Abbaye Notre-Dame d'Autrey dans les Vosges

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane et gothique

Abbaye Notre-Dame d'Autrey

  • 2 Rue de l'Abbaye
  • 88700 Autrey
Abbaye Notre-Dame dAutrey
Abbaye Notre-Dame dAutrey
Abbaye Notre-Dame dAutrey
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Abbaye Notre-Dame dAutrey
Abbaye Notre-Dame dAutrey
Crédit photo : Cham (Christian Amet) - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association ; propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Fondation de l'abbaye
1537-1545
Restauration majeure
1704-1715
Reconstruction de la nef
1792
Vente et transformation
1952
Restauration post-guerre
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 8 juillet 1911 ; Domaine (anciens bâtiments abbatiaux) : façades et couvertures des bâtiments Nord-Sud et Est-Ouest, du pavillon du directeur, de la grille et deux pavillons d'entrée : classement par arrêté du 19 septembre 1931 ; Arcades romanes bordant l'ancien cloître du XVe siècle orienté Nord-Sud : classement par arrêté du 4 novembre 1955

Personnages clés

Étienne de Bar Évêque de Metz, fondateur de l'abbaye au XIIe siècle.
Anselme Premier abbé connu de l'abbaye (1172-1182).
Claude Stevenel Abbé responsable de la restauration au XVIe siècle.
Louis-Marie-Joseph-Eusèbe Caverot Acquiert l'abbaye en 1856 et y transfère un séminaire.
Jean Bosco Père de la Communauté des Béatitudes, créateur de la bière de l'abbaye.

Origine et histoire de l'Abbaye Notre-Dame

L'abbaye Notre-Dame d'Autrey est située dans la commune d'Autrey, dans les Vosges, à huit kilomètres au sud de Rambervillers. Fondée au XIIe siècle par Étienne de Bar, évêque de Metz, elle est confiée aux chanoines réguliers de saint Augustin; le premier abbé connu est Anselme (1172-1182). Autrey devient rapidement un lieu de pèlerinage, en particulier pour le culte de saint Hubert, dont une relique attire de nombreux fidèles. L'abbaye subit à plusieurs reprises les ravages de la guerre, puis connaît des campagnes de restauration, notamment sous l'abbatiat de Claude Stevenel de 1537 à 1545. À cette époque sont reconstruits le chevet, le transept et les chapelles nord-est et sud-est, donnant à l'église un équilibre harmonieux entre gothique et Renaissance. La chapelle Saint-Hubert, au nord-est, est l'un des exemples les plus remarquables de la Renaissance dans les Vosges et évoque la chapelle des évêques de la cathédrale Saint-Étienne de Toul. Après les graves épreuves du XVIIe siècle, l'ensemble monastique est reconstruit et la nef est rebâtie entre 1704 et 1715. Sous l'Ancien Régime, les religieux appartiennent à la congrégation de Notre-Sauveur, réformée par saint Pierre Fourier; Autrey assure même le noviciat de la congrégation. En 1777, l'abbé de Chaumont devient premier évêque de Saint-Dié, et l'établissement perd son titre d'abbaye. Après la Révolution, l'ensemble est vendu en juin 1792 à un industriel, M. Colombier, qui y installe une manufacture de tréfilerie; le clocher roman est démoli et un canal aménagé dans la nef pour alimenter l'usine, tandis que les bâtiments servent de logements d'ouvriers, ce qui contribue à leur conservation. La manufacture ferme en 1850 et la propriété est mise en vente; en 1856, Louis-Marie-Joseph-Eusèbe Caverot l'acquiert et y transfère l'un des petits séminaires diocésains, celui de Senaide, sous la direction du chanoine Morquin. La maison est placée sous le patronage de Marie Immaculée pour commémorer la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception. La loi de 1906 affecte le séminaire; en 1912 un hospice départemental de vieillards s'y installe, puis l'établissement sert d'hôpital de guerre en 1914 avant de redevenir petit séminaire en 1931. L'église est classée au titre des monuments historiques le 8 juillet 1911, et les façades et toitures des deux ailes sont classées en 1931. Rachetée par le diocèse en 1930, l'abbaye abrite à nouveau des élèves des petits séminaires à partir du 3 novembre 1931 jusqu'à son abandon vers 1974. Occupée par les forces allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale, l'abbaye est bombardée en septembre 1944; le clocher et la nef sont partiellement détruits et d'importants travaux de restauration sont menés en 1952, mettant au jour les ruines de la première abbaye et la future chapelle Saint-Bernard. En 1982, la Communauté catholique des Béatitudes s'installe sur le site et ouvre en 1988 le Cours Agnès de Langeac, un internat pour garçons souhaitant discerner une vocation; l'école ferme en 2007. En janvier 2023, un reportage du quotidien La Croix rapporte des allégations d'agressions sexuelles commises au sein de l'internat, impliquant deux prêtres et touchant dix anciens élèves, plusieurs victimes alléguées s'étant suicidées. Le domaine comprend un parc de quatre hectares aménagé en véritable jardin botanique où l'on compte quelque 2 500 essences; hydrangeas, rhododendrons, rosiers anciens, glycines et autres plantes y côtoient une pépinière qui cultive 550 variétés de rosiers anciens, d'arbres, d'arbustes et de plantes grimpantes. Une manifestation intitulée "Plantes en fête" se tient chaque troisième week-end de mai. La bière de l'abbaye, imaginée par le père Jean Bosco de la Communauté des Béatitudes et brassée par la brasserie La Madelon à Saint-Étienne-lès-Remiremont, est une bière blonde de haute fermentation titrant 6,9° d'alcool.

Liens externes