Abbaye Notre-Dame de la Sagne à Vielmur-sur-Agout dans le Tarn

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye Notre-Dame de la Sagne

  • Le village
  • 81570 Vielmur-sur-Agout
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

4e quart XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Bâtiments abbatiaux ; actuelle église Saint-Géminien ; jardin ; dépendances ; édicules compris dans l'ancien enclos abbatial (cad. B 810, emplacement de l'ancienne chapelle Notre-Dame, 817, portant l'actuelle église paroissiale Saint-Géminien, 816, passage d'accès à l'église place du Cardinal-Bernardou, 820, ancienne aire du cloître et basse-cour, 825, partie des anciens bâtiments abbatiaux et du cloître, 826, correspondant à l'actuelle place du Cardinal-Bernardou, 1364, correspondant à la cage d'escalier et la partie médiane du logis abbatial moderne, 85, 86, 88, 90 à 93, 95, 828, 830, 1362, 1363, portant partie du parc, 89, 94, portant le pigeonnier, 813 à 815, anciennes écuries, actuellement garages, 824, portant des aménagements hydrauliques : ancien vivier, lavoir, 1365, portant partie du logis abbatial moderne, 3 place du Cardinal-Bernardou, 829 portant une autre partie du logis abbatial moderne et dépendances, 1 place du Cardinal-Bernardou) : inscription par arrêté du 26 décembre 1995 - Salle des enfeux et salle haute au décor blasonné, vestiges médiévaux de l'abbaye (cad. B 825) : classement par arrêté du 28 novembre 1996

Origine et histoire de l'Abbaye Notre-Dame de la Sagne

L’origine de l’abbaye est mal connue, mais son existence est attestée dès le XIe siècle, avec une fondation parfois placée en 1028 ou 1038. Elle subit des destructions pendant la guerre de Cent Ans, puis de nouvelles violences lors des guerres de religion, notamment un incendie partiel en 1568. Une reconstruction générale est engagée aux XVIIe et XVIIIe siècles et achevée en 1790. L’abbaye est vendue comme bien national en 1793 et la propriété est morcelée au XIXe siècle. Les vestiges médiévaux conservés — enfeux et sculptures des XIIIe et XIVe siècles — se trouvent dans un ancien parloir, situé dans un logis qui paraît constituer le dernier témoignage médiéval de l’établissement. Ce logis a été largement transformé au fil des siècles, ce qui rend difficile la restitution précise de sa destination d’origine. Les éléments conservés permettent toutefois de proposer une disposition originelle composée d’une salle au rez-de-chaussée, pourvue d’enfeus, surmontée d’une aula dotée d’une cheminée et de murs peints. Une première modification vers 1500 est attestée par une poutraison moulurée encore visible dans les combles ; les analyses dendrochronologiques situent la coupe des arbres des poutres en 1493-1494, tandis que celle des solives intervient après 1564. Au XVIIIe siècle, pendant la vaste campagne de reconstruction de l’abbaye, le logis, appelé "tour du côté de bise", est à nouveau remanié avec l’installation d’un faux-plafond soutenu par une large moulure stuquée. Un plan du 30 septembre 1857 indique que le rez-de-chaussée abrite alors une écurie et une grange, la partie supérieure étant probablement désaffectée. L’installation du collège en 1954 transforme définitivement le bâtiment : le rez-de-chaussée devient garage, le premier étage est aménagé en salle de classe et les combles sont abandonnés.

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