées et conserve un décor sculpté de motifs végétaux tandis qu'un décor stuqué d'époque moderne trahit des transformations intérieures. La sacristie, qui donne sur le transept sud, conserve des peintures murales du XIVe siècle dégagées sous l'enduit et un petit tympan monolithe portant une triple arcature symbolique de la Trinité. Le scriptorium, pièce soignée et largement ouverte, accueillait la bibliothèque et les ateliers de copie ; son voûtement romane surbaissé répond à des contraintes techniques liées à l'étage supérieur. L'abbaye connut un long déclin à partir du XIIIe siècle, confirmé par les troubles des guerres, les épidémies et les pratiques qui s'éloignaient de la Règle, et elle finit par être saisie et vendue comme bien national pendant la Révolution, les bâtiments conventuels étant transformés en exploitation agricole tandis que l'église retrouvait une fonction paroissiale. Inscrite et classée au titre des Monuments historiques au XIXe siècle, l'ensemble resta toutefois affecté par des destructions et des remaniements avant d'être racheté par la commune au XXe siècle. Redécouverte et restaurée à partir des années 1970 grâce à l'impulsion du père dominicain André Gouzes et de Michel Wolkowitsky, l'abbaye est aujourd'hui un centre culturel de rencontre dédié à la musique, à l'art et à la spiritualité. Elle accueille chaque été le Festival International Musiques Sacrées – Musiques du Monde, créé en 1977, qui réunit des formations vocales et instrumentales et attire plusieurs milliers de festivaliers, ainsi que des stages, colloques et actions pédagogiques. Le site abrite aussi le musée Zamoyski, ouvert en 2009, et un grand orgue contemporain construit en 1997 par Daniel Birouste, instrument de 59 jeux dont l'organiste titulaire est Henri‑Franck Beaupérin. L'abbaye demeure ouverte au public, propose une hôtellerie et poursuit sa vocation de lieu de création, de diffusion et de transmission culturelle.

Devenir actuel

L'abbaye accueille chaque été le Festival International Musiques Sacrées - Musiques du Monde, durant lequel des musiciens et ensembles vocaux se produisent dans l'église abbatiale ou en extérieur, dans l'ancienne aire du cloître.

Liens externes