Origine et histoire de l'Abbaye de Turpenay
L'abbaye Notre‑Dame de Turpenay, de l'ordre bénédictin, a été fondée en 1127 par Foulques le Jeune à Saint‑Benoît‑la‑Forêt, en Indre‑et‑Loire. Initialement organisée autour d'une église en bois, elle s'est dotée dès 1134 d'un édifice en pierre sous l'impulsion d'Hugues, archevêque de Tours. Selon les sources, l'abbaye aurait bénéficié en 1199 d'une importante donation d'Aliénor d'Aquitaine à l'occasion du décès de son fils Richard Cœur de Lion. Henri Ier Clément, maréchal de France de Philippe Auguste, y fut inhumé en 1214 après son décès à Angers. Des reconstructions sont intervenues aux XIVe et XVIe siècles ; l'église du XIIe siècle a été détruite et le corps de logis principal est attribué au XVe siècle. L'abbaye est citée par François Rabelais et sa renommée a également été relayée par Balzac. Elle a adhéré à la réforme de Saint‑Maur en 1647. Supprimé à la Révolution, le monastère ne comptait alors plus que deux religieux. Il subsiste aujourd'hui quelques bâtiments : le logis abbatial, situé à l'est, un grand pavillon au sud flanqué d'une aile en retour d'équerre et prolongé au nord par un corps de logis, ainsi qu'un bâtiment bordant le préau du cloître. Le pavillon sud, accosté sur sa façade ouest d'une tourelle cylindrique en encorbellement, a été désigné tantôt grenier, tantôt infirmerie, et a dû servir d'habitation abbatiale. Le cloître était limité au nord par l'église et à l'est par la salle capitulaire surmontée du dortoir. Le bâtiment dit de l'Infirmerie, l'aile sud du cloître (bâtiment des moines) et le logis abbatial ont été inscrits au titre des monuments historiques le 6 mai 1927, inscription modifiée par arrêté du 15 février 1948.