Abbaye du mont Saint-Éloi à Mont-Saint-Éloi dans le Pas-de-Calais

Patrimoine classé Vestiges de la Guerre 14-18 Abbaye Eglise de style classique

Abbaye du mont Saint-Éloi

  • 17-25 Rue du Général Barbot 
  • 62144 Mont-Saint-Eloi
Abbaye du mont Saint-Éloi
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Abbaye du mont Saint-Éloi
Abbaye du mont Saint-Éloi
Crédit photo : Daniel Villafruela. - Sous licence Creative Commons
Propriété du département ; propriété de la commune ; propriété privée

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Les ruines de l'ancienne église abbatiale : classement par arrêté du 8 juin 1921 ; Le sol et le sous-sol de l'ancien enclos de l'abbaye du Mont Saint Eloi, en totalité, avec tous ses vestiges et les éléments en élévation suivants : murs de soutènement et de clôture intérieurs et extérieurs avec leurs portails, vestiges du portail d'entrée principal, situé dans un périmètre constitué par la rue de la Warde, la rue de la Mairie, la place publique dite place d'Hamilton, la rue du Général Barbot, la Chaussée Brunehaut (route départementale n° 341), la route départementale n° 49, la voie communale n° 13 dite de la Nation (ou Chemin Blanc), sur les parcelles suivantes figurant au cadastre section ZL : n° 25, 26, 27, 28, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 245 : inscription par arrêté du 30 mars 2015

Origine et histoire de l'Abbaye du mont Saint-Éloi

L'ancienne église abbatiale du Mont-Saint-Éloi, située sur la commune du même nom à l'ouest d'Arras le long de la route départementale 341, occupe un point haut dominant la campagne et offrant une vue vers Arras. L'abbaye, d'origine ancienne et largement médiévale, est connue pour avoir abrité une communauté de chanoines réguliers suivant la règle de saint Augustin et développant une importante activité littéraire. L'histoire de l'établissement est partiellement connue par la chronique de Dom Wartel (1786) et par la vie de saint Éloi rédigée par saint Ouen, et elle est entourée de légendes évoquant saint Éloi et saint Vindicien comme figures tutélaires du lieu. Selon les sources locales, Vindicien est aujourd'hui considéré comme le fondateur; une église fut érigée pour protéger ses reliques après les ravages des raids normands à la fin du IXe siècle. Une tradition rapporte aussi la découverte du tombeau de Vindicien et la construction d'une basilique dédiée aux apôtres Pierre et Paul sur le mont. Au tournant de l'an mil, des épisodes violents impliquant des troupes en marche menacèrent la communauté, qui conserva néanmoins son rôle religieux et intellectuel. En 1068, dans le cadre des réformes ecclésiastiques, la communauté fut organisée en abbaye de chanoines réguliers, placée sous un abbé et soumise à la règle augustinienne, devenant ainsi une abbaye augustinienne de premier plan dans l'Artois. Pendant la période médiévale et jusqu'au XVIIIe siècle, quarante-six abbés se succédèrent et l'abbaye étendit son rayonnement ; l'abbé Hugues fit élever les murs de l'enclos au XIIe siècle et l'église fut rebâtie en style gothique entre 1208 et 1221. Au fil des siècles l'abbaye servit aussi de point d'appui militaire, notamment lors du siège d'Arras en 1477 et pendant les opérations du XVIIe siècle. Parmi les chanoines, Arnoul se signala par des travaux d'exégèse du canon de la messe dont il subsiste une préface publiée par Dom Martène. À l'époque moderne, l'ensemble médiéval fut en grande partie remplacé par des constructions de style classique : l'église abbatiale fut démolie sur ordre de l'abbé Roussel au milieu du XVIIIe siècle et, entre 1733 et 1765, un nouvel ensemble comprenant les deux tours occidentales fut élevé. La Révolution française entraîna la fermeture de l'abbaye, l'exécution du dernier abbé, puis la vente et le démantèlement des bâtiments qui furent transformés en carrière de pierres en 1793. Pour préserver ce qui subsistait, l'État et le département rachetèrent les deux tours en 1836 ; elles furent ensuite ciblées comme poste d'observation pendant la Première Guerre mondiale et le dernier étage fut détruit par des tirs d'artillerie en 1915, réduisant la hauteur des cinq étages initiaux (53 mètres) à 44 mètres aujourd'hui. L'abbaye a été classée au titre des monuments historiques en 1921 ; la propriété des vestiges, anciennement de l'État, a été transférée au département du Pas-de-Calais le 1er janvier 2008, lequel a mené des campagnes de restauration et des fouilles archéologiques entre 2008 et 2015. Des vestiges subsistent : seules les deux tours de la façade ouest demeurent intactes, les deux premiers étages étant en grès et les deux suivants en pierre blanche (craie), la corniche ayant été restaurée en 1990. D'autres traces de l'abbaye comprennent un abreuvoir en grès devant les tours, une partie du porche d'entrée sur la place, le mur d'enceinte visible depuis la route, quelques bâtiments de la ferme et des prairies en terrasses aménagées par les chanoines au XVIIIe siècle. L'abbaye comptait plusieurs dépendances et refuge, notamment le prieuré de Flers-en-Escrebieux, le prieuré d'Aubigny-en-Artois (dépendant de 1137 à 1745), le prieuré de Rebreuve-sur-Canche (dépendant de 1527 à 1788) et un refuge à Arras. Des études et publications, dont celles d'Adolphe de Cardevacque et des recherches récentes sur le décor peint du refuge, documentent l'histoire et l'architecture de ce site.

Liens externes