Construction romane XIIe siècle (≈ 1250)
Édification de l'église Notre-Dame-de-la-Place, témoin de l'art roman normand.
XVe siècle
Charpente gothique
Charpente gothique XVe siècle (≈ 1550)
Construction de la charpente toujours visible aujourd'hui sous une enseigne commerciale.
XVIIe siècle
Conversion en abbatiale
Conversion en abbatiale XVIIe siècle (≈ 1750)
L'église devient abbatiale sous la dépendance du prieuré bénédictin d'Almenêches.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Façades et toitures ainsi que la charpente du XVe siècle (cad. AH 623) : inscription par arrêté du 21 mars 1986
Personnages clés
Louis XV
Ordonne le transfert du prieuré à Argentan autour de l'église.
Origine et histoire de l'Abbaye Notre-Dame
L'ancienne église Notre-Dame-de-la-Place, édifice médiéval de pèlerinage à Argentan, constitue le seul témoignage architectural de l'époque romane dans la ville et illustre l'art roman normand. Convertie au XVIIe siècle en église abbatiale dépendante du prieuré bénédictin d'Almenêches, elle a été vendue en 1820 puis transformée en habitation. Détruit par les Normands et restauré vers 1060, le monastère adopta la règle de saint Benoît avant d'être réformé par Fontevrault au XVIe siècle, puis transféré à Argentan autour de cette église par ordre de Louis XV. Les bombardements de 1944 ont écrasé le prieuré, mais ont épargné une grande partie des murs de l'église ainsi que la charpente du XVe siècle, aujourd'hui remployée et visible sous une enseigne commerciale. Après la dispersion révolutionnaire, la communauté se reconstitua (Vimoutiers 1822, retour à Argentan 1830), fut de nouveau contrainte au départ en 1944 puis reprit la vie monastique dans un monastère neuf construit en 1958 en périphérie d'Argentan. La communauté bénédictine, toujours dédiée à Notre‑Dame, vit selon la tradition contemplative : messe et offices quotidiens, travail manuel et maintien du chant grégorien. Les moniales exercent notamment la dentelle d'Argentan au point à l'aiguille, qu'elles détiennent en exclusivité, et produisent des images sérigraphiées liées à la vie chrétienne et aux fêtes liturgiques, des textes calligraphiés et enluminés ainsi que des enregistrements de chant grégorien. Les façades, les toitures et la charpente du XVe siècle, visibles au 23‑25 rue Saint‑Martin sous l'enseigne d'un restaurant, sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 21 mars 1986.