Abbaye Notre-Dame d'Évron à Évron en Mayenne

Eglise gothique Patrimoine religieux Abbaye Eglise fortifiée

Abbaye Notre-Dame d'Évron

  • 14 Place de la Basilique
  • 53600 Evron
Abbaye Notre-Dame dÉvron
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Abbaye Notre-Dame dÉvron
Crédit photo : MontdErve - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété d'une association

Patrimoine classé

Eglise (Basilique Notre-Dame de l'Epine) : classement par liste de 1840 - Façades et toitures de l'ancien logis abbatial de la fin du XVe siècle et du XVIe siècle ; ancien logis abbatial du XVIIe siècle ; vestiges de la chapelle Saint-Michel ; bâtiment mauriste ; terrasse et jardins à la française (cad. AK 103, 215, 216, 243) : inscription par arrêté du 26 février 1987

Origine et histoire de l'Abbaye Notre-Dame

L'abbaye Notre‑Dame d'Évron, dite aussi Notre‑Dame de l'Épine, est une ancienne abbaye bénédictine fondée au VIIe siècle à Évron, dans la Mayenne. L'abbatiale actuelle associe des parties construites entre le Xe et le XIVe siècle, tandis que les bâtiments conventuels sont principalement du XVIIIe siècle. Une légende rapporte qu'un pèlerin, revenu de Terre sainte, plaça une relique dans une aubépine ; la retrouvant miraculeusement, l'évêque Hadouin y vit le signe d'une fondation dédiée à la Vierge. La refondation à la fin du Xe siècle est documentée mais la paternité du restaurateur fait l'objet d'une longue controverse : des chartes anciennes attribuent l'œuvre à un Robert, vicomte de Blois, tandis que d'autres études défendent l'intervention des vicomtes du Maine ; une réévaluation plus récente a relancé le débat. Dès la refondation la reconstruction de l'abbatiale commença et la crypte repérée au XIXe siècle puis dégagée en 1985 est attribuée à cette phase. La nef romane du XIe siècle, les premières travées et la tour‑porche constituent l'ossature romane, le clocher relevant du XIIe siècle. Au XIIIe siècle l'édifice est agrandi : le chœur, les transepts et la partie gothique de la nef sont relevés en style flamboyant aux siècles suivants, tandis que la tour‑porche est pourvue d'aménagements défensifs. La chapelle Saint‑Crépin, élevée au XIIe siècle et voûtée sur quatre travées avec abside en cul‑de‑four, fut accolée au chœur lors des travaux gothiques ; ses peintures et le Christ en majesté de l'abside sont attribués au XIIIe siècle. L'abbaye exerçait des fonctions seigneuriales et fiscales habituelles à une grande seigneurie : moulins et fours à ban, halles, perception de la mense et des dîmes entreposées dans une grange dîmeresse aujourd'hui disparue. Soumise à la commende à partir de 1482, la communauté connut des transformations aux XVIe et XVIIe siècles, notamment la construction d'un logis abbatial par Claude Belot et des aménagements de fortification après les violences des guerres de Religion. Au XVIIIe siècle la reconstruction du couvent sur le flanc occidental, conduite d'après des plans attribués à Guillaume de La Tremblaye et réalisée par Jacques‑Laurent Bayeux, donne à l'ensemble un caractère néoclassique et ouvre sur des jardins à la française. Après la Révolution, l'abbatiale devint église paroissiale; le couvent fut remis en 1803 aux Sœurs de la Charité, qui en firent leur maison mère, avant la vente en 2012 à la Communauté Saint‑Martin, qui y a installé sa maison‑mère et son centre de formation en 2014. La basilique et la chapelle Saint‑Crépin sont protégées : la basilique figure sur la liste des monuments historiques de 1840, la chapelle a été classée en 1846 et plusieurs bâtiments et jardins du couvent ont été inscrits par arrêté du 26 février 1987. L'ensemble est lisible depuis la façade sud : la juxtaposition de la nef romane, de la tour‑porche intégrée au couvent XVIIIe et du chevet gothique, avec la chapelle Saint‑Crépin accolée au nord, illustre l'évolution chronologique du site. À l'intérieur, la nef romane à trois vaisseaux précède un chœur élevé pourvu d'un déambulatoire et de sept chapelles rayonnantes, et un clair‑étage éclaire généreusement les travées gothiques. La crypte, dégagée lors des fouilles de 1985, apparaît comme une crypte haute du Xe siècle, aujourd'hui couverte par une dalle béton permettant l'accès. Les vitraux relèvent de campagnes distinctes : verrières du XIVe siècle au chœur, réalisations du XIXe siècle dans les chapelles rayonnantes et verrières du XXe siècle dans les transepts, dont une œuvre de Maurice Rocher pour le transept sud. L'orgue, attesté depuis la fin du XVIe siècle, conserve un buffet du début du XVIIe siècle déplacé en tribune, a été remanié au XIXe siècle et restauré au XXe siècle ; l'instrument, doté de vingt jeux et 142 notes, est classé monument historique. Le mobilier et la statuaire couvrent une chronologie du XIIIe au XVIIIe siècle : crucifixions, Vierges à l'Enfant, une Vierge de pitié et plusieurs tombeaux et enfeus ont été protégés. Le trésor réunit des reliquaires remarquables, dont le reliquaire du lait de la Vierge du début du XVIe siècle, une statue reliquaire du voile de la Vierge en argent repoussé sur bois du XVe siècle, des bustes reliquaires du XVIIe siècle et la statue de Notre‑Dame de l'Épine en chêne du XIIIe siècle. Quatre tapisseries d'Aubusson du XVIIe siècle illustrent des épisodes de l'Ancien Testament dans la chapelle Saint‑Crépin et une tapisserie du baptême du Christ orne les fonts baptismaux en granit. Des campagnes de consolidation et de restauration se sont succédé au XXe et XXIe siècles après des incidents tels que la chute d'une pierre en 1974 ; des travaux récents ont permis la restauration du pignon du transept sud et de sa verrière en 2016. L'enceinte abbatiale, double à l'origine, laisse apparaître des vestiges de ponts‑levis, porches et tours, tandis que les fossés ont été comblés au début du XVIIe siècle ; le couvent XVIIIe, l'escalier monumental aménagé dans la tour romane et la disposition des jardins complètent l'ensemble patrimonial.

Liens externes