Abbaye Notre-Dame de Déols dans l'Indre

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye Notre-Dame de Déols

  • 9 Rue de l'Abbaye
  • 36130 Déols
Abbaye Notre-Dame de Déols
Abbaye Notre-Dame de Déols
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Abbaye Notre-Dame de Déols
Abbaye Notre-Dame de Déols
Crédit photo : Travail personnel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

Xe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Tour : classement par liste de 1862 ; Vestiges de l'ancienne abbatiale comprenant les restes de l'ancien collatéral gauche comportant une face d'arcades avec chapiteaux garnissant les piliers et les bases enterrées ; restes du mur avec fenêtre romane sur le retour du mur goutterot Nord : classement par décret du 6 novembre 1929 ; Parties appartenant à l'Orphelinat et comprenant une travée de la salle capitulaire, les travées d'une autre salle, les murs d'une enceinte et un bâtiment intact (cad. 1345, 1347) : classement par arrêté du 18 août 1938 ; Parcelles cadastrales contenant des vestiges (cad. H 1344 bis, 1344, 1341, 1345, 1346) : classement par arrêté du 16 février 1951 ; L'ensemble des vestiges architecturaux en élévation ou en sous-sol ainsi que les sols de l'abbaye Notre-Dame, à l'exclusion des parties classées au titre des monuments historiques, compris dans l'ancien enclos abbatial, et tel que représenté sur le plan annexé à l'arrêté, et figurant au cadastre, section BC N°1, 3, 4, 6, 8, 612, 614, 665, 666, 692, 702, 703, 709, 710 ; section BE n° 137, 138, 141, 142, 143, 144, 145, 146, 147, 148, 149, 150, 157, 158, 252, 284, 285, 286, 287, 288, 289, 290, 335, 336, 338, 363, 364 ; section BH n° 242, 448, 449, 450, 451, 452 et domaine public non cadastré : inscription par arrêté du 12 octobre 2015

Origine et histoire de l'Abbaye Notre-Dame

L'ancienne abbaye bénédictine Notre-Dame-du-Bourg-Dieu, dite aussi Notre-Dame de Déols, a été fondée le 2 septembre 917 par Ebbes le Noble et s'est implantée à Déols, dans l'Indre. Placée sous l'autorité directe du pape et confiée à des abbés de Cluny de 917 à 942, elle prospéra rapidement grâce aux nombreux dons, prieurés et paroisses qui enrichirent son patrimoine. La grande église abbatiale, reconstruite principalement au XIIe siècle et consacrée par le pape Pascal II en mars 1107, a été restituée par les fouilles à une longueur de 113 mètres, pour 29 mètres de largeur et 22 mètres de hauteur sous le vaisseau central. L'abbatiale comprenait un narthex à façade à deux clochers, une nef, un transept surmonté d'une tour à la croisée, un chœur avec abside circulaire, déambulatoire et chapelles absidiales, ainsi que des tours aux angles du transept et du chœur. Des campagnes de travaux du XIIIe au XIVe siècle modifièrent et réparèrent diverses parties de l'édifice, témoignant d'influences architecturales venues de l'Aquitaine, de l'Anjou et de l'Île-de-France. En 1115, 162 églises, chapelles et prieurés dépendaient de l'abbaye ; entre 250 et 300 personnes y vivaient, dont environ cent moines, ce qui illustre son rayonnement aux XIIe–XIVe siècles. Le « miracle de 1187 », lié à une statue de la Vierge, marqua profondément les esprits et entraîna l'édification d'une chapelle dédiée à Notre-Dame des Miracles, qui subsista plusieurs siècles. La mise en commende au début du XVIe siècle et les destructions survenues pendant les guerres de Religion (fin des années 1560) affaiblirent l'établissement. Sécularisée au XVIIe siècle par des bulles papales et des lettres patentes, l'abbaye vit ses biens rattachés au duché de Châteauroux et ses bâtiments condamnés à servir de carrière, avec des démolitions et des prélèvements réguliers. La construction de la route d'Issoudun en 1812 empiéta sur l'emprise de l'abbaye et traversa l'ancien chœur. Au XIXe siècle, Prosper Mérimée s'intéressa à la tour subsistante et l'ensemble du clocher, du mur sud de la nef et d'une portion du mur nord fut classé au titre des monuments historiques en 1862. Les fouilles archéologiques menées de 1924 à 1926 ont permis de restituer pour la première fois le plan de la grande église. Les vestiges visibles aujourd'hui comprennent principalement le clocher carré surmonté d'une flèche et de clochetons, la crypte, une travée du collatéral nord, des pans de murs de la nef, la porte de jonction avec le cloître, la salle capitulaire, des salles conventuelles (réfectoire, cuisine), une prison monastique et un bâtiment voûté d'ogives attribué au chauffoir. Des chapiteaux et autres sculptures romanes subsistent in situ ou ont été déposés au musée-hôtel Bertrand de Châteauroux, qui conserve notamment le tympan du portail nord, une représentation de la Cène et le tombeau d'un abbé. Le site, qui accueillit par ailleurs un orphelinat entre 1846 et 1976, reste un témoignage majeur du style roman et de l'histoire monastique du Bas-Berry. Une liste des abbés, établie à partir de la Chronique de Déols et des archives, permet de suivre la succession des abbés réguliers puis commendataires qui dirigèrent l'abbaye.

Liens externes