Abbaye de Villemagne à Villemagne-l'Argentière dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye de Villemagne

  • Place de l'Abbaye
  • 34600 Villemagne-l'Argentière
Abbaye de Villemagne
Abbaye de Villemagne
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
700
800
900
1000
1100
1200
1500
1600
1700
1800
1900
2000
VIIe siècle
Fondation de l'abbaye
892
Dépôt des reliques
1164
Découverte de mines
1560
Pillage par les protestants
1661
Retour des religieux
16 mars 1921
Protection de l'église
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

La tour du monastère ou tour de Mirande, avec son escalier (cad. C 1007p) : inscription par arrêté du 26 juin 1939 - L'ensemble des bâtiments anciens situés à l'intérieur de l'enclos abbatial (antérieurs au XIXe siècle, à l'exclusion des adjonctions contemporaines des XIXe et XXe siècles) , des jardins et des sols des parcelles correspondantes et des sols de la place Saint-Majan, de la place de l'Abbaye, de la rue de la Mirande et de la rue des Deux-Porches (correspondant à la partie disparue de l'église abbatiale) , en totalité (cad. C 143 à 156, 158 à 168, 1183, 1184, 1395, 1473, 1522, 1538 à 1544 ; non cadastré, domaine public) : inscription par arrêté du 31 juillet 2007

Personnages clés

Clarinus Moine bénédictin fondateur de l'abbaye au VIIe siècle.
Claude de Narbonne Caylus Baron de Faugères ayant pillé l'abbaye en 1560.
Louis VII Roi ayant accordé des privilèges à l'abbaye.
Philippe Auguste Roi ayant accordé des privilèges à l'abbaye.

Origine et histoire de l'Abbaye de Villemagne

L'ancienne abbaye Saint-Martin et Saint-Majan se situe à Villemagne-l'Argentière, dans le département de l'Hérault. Elle fut fondée au VIIe siècle par Clarinus, moine de l'ordre de saint Benoît, sur le site alors appelé Cogne. En 892, les reliques de saint Majan d'Antioche y furent déposées. Le nom « l'Argentière » provient de la découverte, en 1164, de mines de plomb argentifère sur le territoire communal. Le monastère s'enrichit et prospéra jusqu'en 1560, en grande partie grâce à ces ressources minières et aux privilèges accordés par les seigneurs de Béziers et de Narbonne ainsi que par les rois Louis VII et Philippe Auguste. En 1560, les protestants commandés par Claude de Narbonne Caylus, baron de Faugères, s'emparèrent de l'abbaye : ils la pillèrent, brûlèrent les archives et détruisirent une partie des bâtiments, contraignant les religieux à se retirer à Saint-Maur. Un devis de restauration rédigé en 1638 décrit alors des bâtiments ruinés et une église dont la nef et les voûtes étaient détruites. Les religieux ne revinrent qu'en 1661 ; le couvent rejoignit la Congrégation de Saint-Maur en 1663 et fit l'objet de travaux de restauration. L'abbaye subsista ensuite plus ou moins jusqu'à la Révolution, période durant laquelle les églises furent dévastées et pillées et les abbayes démantelées puis vendues comme biens nationaux. Aujourd'hui, l'église abbatiale Saint-Majan bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques depuis le 16 mars 1921. La tour du monastère, dite tour de Mirande, avec son escalier, a été inscrite le 26 juin 1939, et l'ensemble des bâtiments anciens antérieurs au XIXe siècle situés à l'intérieur de l'enclos abbatial — ainsi que les jardins, les sols de l'enclos et ceux des places et rues avoisinantes (place Saint-Majan, place de l'Abbaye, rue de la Mirande et rue des Deux-Porches, comprenant la partie disparue de l'église) — a été inscrit le 31 juillet 2007. Parmi les dépendances historiques figure l'église Saint-Pierre-de-Rhèdes de Lamalou-les-Bains.

Liens externes