Abbaye Saint-Ambroix de Bourges dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye Saint-Ambroix de Bourges

  • 64 Avenue Jean-Jaurès
  • 18000 Bourges
Abbaye Saint-Ambroix de Bourges
Abbaye Saint-Ambroix de Bourges
Abbaye Saint-Ambroix de Bourges
Abbaye Saint-Ambroix de Bourges
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
700
800
900
1000
1100
1500
1600
1700
1800
1900
2000
VIIe siècle
Fondation initiale
770
Attribution aux bénédictins
868
Destruction par les Normands
1012
Rebâtie par Geoffroy le Noble
1562
Saccage pendant les guerres de Religion
1635-1645
Reconstruction des bâtiments
1792
Vente comme bien national
1964
Inscription des vestiges
1988
Incendie lors d'un squat
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Vestiges de l'église abbatiale ; façades et toitures des bâtiments abbatiaux (cad. N 493, 495, 498, 499, 503, 504) : inscription par arrêté du 29 février 1964

Personnages clés

Saint Ambroix Évêque de Cahors dont la tombe est à l'origine de la fondation de l'abbaye.
Geoffroy le Noble Rebâtit l'abbaye en 1012 et y adjoint un chapitre de chanoines.
Lejuge Architecte ayant participé à la reconstruction des bâtiments au XVIIe siècle.
Butet Citoyen ayant acheté l'abbaye comme bien national en 1792.
Capitaine Durand Gendre de Butet, ayant envoyé des fragments de crânes à sa femme sous l'Empire.
Louise de Bourbon-Busset Légua l'ensemble au diocèse pour en faire une maison de retraite pour prêtres.

Origine et histoire de l'Abbaye Saint-Ambroix

L’ancienne abbaye Saint-Ambroix, dite aussi Saint-Ambroise, se situe à Bourges (Cher), à la limite nord de la ville le long de l’Yèvre, sur le lieu de la tombe de saint Ambroix, évêque de Cahors. Fondée au VIIe siècle et attribuée aux moines bénédictins vers 770 hors les murs gallo-romains, elle a été détruite et reconstruite à plusieurs reprises au cours de son histoire. Les Normands la détruisirent en 868 ; elle fut ensuite rebâtie pour recevoir le corps de saint Ambroix. En 1012, Geoffroy le Noble la rebâtit et y adjoint un chapitre de chanoines réguliers de saint Augustin ainsi qu’une charte. L’abbaye fut saccagée pendant les guerres de Religion, notamment en 1562, malgré sa position à l’intérieur des remparts. Au début du XVIIe siècle, l’ensemble était très dégradé : entre 1635 et 1645 les bâtiments visibles aujourd’hui furent reconstruits pour former l’hôtel dit de Bourbon. L’architecte Lejuge participa à ces travaux et reconstruisit l’église abbatiale — qui employait l’ordre dorique à pilastres cannelés — ainsi que le bâtiment du dortoir. Le dortoir comprend, au rez-de-chaussée, l’ancienne galerie du cloître intégrée au corps de logis ; à l’étage, un couloir au‑dessus de cette galerie dessert cinq cellules de moines ayant conservé leurs aménagements et boiseries du XVIIe siècle. Acquise comme bien national pendant la Révolution, l’abbaye fut vendue et transformée en entreprise de fabrication de cordes et de toiles par le citoyen Butet en 1792, tentative qui échoua. Il est rapporté que, sous l’Empire, le capitaine Durand, gendre de Butet, aurait envoyé à sa femme deux fragments de crânes recueillis après la profanation d’un tombeau en Espagne. L’ensemble passa ensuite par mariage en 1860 aux Bourbon-Busset ; Louise de Bourbon-Busset le légua au diocèse pour en faire une maison de retraite pour prêtres, mais il fut finalement revendu à la ville de Bourges en 1966. L’église abbatiale fut démontée au XIXe siècle et il n’en subsiste que les vestiges du chœur, inscrits au titre des monuments historiques en 1964. Après avoir servi de décor au film Le Grand Meaulnes en 1965, les bâtiments furent incendiés lors d’un squat lié au Printemps de Bourges en 1988. Les ruines ont ensuite été restaurées par le groupe hôtelier Pelegrin dans le cadre d’un bail de cent ans avec la mairie, et l’ensemble est devenu l’établissement prestigieux connu aujourd’hui comme l’hôtel de Bourbon, seul élément subsistant de l’ancienne abbaye.

Devenir actuel

Détruite à plusieurs reprises, les vestiges de ses bâtiments ont été intégrés dans ceux d'un complexe hôtelier de luxe (hôtel de "le Bourbon"), près du centre historique de Bourges le long de l'Yèvre.

Liens externes