Abbaye de Villemagne à Villemagne-l'Argentière dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye de Villemagne

  • Place de l'Abbaye
  • 34600 Villemagne-l'Argentière
Abbaye de Villemagne
Abbaye de Villemagne
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

La tour du monastère ou tour de Mirande, avec son escalier (cad. C 1007p) : inscription par arrêté du 26 juin 1939 - L'ensemble des bâtiments anciens situés à l'intérieur de l'enclos abbatial (antérieurs au XIXe siècle, à l'exclusion des adjonctions contemporaines des XIXe et XXe siècles) , des jardins et des sols des parcelles correspondantes et des sols de la place Saint-Majan, de la place de l'Abbaye, de la rue de la Mirande et de la rue des Deux-Porches (correspondant à la partie disparue de l'église abbatiale) , en totalité (cad. C 143 à 156, 158 à 168, 1183, 1184, 1395, 1473, 1522, 1538 à 1544 ; non cadastré, domaine public) : inscription par arrêté du 31 juillet 2007

Origine et histoire de l'Abbaye de Villemagne

L'ancienne abbaye Saint-Martin et Saint-Majan se situe à Villemagne-l'Argentière, dans le département de l'Hérault. Elle fut fondée au VIIe siècle par Clarinus, moine de l'ordre de saint Benoît, sur le site alors appelé Cogne. En 892, les reliques de saint Majan d'Antioche y furent déposées. Le nom « l'Argentière » provient de la découverte, en 1164, de mines de plomb argentifère sur le territoire communal. Le monastère s'enrichit et prospéra jusqu'en 1560, en grande partie grâce à ces ressources minières et aux privilèges accordés par les seigneurs de Béziers et de Narbonne ainsi que par les rois Louis VII et Philippe Auguste. En 1560, les protestants commandés par Claude de Narbonne Caylus, baron de Faugères, s'emparèrent de l'abbaye : ils la pillèrent, brûlèrent les archives et détruisirent une partie des bâtiments, contraignant les religieux à se retirer à Saint-Maur. Un devis de restauration rédigé en 1638 décrit alors des bâtiments ruinés et une église dont la nef et les voûtes étaient détruites. Les religieux ne revinrent qu'en 1661 ; le couvent rejoignit la Congrégation de Saint-Maur en 1663 et fit l'objet de travaux de restauration. L'abbaye subsista ensuite plus ou moins jusqu'à la Révolution, période durant laquelle les églises furent dévastées et pillées et les abbayes démantelées puis vendues comme biens nationaux. Aujourd'hui, l'église abbatiale Saint-Majan bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques depuis le 16 mars 1921. La tour du monastère, dite tour de Mirande, avec son escalier, a été inscrite le 26 juin 1939, et l'ensemble des bâtiments anciens antérieurs au XIXe siècle situés à l'intérieur de l'enclos abbatial — ainsi que les jardins, les sols de l'enclos et ceux des places et rues avoisinantes (place Saint-Majan, place de l'Abbaye, rue de la Mirande et rue des Deux-Porches, comprenant la partie disparue de l'église) — a été inscrit le 31 juillet 2007. Parmi les dépendances historiques figure l'église Saint-Pierre-de-Rhèdes de Lamalou-les-Bains.

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