Abbaye Notre-Dame-de-Lure (restes de l'ancienne) à Saint-Étienne-les-Orgues dans les Alpes-de-Haute-Provence

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye Notre-Dame-de-Lure (restes de l'ancienne)

  • D113 
  • 04230 Saint-Etienne-les-Orgues
Abbaye Notre-Dame de Lure
Abbaye Notre-Dame-de-Lure restes de lancienne
Abbaye Notre-Dame-de-Lure restes de lancienne
Abbaye Notre-Dame-de-Lure restes de lancienne
Abbaye Notre-Dame-de-Lure restes de lancienne
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Crédit photo : Anthospace - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise ; bâtiment des communs (cad. B2 43, 44) : classement par arrêté du 30 juillet 1980

Origine et histoire de l'Abbaye Notre-Dame de Lure

L’abbaye Notre‑Dame de Lure se dresse dans la forêt de la montagne de Lure, sur la commune de Saint‑Étienne‑les‑Orgues, à plus de 1 200 mètres d’altitude, dans les Alpes‑de‑Haute‑Provence. La légende rapporte qu’un ermite, saint Donat, se serait retiré en ce lieu isolé et y aurait fondé une première communauté au VIe siècle, détruite au XIe siècle. Le site fut refondé au XIIe siècle : donné aux moines de Boscodon, lui‑même lié à l’abbaye de Chalais, il a fait l’objet d’une reconstruction dès 1166 et a engendré, à la même époque, la fondation de l’abbaye de Clausonne. Les seigneurs locaux confirmèrent la donation au profit de Guigues, abbé de Boscodon, lors d’un acte signé près de Redortiers, et plusieurs chartes ultérieures précisent les prieurés et dépendances de l’abbaye, sous le vocable de Sainte‑Marie, dont un cellier près de Saint‑Étienne‑les‑Orgues offert par Guillaume IV de Forcalquier. Au début du XIVe siècle, l’abbaye dut faire face à un long procès avec les chanoines d’Aix au sujet du prieuré de La Tour‑d’Aigues et entreprit des démarches pour modifier son rattachement religieux sans succès à Rome. En 1317, la papauté d’Avignon la rattachera finalement au chapitre de la cathédrale Notre‑Dame des Doms d’Avignon, qui suivait la règle des Augustins : l’abbé et douze moines devinrent chanoines tout en demeurant sur place, tandis que huit moines rejoignirent Avignon, et le chapitre obtint un droit de regard sur la nomination des abbés. Progressivement, la règle de vie se relâcha et de moins en moins de moines hivernèrent à Lure, préférant séjourner dans le cellier devenu l’Abbadié. L’abbaye fut sécularisée sous le pontificat de Sixte IV, placée sous l’autorité d’un abbé commendataire non résident, puis périclita; elle fut brûlée lors des guerres de Religion, tout comme l’Abbadié, et à la fin du XVIe siècle les bâtiments étaient en ruines et n’abritaient que bergers et bûcherons. En 1636, la municipalité de Saint‑Étienne et le clergé décidèrent une restauration qui porta sur l’abbatiale, l’ermitage, la fontaine et la citerne, des travaux qui s’achevèrent en 1659. Des pèlerinages et des récits de miracles conduisirent à une authentification en 1656 et à la création d’une confrérie autorisée par Alexandre VII. Pendant la Révolution, les terres furent vendues et le conseil municipal acquit l’abbaye, ses communs et la source en 1791; le pèlerinage reprit après le Concordat de 1801 et les abords furent progressivement aménagés au XIXe siècle, avec la plantation de tilleuls et des restaurations de l’ermitage et de la façade. À partir de 1975, une nouvelle campagne de restauration a été menée par l’association des Amis de Notre‑Dame de Lure, qui a animé un chantier de jeunes sous la direction de l’architecte en chef des Monuments historiques. Aujourd’hui, l’église abbatiale constitue le vestige le mieux conservé ; le cloître et les bâtiments conventuels ont disparu et les communs se réduisent à deux salles voûtées, dont l’une forme le sous‑sol de l’ermitage actuel. L’église, orientée de façon atypique avec son chevet tourné vers le nord‑est, adopte la disposition imposée par le relief : les bâtiments conventuels se trouvaient à l’est et les communs à l’ouest. Elle a la forme d’une croix latine, avec une nef de quatre travées voûtées en plein cintre d’environ dix mètres sous voûte, prolongée par un chœur à chevet plat légèrement surélevé; un faux transept à la quatrième travée donne accès à deux chapelles voûtées en berceau légèrement brisé. L’édifice est éclairé par de larges baies au sud‑est et des meurtrières au nord‑ouest, tandis que le sanctuaire reçoit la lumière de trois baies et d’un oculus en forme de croix. Vers la fin du XIIe siècle, on a ajouté au nord‑ouest une galerie‑faux collatéral couverte d’une voûte en demi‑berceau, et un portail à trois voussures en plein cintre s’ouvre dans la première travée, dans l’axe de l’entrée primitive. Le rez‑de‑chaussée de l’ermitage, très enterré aujourd’hui, est une construction de vingt mètres, bien appareillée et voûtée en berceau, qui était desservie par deux portes méridionales désormais obturées. L’église et les communs subsistants sont classés au titre des monuments historiques depuis 1980. Chaque 15 août, une messe est célébrée dans l’église à l’occasion de la fête de l’Assomption.

Liens externes