Abbaye Notre-Dame du Nid-au-Merle à Saint-Sulpice-la-Forêt en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye Notre-Dame du Nid-au-Merle

  • L'Abbaye
  • 35250 Saint-Sulpice-la-Forêt
Abbaye Notre-Dame du Nid-au-Merle
Abbaye Notre-Dame du Nid-au-Merle
Abbaye Notre-Dame du Nid-au-Merle
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Abbaye Notre-Dame du Nid-au-Merle
Abbaye Notre-Dame du Nid-au-Merle
Crédit photo : Parjann - Sous licence Creative Commons
Propriété du département ; propriété d'une association ; propriété privée

Période

XIIe siècle, 2e quart XVe siècle

Patrimoine classé

Restes de l'abbaye, sauf parties classées : inscription par arrêté du 15 décembre 1926 - Chapelle Notre-Dame-sur-l'Eau, lieudit l'Abbaye (cad. A 1412) : classement par arrêté du 26 mai 1992 - Vestiges de l'église de l'abbaye, y compris les chapiteaux, ainsi que les sols correspondant à l'emprise de cette église et du cloître (cad. A 1444, 1445, 1447) : classement par arrêté du 9 septembre 1993 rectifié par arrêté du 29 avril 1994

Origine et histoire de l'Abbaye Notre-Dame du Nid-au-Merle

L'abbaye Notre-Dame du Nid-au-Merle, dite aussi abbaye de Saint-Sulpice des Bois, est située à Saint-Sulpice-la-Forêt, dans l'ancienne forêt du Nid-au-Merle aujourd'hui appelée forêt de Rennes, à proximité de la route menant à Liffré. Elle est née du renouveau monastique du XIIe siècle et a été fondée par Raoul de la Fustaye, ancien compagnon de Robert d'Arbrissel, selon la règle de Fontevraud. Établie comme monastère double, elle abritait séparément une communauté de moniales et une communauté masculine de frères condonats située à quelque 500 mètres, toutes deux placées sous l'autorité d'une abbesse. Les sources diffèrent sur la date de fondation mais une charte de 1117 atteste que l'établissement était déjà en place ; la disparition du monastère masculin est signalée par certains au XIVe siècle, par d'autres au XVIe siècle. Rapidement prospère, l'abbaye fonda une trentaine de prieurés en Bretagne, dans la vallée de la Loire et en Angleterre, et bénéficia de la protection ducale ainsi que de droits seigneuriaux importants. À partir du XIVe siècle son histoire se caractérise par une succession de destructions et de reconstructions liées aux conflits, aux épidémies et aux incendies : guerre de succession de Bretagne, peste de 1583, incendies en 1556, 1651 et 1701, et dégâts de tempête en 1616 y ont lourdement joué. Au XVIIe siècle, Marguerite d'Angennes introduisit la réforme mauriste et fit restaurer de nombreux bâtiments ; une partie de son œuvre est encore visible aujourd'hui. Les religieuses durent quitter l'abbaye à la Révolution en 1792, les biens furent vendus comme biens nationaux et le site subit pillages et démolitions au XIXe siècle, devenant parfois carrière de pierres. L'association Les Papillons Blancs acheta les bâtiments conventuels en 1970 et céda les ruines de l'abbatiale au Conseil général d'Ille‑et‑Vilaine en 1989. Des protections au titre des monuments historiques ont été appliquées dès 1926, suivies du classement de la chapelle Notre‑Dame‑sur‑l'Eau en 1992 et du classement des vestiges de l'église et des sols de l'abbatiale et du cloître en 1993. Des fouilles ont été menées en 1982 et d'importantes campagnes de consolidation et de restauration ont permis d'ouvrir le site au public. De l'ensemble médiéval subsistent principalement les ruines de l'abbatiale romane du XIIe siècle, la chapelle Saint‑Raoul accolée au sud du transept, la porterie datée de 1423, un moulin de la fin du XIVe ou début du XVe siècle et la chapelle Notre‑Dame‑sur‑l'Eau reconstruite au XVe siècle, ainsi que des éléments du cloître et des bâtiments monastiques datés des XVIIe et XVIIIe siècles. L'abbatiale, de plan roman en trident, comptait parmi les rares églises bretonnes dotées de passages dit « berrichons »; aujourd'hui il subsiste surtout le transept, le croisillon sud presque intact et des portions des murs de la nef. Le transept conserve quatre puissantes arcades en plein cintre à double archivolte, reposant sur des piles et colonnes aux chapiteaux richement décorés, et les absidioles d'origine. La chapelle funéraire dite Saint‑Roul, prolongement du croisillon sud, a livré lors de fouilles deux sarcophages maçonnés et de nombreuses monnaies ; elle sert aujourd'hui de refuge pour plusieurs espèces de chauves‑souris. La statuette liée à la légende du Nid‑au‑Merle garde une histoire incertaine, mais une petite Vierge en bois attribuée au XVe siècle et emportée par les religieuses en 1792 est conservée dans l'église paroissiale de Saint‑Sulpice‑la‑Forêt. Le souvenir du nom de la forêt et la dédicace à Sulpice le Pieux se retrouvent dans la toponymie locale, et la chapelle voisine a porté successivement les noms de Sainte‑Marie sur l'Étang puis de Notre‑Dame‑sur‑l'Eau. À la Révolution la communauté comptait 26 religieuses et un important personnel de chapelains, domestiques et pensionnaires ; la vente des biens et la destruction d'archives compliquent la connaissance précise de nombreux événements ultérieurs. Le site, qui témoigne du rayonnement régional d'une implantation fontevriste et de ses transformations du XIIe au XVIIIe siècle, fait aujourd'hui l'objet d'études et de mesures de conservation.

Liens externes