Abbaye Notre-Dame de Soissons dans l'Aisne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye Notre-Dame de Soissons

  • Abbaye Notre-Dame
  • 02200 Soissons
Abbaye Notre-Dame de Soissons
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Abbaye Notre-Dame de Soissons
Crédit photo : Chris06 - Sous licence Creative Commons

Patrimoine classé

Deux fenêtres romanes qui éclairaient le bas-côté Nord de l'ancienne église abbatiale et qui subsistent dans l'un des murs formant le bâtiment N (atelier des sapeurs) : classement par arrêté du 20 août 1913

Origine et histoire de l'Abbaye Notre-Dame

L'abbaye Notre-Dame de Soissons était un monastère de moniales bénédictines situé à Soissons, dans l'Aisne. Elle aurait été fondée entre 658 et 666 par Ébroïn, maire du palais, qui y plaça Ætheria, venue de l'abbaye de Jouarre, et reçut la règle de Draussin, évêque de Soissons vers 660. Sous les Carolingiens l'établissement devint abbaye royale et Rotrude s'y serait retirée. Les comtes de Vermandois lui avaient retiré une partie de ses biens au milieu du Xe siècle ; ceux-ci furent restitués par une charte d'Hugues Capet en 993. Thomas de Cantorbéry séjourna plusieurs nuits à l'abbaye en 1165. En 1184, l'eau courante fut amenée par des canaux couverts traversant Soissons, grâce à un accord conclu avec Raoul le Pieux, comte de Soissons. L'abbesse Catherine de Bourbon fit construire le réfectoire, une infirmerie avec une salle voûtée en dessous et une grande partie des cloîtres, et sous l'abbesse Henriette d'Elbeuf l'emprise de l'abbaye sur la ville atteignait quatre arpents. Le premier hôpital mentionné, datant de l'époque de Charles II dit le Chauve, jouxtait la porte du monastère ; un second se trouvait à côté de l'église Saint-Pierre. Le dernier et le plus important, commencé en 1230 près de la rivière, était desservi par des sœurs et des frères convers placés sous la tutelle de l'abbesse ; en 1224 l'évêque Jacques de Bazoches fixa le nombre des servants à vingt et le pape Sixte V ordonna que les messes y soient dites par un prêtre pour éviter la sortie des moniales de la clôture. L'abbaye compta jusqu'à quatre églises : Notre-Dame pour les religieuses, Saint-Pierre pour les moines, Sainte-Geneviève pour les malades et pèlerins, et la Sainte-Croix pour les offices funèbres ; l'ensemble fut rénové entre les XIIe et XIVe siècles, puis de nouveau entre le XVIe siècle et la Révolution. De nombreux tombeaux, partiellement détruits lors du remaniement de 1151, disparurent ou furent réemployés dans la maçonnerie. Le tombeau de Drausin, d'abord dans la première église puis déplacé dans l'abside de la nouvelle avant d'être transféré dans une chapelle qui lui fut consacrée, était soutenu par deux piliers de marbre noir. Dans la même chapelle se trouvaient les tombeaux de saint Voüé (ou Voalde) et de saint Leudard ; d'autres sépultures notables occupaient le chœur, la nef et des niches extérieures, parmi lesquelles celles de Beatrix de Martinmont, Marguerite de Cambronne, Élisabeth de Châtillon, Marguerite de Coucy, ainsi que le mausolée de Louis de Lorraine-Aumale et la tombe de Catherine de Bourbon et de sa sœur Marie en marbre blanc et noir. Les cœurs du comte et de la comtesse d'Harcourt étaient conservés dans une petite arcade. Dissoute pendant la Révolution française, l'abbaye tomba progressivement en ruine. Dom Michel Germain a dressé une longue liste d'abbesses, de l'originelle Eterie à Mme de La Rochefoucauld-Bayers, en citant de nombreuses figures telles que Hildegarde, Eremburge, Rotrude, Gerberge de Saxe, Élisabeth de Châtillon, Marguerite de Coucy, Catherine de Bourbon, Louise de Lorraine-Aumalle et Henriette de Lorraine-Elbeuf. Parmi les religieuses et visiteurs célèbres, Blanche d'Harcourt, qui fut ensuite abbesse de Fontevrault, est mentionnée. La terre de Guny fut donnée à l'abbaye en 858 par Charles le Chauve, et en 1368 Enguerrand VII de Coucy accorda la charte collective de franchises à Guny et à vingt-deux paroisses. Le tombeau de Drausin est aujourd'hui conservé au musée de Cluny.

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