Abbaye Notre-Dame d'Yerres dans l'Essonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye Notre-Dame d'Yerres

  • 18 Rue du Clos des Abbesses
  • 91330 Yerres
Abbaye Notre-Dame dYerres
Abbaye Notre-Dame dYerres
Abbaye Notre-Dame dYerres
Abbaye Notre-Dame dYerres
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Abbaye Notre-Dame dYerres
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Abbaye Notre-Dame dYerres
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Abbaye Notre-Dame dYerres
Abbaye Notre-Dame dYerres
Abbaye Notre-Dame dYerres
Crédit photo : Batman67 - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Porte : classement par arrêté du 18 août 1928 - Bâtiment de l'abbesse (cad. AM 477) ; bâtiment du dortoir et bâtiment de la pharmacie (cad. AM 479) ; sol des parcelles (cad. AM 477 à 483) : inscription par arrêté du 1er avril 1996

Origine et histoire de l'Abbaye Notre-Dame

L’abbaye Notre‑Dame d’Yerres, fondée entre 1124 et 1132 sous l’épiscopat d’Étienne de Senlis, doit sa création au don de terre d’Eustachie de Corbeil pour accueillir des religieuses déplacées après leur expulsion de l’abbaye d’Argenteuil dirigée par Héloïse. Établie au confluent du Réveillon et de l’Yerres, à une quinzaine de kilomètres au sud de Paris, elle dépendait du diocèse de Sens, puis du diocèse de Paris à partir de 1622. Dès 1132, Étienne de Senlis accorda à la communauté des dîmes et des églises dans plusieurs paroisses, et Eustachie fit d’autres donations pour assurer l’entretien du monastère. Au fil des siècles l’abbaye reçut des biens et des revenus divers, dont un fief à Bourg‑la‑Reine, des terres à Inoilliers et un arpent à Gercy, et elle acquit l’ermitage de Notre‑Dame‑de‑Consolation en forêt de Sénart en 1695. La communauté, de l’ordre de Saint‑Benoît et dédiée à la Vierge, connut des périodes de prospérité mais aussi de graves difficultés financières et matérielles aux XVIIe et XVIIIe siècles ; elle fut rebâtie au début du XVIe siècle, avec d’importants travaux d’agrandissement réalisés sous l’abbatiat de Marie II d’Estouteville (1520‑1537), qui fit notamment reconstruire le cloître, le réfectoire, la salle du chapitre et agrandir la nef. En 1792 les religieuses furent expulsées et une partie des bâtiments fut détruite en 1793 avant la vente des parcelles. Une manufacture de laine occupa l’essentiel des locaux au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et jusqu’au milieu du XXe siècle. Au XXe siècle Paul Chaslin acquit l’ancienne abbaye et y installa l’entreprise GEEP Industrie, qui réalisa d’importants travaux de conservation ; après la faillite de GEEP en 1971, le site hébergea la SNCI jusqu’en 1980, puis fut abandonné à nouveau. Face à la dégradation et à un incendie partiel, des habitants et des associations locales, réunis autour de la Sahavy et soutenus par des organismes comme la SPPEF (devenue Sites et Monuments) et la VMF, dressèrent un dossier de protection qui aboutit à l’inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1996. Cette protection empêcha la démolition et permit, après plusieurs années d’incertitudes, la restauration et la transformation de l’ensemble en logements, réalisés en 2008‑2009 dans le cadre d’un projet bénéficiant de la fiscalité Malraux. Aujourd’hui subsistent principalement le bâtiment du dortoir daté du XVIe siècle et les bâtiments de la pharmacie et de l’abbesse, datés du XVIIIe siècle mais renfermant des structures du XVIe siècle. Pendant la période monastique quarante‑cinq abbesses se succédèrent de 1132 à la Révolution ; la vie y était austère, bien que des usages alimentaires aient évolué, comme l’autorisation d’œufs au XIVe siècle accompagnée de legs destinés à en assurer la distribution lors de fêtes et d’anniversaires.

Liens externes