Abbaye de Vaas dans la Sarthe

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye de Vaas

  • 12-29 Rue Léopold Beauté
  • 72500 Vaas
Abbaye de Vaas
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Abbaye de Vaas
Abbaye de Vaas
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Abbaye de Vaas
Abbaye de Vaas
Abbaye de Vaas
Crédit photo : Yodaspirine - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 16 février 1926

Origine et histoire de l'Abbaye

L'abbaye Notre-Dame de Vaas est une abbaye mariale et royale située sur la commune de Vaas, dans le département de la Sarthe, au cœur du Maine angevin, en région Pays de la Loire. Ses débuts restent mal connus en raison de la destruction de ses archives. Le monastère primitif aurait des fondations carolingiennes (vers 790) selon le cartulaire de l'abbaye de Cormery. Les chanoines suivaient la règle de saint Augustin et le site assurait le franchissement du Loir. Une tradition affirme que l'abbaye aurait reçu une dotation provenant des biens de Ganelon ; des actes d'échanges sont mentionnés au cours du Xe siècle avec l'abbaye Saint-Martin de Tours. Une note signale une fondation au XIe siècle, mais le premier abbé connu est Geoffroy, en 1161. L'abbaye, alors augustinienne, fut reconstruite grâce à l'aide financière des Plantagenêts à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle, après des razzias vikings. L'église fut gravement endommagée en 1370 pendant la guerre de Cent Ans ; une source précise qu'elle aurait été détruite par les Anglais lors du combat où Du Guesclin prit la ville après Pontvallain. Au début du XVIIe siècle, un relâchement disciplinaire entraîna la mise en commende de l'abbaye, période à laquelle elle prit le titre d'« abbaye royale ». En 1726, sous l'influence de l'abbé, la communauté rejoignit la congrégation des Prémontrés, qui reconstruisit les bâtiments conventuels. Les Prémontrés occupèrent l'abbaye jusqu'à la Révolution ; les bâtiments furent ensuite vendus comme biens nationaux, à l'exception de l'église. Les constructions conventuelles ont finalement été démolies en mars 1981 ; subsistent aujourd'hui le logis de l'abbé devenu mairie, la tour monastique, les jardins au bord du Loir et l'église, désormais paroissiale après la destruction de l'église Saint-Georges. L'église est principalement de style gothique, mais conserve des vestiges d'un édifice antérieur : la base semi-circulaire du chœur et deux chapelles absidales du transept sont romans. La nef unique, caractéristique des établissements augustiniens, est éclairée par des fenêtres gothiques à entrelacs. Les voûtes datent de la reconstruction du XIIIe siècle ; le transept, assez court, est couvert de voûtes des XIVe et XVe siècles. L'abside nord, vestige de l'église originelle, est en mauvais état et abrite une fresque du XIIIe siècle représentant le Christ en majesté. Le chœur constitue un bel exemple de gothique primitif : cinq fenêtres fines, soutenues par des colonnes élancées, s'élèvent au‑dessus de la base romane. Une chapelle dépendant de l'abbaye était connue sous le nom de chapelle de Tartifume. Parmi les abbés commendataires figurent Léonore d'Estampes de Valençay, mort à Paris le 8 avril 1651 à l'âge de 62 ans, et Jean‑Marie Charles Sioc'han de Keradennec, nommé par le roi en 1777, dernier abbé commendataire, qui refusa de prêter serment en 1790 et mourut en exil à Altona.

Liens externes