Abbaye du Perray-Neuf à Précigné dans la Sarthe

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye du Perray-Neuf

  • Rue du Chanoine Calendini
  • 72300 Précigné
Abbaye du Perray-Neuf
Abbaye du Perray-Neuf
Abbaye du Perray-Neuf
Abbaye du Perray-Neuf
Abbaye du Perray-Neuf
Abbaye du Perray-Neuf
Abbaye du Perray-Neuf
Abbaye du Perray-Neuf
Abbaye du Perray-Neuf
Abbaye du Perray-Neuf
Crédit photo : Travail personnel - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le porche d'entrée ; les façades et les toitures du logis abbatial ; le puits ; le vestibule avec l'escalier ; les pièces suivantes avec leur décor : le grand salon et la salle à manger au rez-de-chaussée, les sept chambres au premier étage ; le pont sur la rivière de la Belle Hoirie (cad. A 234) : classement par arrêté du 27 juin 1983 ; Façades et toitures des communs, ainsi que le pigeonnier (cad. A 232) : inscription par arrêté du 27 juin 1983

Origine et histoire de l'Abbaye du Perray-Neuf

L'abbaye des Prémontrés du Perray‑Neuf, aujourd'hui château du Perray‑Neuf, est une ancienne abbaye de l'ordre des chanoines réguliers de Prémontré située à Précigné, près de Sablé‑sur‑Sarthe, dans la Sarthe, en Haut‑Anjou. Fondée en 1189 par Robert IV de Sablé, elle fut définitivement implantée sur le site actuel en 1209 et rassembla jusqu'au XVIe siècle une quarantaine de moines. L'église Notre‑Dame et le cimetière furent édifiés vers 1209. À la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, les bâtiments conventuels, les communs et le puits furent largement reconstruits. L'église et le corps est des bâtiments conventuels furent détruits à la fin du XVIIIe siècle, tandis que les corps nord et sud furent partiellement détruits après 1828 ; une chapelle y fut aménagée au XIXe siècle dans les vestiges du corps nord. Aujourd'hui subsistent notamment le porche monumental et l'aile du logis abbatial, datée du XIIIe siècle. L'intérieur se distingue par des décors riches, lambris et cheminées, qui contrastent avec une façade sobre, typique de l'architecture monastique dans le dernier siècle de l'Ancien Régime. Juridiquement et judiciairement, l'abbaye rendait foi et hommage pour son droit de pêche sur la Sarthe au prévôt d'Anjou et voyait ses procès jugés devant les assises de Baugé puis de Sablé. En 1450, les religieux firent un aveu et dénombrement au roi René d'Anjou, duc d'Anjou et baron de Sablé. Pour les censures ecclésiastiques, l'abbaye dépendait du curé de Courtillers, lequel agissait par délégation de l'official d'Angers mandaté par les nonces du Saint‑Siège, cardinaux Talerand et de Saint‑Vital. Dès le XVe siècle et jusqu'à l'Ancien Régime, les religieux du Perray‑Neuf occupèrent la charge de « maistre escolle » à l'université d'Angers : ils y enseignaient et assistaient aux examens sous l'autorité du recteur et du collège universitaire. À la Révolution française, la communauté ne comptait plus que sept religieux. À la fin du XIXe siècle, l'établissement fut acquis par la famille Rousseau ; l'évêque du Puy‑en‑Velay Norbert‑Georges‑Pierre Rousseau y décéda le 2 octobre 1939. Le logis abbatial — façades et toitures, vestibule et plusieurs pièces décorées (grand salon, salle à manger, sept chambres à l'étage) — ainsi que le porche d'entrée, le puits et le pont sur la Belle Hoirie sont classés au titre des monuments historiques depuis le 27 juin 1983. Les façades et toitures des communs et le pigeonnier font quant à eux l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques à la même date, après une première mesure de protection en 1926.

Liens externes