Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité à Neuvelle-lès-la-Charité en Haute-Saône

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité

  • L'Abbaye de la Charité
  • 70130 Neuvelle-lès-la-Charité
Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité
Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité
Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité
Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité
Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité
Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité
Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité
Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité
Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité
Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité
Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité
Crédit photo : JGS25 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété du département

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Anciennes dépendances du quartier des religieux et pigeonnier, ainsi que les anciennes dépendances du quartier abbatial ; vestiges de la chapelle ; ancien quartier abbatial transformé en château au XIXe siècle ; clôtures et grilles ; réseau hydraulique en totalité comprenant notamment : l'ensemble des canaux et aqueducs, y compris souterrains, et le pont sous la R.D. 3 ; sols et vestiges archéologiques qu'ils contiennent (cad. E 152, 18, 151, 23, 25, 26, 31, 116, 117, 28, 127, 133, 128 ; non cadastré, domaine public, à proximité de la parcelle E 30 ) : classement par arrêté du 18 juillet 1996 - Ancienne ferme et auberge (cad. E 150) : inscription par arrêté du 30 mars 1998 - Anciennes dépendances du quartier abbatial, y compris leurs grilles et clôtures, en totalité ; le réseau hydraulique, en totalité, y compris la portion canalisée de la rivière la Romaine, comprise entre les deux ponts ; les deux ponts sur la Romaine ; les sols et vestiges archéologiques qu'ils contiennent (cad. E 29, 30, 32, 33, 34, 126 ; entre les parcelles ZE 35 et E 117 en ce qui concerne le lit de la rivière) : classement par arrêté du 8 septembre 1999

Origine et histoire de l'Abbaye Notre-Dame-de-la-Charité

L’ancienne abbaye cistercienne Notre-Dame-de-la-Charité, située sur les communes actuelles de Neuvelle-lès-la-Charité et Fretigney-et-Velloreille en Haute-Saône (Bourgogne‑Franche‑Comté, diocèse de Besançon), est une fondation monastique du début du XIIe siècle. Elle dépendait de l’abbaye de Bellevaux, elle‑même fille de Morimond, et un prieuré de chanoines avait précédé la communauté cistercienne entre 1128 et 1133 ; d’autres sources placent la fondation monastique en 1134 et citent Pierre de Vadans comme premier abbé. L’abbaye a reçu de nombreuses donations et a elle‑même fondé l’abbaye de la Grâce‑Dieu en 1139. Très tôt elle a développé des activités industrielles : forges et exploitation de mines de fer figurent parmi ses possessions à partir de la fin du XIIe siècle et au XIIIe siècle. L’histoire monastique locale a été marquée par des crises répétées — pestes, bandes de routiers, guerres — et par des destructions causées par les campagnes militaires (dévastations liées aux conflits entre Louis XI et le duc de Bourgogne, aux guerres de Religion et aux opérations pendant la conquête de la Franche‑Comté). Malgré plusieurs restaurations, le monastère subit encore des ravages au XVIIe siècle lors de la guerre de Dix Ans. L’abbaye retrouve une grande prospérité au XVIIIe siècle : l’église est reconstruite vers 1735, le quartier abbatial et son jardin à la française sont réaménagés dans la première moitié du siècle, et la plupart des communs sont refaits vers 1775, de même que le colombier. Pillée à la Révolution, elle est vendue comme bien national en 1791 et nombre de ses bâtiments sont démolis ; le quartier des religieux, les cloîtres et l’essentiel de l’église sont détruits à une date indéterminée, mais des éléments du réseau hydraulique subsistent, ainsi qu’un moulin, un bassin et le pigeonnier, tandis que la chapelle et certaines dépendances ont été préservées. L’ancien logis abbatial est transformé en riche demeure puis remplacé par un château vers 1840. Le site a été successivement acquis par le comité d’établissement d’Alsthom Belfort pour des colonies de vacances dans les années 1960–1970, puis revendu à un propriétaire privé. Il a été inscrit à l’inventaire des monuments historiques par arrêté du 28 août 1995 ; la glacière située face à la ferme et à l’auberge dépendant autrefois de l’abbaye a fait l’objet d’une inscription en 2002. À proximité, la grange cistercienne de Fontaine‑Robert, édifiée au XVIIIe siècle à Neuvelle‑lès‑la‑Charité et comprenant logements, granges, écuries et four, est inscrite à l’inventaire par arrêté du 24 décembre 1998. Dans l’environnement se signalent encore le moulin de l’abbaye, le colombier et la Romaine canalisée en bordure du site.

Liens externes