Abbaye des Vaux-de-Cernay à Cernay-la-Ville dans les Yvelines

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise gothique

Abbaye des Vaux-de-Cernay

  • Route de l'Abbaye
  • 78720 Cernay-la-Ville
Abbaye des Vaux-de-Cernay
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Crédit photo : Original uploader was User:Fekist at hu.wikipedia - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Parties bâties du domaine, y compris la grille du XVIIIe siècle, pour être conservées (cad. Cernay-la-Ville A 5, 11 ; Auffargis B 11, 12) ; sol de la parcelle A 6 de Cernay-la-Ville, sur laquelle sont implantés les principaux bâtiments abbatiaux : classement par décret du 4 janvier 1994

Origine et histoire de l'Abbaye des Vaux-de-Cernay

L’abbaye des Vaux-de-Cernay est un ancien monastère cistercien fondé au début du XIIe siècle ; les sources mentionnent soit 1118, soit 1128, la donation ayant été faite par Simon de Neauphle-le-Château et son épouse Ève et l’installation des premiers religieux sous la conduite de l’abbé Artaud. D’abord construite en bois, elle fut progressivement remplacée par des bâtiments de pierre à partir de 1145, avec des carrières de grès à proximité, et l’appellation Vaux-de-Cernay apparaît dès 1142. L’ordre de Savigny, auquel l’établissement était lié, se rattacha à Cîteaux en 1147, conférant à l’abbaye la filiation cistercienne de Clairvaux. Aux XIIe et XIIIe siècles, les Vaux-de-Cernay devinrent un centre intellectuel et spirituel important : Guy, sixième abbé, fut proche de Simon de Montfort et suivit sa campagne de 1202, et Thibaut de Marly, élu en 1235, fit rayonner la communauté et attira la vénération des souverains. En 1215 des religieuses fondèrent l’abbaye de Porrois (Port-Royal) qui demeura soumise aux Vaux-de-Cernay.
Les bâtiments subirent des destructions et des réparations à diverses époques : l’abbatiale fut achevée au XIIe siècle mais partiellement ruinée en 1195, reconstruite au début du XIIIe siècle et de nouveau au XVIe siècle après un incendie en 1556 ; la salle du cloître de la lecture date du deuxième quart du XVIe siècle, dont certains éléments furent remployés plus tard pour la fontaine Saint-Thibaut. Des stalles datées de 1537 proviennent aujourd’hui de l’église de Magny-les-Hameaux ; la charpente connut des refaits au XVIe siècle et un colombier à contreforts, peut-être d’origine médiévale, a disparu. Au XVIIe siècle, un nouveau logis abbatial fut édifié en 1674-1675 et des travaux aux lieux réguliers furent menés en 1677.
À partir du XIVe siècle l’abbaye déclina sous l’effet des guerres et des fléaux, malgré des protections royales confirmées par Louis XI en 1463 et des tentatives de restauration aux XVIe et XVIIe siècles ; en 1542 elle passa en commende, ce qui affaiblit ses ressources. La communauté fut brutalement dissoute pendant la Révolution : en 1791 les biens furent vendus comme « biens nationaux », le mobilier dispersé, des bâtiments réquisitionnés et des pierres parfois réutilisées comme matériaux de carrière ; les reliques de saint Thibaut furent brûlées, bien que le crâne ait été retrouvé plus tard dans un mur de l’église du village.
Au XIXe siècle, après des destructions et des remploi de matériaux, la famille Rothschild acquit l’ensemble et, à partir des années 1870-1878, entreprit d’importants travaux de restauration et de reconstitution de l’esprit des lieux, dans une évocation architecturale néo-gothique ou anglicante, avec de nombreux remplois. Des éléments comme une grille en fer forgé du XVIIIe siècle, initialement conçue pour le château d’Arnouville par Contant d’Ivry en 1754, furent remployés en 1889. Le domaine passa ensuite à Henri de Rothschild ; durant la Seconde Guerre mondiale des statues du château de Versailles y furent mises à l’abri.
Après avoir été la propriété de l’industriel Félix Amiot et resté fermé au public pendant une grande partie du XXe siècle, l’ensemble fut racheté en 1988 par le groupe Les Hôtels Particuliers dirigé par Philippe Savry, qui procéda à des rénovations pour y développer une activité hôtelière et touristique. L’abbaye fut classée au titre des monuments historiques le 4 janvier 1994, l’arrêté protégeant les parties bâties, les sols et la grille en fer forgé, en complément d’une inscription antérieure de 1926. Revendu fin 2020 au groupe Paris Society, le domaine a fait l’objet d’une rénovation et a rouvert en octobre 2023 sous la forme d’un hôtel cinq étoiles.

Liens externes